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Hubble voit la « lumière fantôme » de galaxies mortes
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L'univers est une mer infinie de galaxies, qui sont des majestueuses étoiles-villes. Quand les galaxies se regroupent en amas massifs, certaines d'entre elles peuvent être déchirées par l'attraction gravitationnelle des autres galaxies. C'est une fosse cosmique géante. Des astronomes utilisant le télescope spatial Hubble pour sonder le massif amas de galaxies Abell 2744 — surnommé Amas de Pandore — ont trouvé des preuves de galaxies déchirées il y a longtemps. C'est sous la forme d'une lueur fantomatique remplissant l'espace entre les galaxies. Cette lueur provient d'étoiles éparpillées dans l'espace intergalactique par suite de la désintégration d'une galaxie.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Résultats 2013 de Planck : Astronomy & Astrophysics
publie un dossier spécial de 31 articles décrivant les données recueillies
par Planck sur plus de 15 mois d'observations et publiés
par l'ESA et la collaboration Planck en Mars 2013. Cette série de documents
présente les premiers résultats scientifiques extraits de ce premier
ensemble de données de Planck.
Existence d'un groupe de quasars « tranquilles »
confirmée : Les quasars semblent évoluer avec la distance
: plus loin ils sont, plus brillant ils sont. Cela pourrait indiquer que les
quasars s'éteignent avec le temps ou ce pourrait être le résultat
d'un simple biais d'observation masquant une autre réalité : que
les gigantesques quasars évoluant très rapidement, la plupart
d'entre eux ont déjà disparus, coexistent avec une population
paisible qui évolue à un rythme beaucoup plus lent mais que nos
limites technologiques ne nous permettent pas encore de rechercher. Pour résoudre
cette énigme, il était nécessaire de chercher des quasars
de faible luminosité à d'énormes distances et de comparer
leurs caractéristiques à celles des quasars à proximité
à égale luminosité, quelque chose jusqu'à présent
presque impossible à faire, car cela nécessite l'observation d'objets
d'environ une centaine de fois plus faible que ceux que nous sommes habitués
à étudier à ces distances. La formidable puissance de collecte
de lumière du télescope GTC, a récemment permis à
J. W. Sulentic (Instituto de Astrofísica de Andalucía, IAA-CSIC
(Granada, Spain)) et son équipe d'obtenir pour la première
fois des données spectroscopiques de quasars lointains de faible luminosité
similaires à ceux typiques à proximité. Des données
suffisamment fiables pour établir des paramètres essentiels tels
que la composition chimique, la masse du trou noir central ou la vitesse à
laquelle il absorbe la matière.
Découverte d'un processus de formation planétaire au sein d'un système d'étoiles doubles
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ALMA sonde le gaz et la poussière “roue dans roue”
Vue d'artiste du système d'étoiles doubles GG Tauri-A - Crédit : ESO/L. Calçada
Pour la toute première fois, des chercheurs ont détecté, au moyen d'ALMA, un écoulement de gaz et de poussière qui va d'un disque extérieur massif en direction du cœur d'un système binaire. Cette structure inédite explique peut-être la survivance d'un second disque de taille inférieure, au sein duquel résident des matériaux susceptibles de donner naissance à des planètes. La moitié des étoiles semblables au Soleil sont issues de systèmes binaires. Ce type de découverte s'avère donc crucial dans la chasse aux exoplanètes. Les résultats paraîtront dans l'édition du 30 octobre 2014 de la revue Nature.
Une équipe de chercheurs menée par Anne Dutrey du Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux, France et du CNRS, a observé, au moyen du Vaste Réseau d'Antennes (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA), la distribution de gaz et de poussière au sein d'un système d'étoiles multiples baptisé GG Tau-A [1]. Cet objet, âgé de quelques millions d'années seulement, se situe à environ 450 années lumière de la Terre dans la constellation du Taureau.
A l'image d'une roue, GG Tau-A se compose d'un disque extérieur de vastes dimensions qui encercle le système dans son ensemble, ainsi que d'un disque intérieur autour de l'étoile centrale principale. Le disque intérieur est doté d'une masse semblable à celle de Jupiter. Son existence a longtemps intrigué les astronomes : son contenu se trouve aspiré par l'étoile centrale en effet, à un rythme élevé qui plus est. En toute logique, ce disque aurait donc du disparaître voila bien longtemps.
Alors qu'elle observait ces structures au moyen d'ALMA, l'équipe a fait une découverte surprenante : la présence d'amas de gaz et de poussière dans la région située entre les deux disques. Ces nouvelles observations suggèrent un transfert de matière du disque extérieur vers le disque intérieur, soit l'existence d'un cordon ombilical reliant l'une et l'autre structures [2].
“L'existence d'un tel pont de matière a été prévue par les simulations numériques. Toutefois, elle n'avait encore jamais fait l'objet d'observations. La localisation de ces amas suggère un échange de matière entre les disques, l'un se nourrissant de l'autre” précise Anne Dutrey. “Ces observations montrent que la matière issue du disque extérieur est capable d'alimenter le disque intérieur sur une longue période de temps. Cela a des implications majeures sur la formation potentielle de planètes”.
Les planètes sont issues de la matière inutilisée durant la formation de leurs étoiles hôtes. La formation des planètes est un processus lent, qui requiert la persistance d'un disque. Dans l'éventualité où un tel cordon ombilical existerait au sein d'autres systèmes d'étoiles multiples, cette découverte conduirait à envisager l'existence d'autres localisations possibles d'exoplanètes.
Les premières recherches d'exoplanètes se focalisaient sur des étoiles hôtes isolées semblables au Soleil [3]. Plus récemment, les astronomes ont découvert qu'une majorité de planètes géantes sont en orbite autour de systèmes d'étoiles doubles. A l'heure actuelle, les chercheurs portent un intérêt grandissant aux systèmes d'étoiles multiples, dont chaque membre est susceptible de constituer l'hôte d'une ou de plusieurs planètes. La nouvelle découverte plaide en faveur de cette hypothèse, offrant aux chasseurs d'exoplanètes de nouveaux terrains de jeu.
Emmanuel Di Folco, co-auteur de l'article, conclut ainsi : “Près de la moitié des étoiles semblables au Soleil sont issues de systèmes binaires. Cela signifie que nous avons découvert un processus susceptible de favoriser la formation planétaire qui s'applique à un nombre significatif d'étoiles de la Voie Lactée. Nos observations constituent une réelle avancée vers la compréhension de la formation de planètes.”
Note : [1] GG Tau-A appartient à un système d'étoiles multiples complexe baptisé GG Tauri. De récentes observations de GG Tau-A effectuées au moyen du VLTI ont révélé que l'une des étoiles – GG Tau Ab, qui n'est pas entourée d'un disque – est elle-même une binaire constituée de deux étoiles proches, GG Tau-Ab1 et GG Tau-Ab2. Ainsi donc, le système GG Tau se trouve augmenté d'un cinquième élément.
[2] De précédentes observations effectuées au moyen d'ALMA ont montré l'existence d'une étoile isolée dont la matière provient en partie de son disque externe.
[3] Parce que les orbites des étoiles binaires sont plus complexes et moins stables, les astronomes pensaient que la formation de planètes au sein de tels systèmes revêtait un caractère plus complexe qu'autour d'étoiles isolées.
Plus d'informations Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “Planet formation in the young, low-mass multiple stellar system GG Tau-A” par A. Dutrey et al., à paraître au sein de la revue Nature.
L'équipe est composée de Anne Dutrey (Université de Bordeaux/CNRS, France), Emmanuel Di Folco (Université de Bordeaux/CNRS), St éphane Guilloteau (Université de Bordeaux/CNRS), Yann Boehler (Université de Mexico, Michoacan, Mexique), Jeff Bary (Université Colgate, Hamilton, Etats-Unis), Tracy Beck (Institut Scientifique du Télescope Spatial, Baltimore, Etats-Unis), Hervé Beust (IPAG, Grenoble, France), Edwige Chapillon (Université de Bordeaux/IRAM, France), Fredéric Gueth (IRAM, Saint Martin d'Hyères, France), Jean-Marc Huré (Université de Bordeaux/CNRS), Arnaud Pierens (Université de Bordeaux/CNRS), Vincent Piétu (IRAM), Michal Simon (Université Stony Brook, Etats-Unis) et Ya-Wen Tang (Institut d'Astronomie et d'Astrophysique de l'Academia Sinica, Taipei, Taiwan).
Le Vaste Réseau d'Antennes (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA), une installation astronomique internationale, est le fruit d'un partenariat entre l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie de l'Est, en collaboration avec la République du Chili. ALMA est financé en Europe par l'Observatoire Européen Austral (ESO), en Amérique du Nord par la U.S. National Science Foundation (NSF) en coopération avec le National Research Council du Canada (NRC) et le National Science Council of Tawain (NSC) et en Asie de l'Est par les National Institutes of Natural Sciences (NINS) du Japon en coopération avec l'Academia Sinica (AS) de Taiwan. La construction et la gestion d'ALMA sont supervisées par l'ESO en Europe, par le National Radio Astronomy Observatory (NRAO), dirigé par Associated Universities, Inc (AUI) en Amérique du Nord, et par le National Astronomical Observatory of Japan (NAOJ) pour l'Asie de l'Est. L'Observatoire commun ALMA (JAO pour Joint ALMA Observatory) apporte un leadership et un management unifiés pour la construction, la mise en service et l'exploitation d'ALMA.
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Plus d'informations concernant ALMA - Brochure de présentation d'ALMA - Le film ALMA – A la Recherche de nos Origines Cosmiques - Livre Photo ALMA – A la Recherche de nos Origines Cosmiques – La construction du Vaste Réseau d'Antennes (sub-)Millimétrique de l'Atacama - Le Vaste Réseau d'Antennes (sub-)Millimétrique de l'Atacama - Autres communiqués de presse relatifs à ALMA
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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L'Observatoire Chandra de la NASA identifie l'Impact du Chaos
cosmique sur la naissance d'étoiles : Le même phénomène
qui provoque un trajet agité en avion, la turbulence, peut être
la solution à un mystère de longe date sur la naissance des étoiles,
ou l'absence de celle-ci, selon une nouvelle étude utilisant les données
de l'Observatoire de rayons X Chandra de la NASA.
Le vaisseau spatial LRO capture des images du cratère
d'impact de LADEE : la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter a espionné
un nouveau cratère sur la surface lunaire; un fait par l'impact de la
mission Lunar Atmosphere and Dust Environment Explorer de la NASA.
On vous regarde: Le jeu d'ombre fantamagorique donne à Jupiter un oeil géant
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Le télescope spatial Hubble offre aux astronomes de magnifiques points de vue en gros plan des planètes extérieures étranges. Mais c'est un peu un truc quand il semble que la planète se retourne vers vous ! Dans cette perspective, l'ombre de la lune Ganymède de Jupiter a parcouru le centre de la Grande Tache Rouge - une tempête géante sur la planète. Cela a donné à Jupiter l'apparence étrange d'avoir une pupille dans le centre d'un "oeil" d'environ 16.000 kilomètres de diamètre. Maintenant, s'il clignote, nous devrions vraiment nous inquiéter !
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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L' activité de la comète est en augmentation
: La comète 67P/Churyumov-Gerasimenko montre une progressive, mais claire,
augmentation en activité, comme on peut le voir dans les dernières
images fournies par l'équipe d'OSIRIS.
Les ventres cosmiques chaotiques peuvent accoucher de planètes
tournant en sens inverse : Au cours des cinq dernières années,
une poignée d'exoplanètes ont été trouvées
en orbite autour de leur étoile dans la direction opposée à
la rotation des étoiles. Les astronomes ont proposé diverses explications
pour leur déviance, y compris des luttes gravitationnelles avec d'autres
planètes. Maintenant Eduard Vorobyov à l'Université de
Vienne en Autriche et ses collègues disent que les conditions chaotiques
dans le ventre gazeux des systèmes solaires peuvent être à
blâmer.
Des molécules organiques dans l'atmosphère de
Titan sont curieusement asymétriques : Alors qu'ils étudiaient
l'atmosphère sur la lune Titan de Saturne, les scientifiques ont découvert
des zones intéressantes de molécules organiques étonnamment
éloignées de ses pôles nord et sud. Ces caractéristiques
mal alignées semblent défier la pensée conventionnelle
sur l'atmosphère venteuse de Titan, qui devrait rapidement étaler
de telles concentrations hors axe.
Des astrophysiciens viennois capturent pour la première
fois de la matière tombant sur une étoile : Armin Liebhart
et Manuel Güdel, tous deux astrophysiciens de l'Université de Vienne,
et leur équipe, ont observé des processus de haute énergie
dans le voisinage d'une formation d'étoile. Ces éjections puissantes
de rayonnement et de matière jouent un rôle fondamental dans la
formation des étoiles et des planètes. À l'aide de l'observatoire
de rayons X XMM-Newton de l'ESA et de l'Observatoire Chandra de la NASA les
scientifiques ont pu montrer les flux de matière tombant sur une jeune
étoile en détectant l'ombre des masses énormes de gaz.
Jusqu'à présent, ces courants n'ont été détectés
qu'indirectement. Le papier a été publié dans la revue
Astronomy & Astrophysics.
Le carbone ionisé en absorption et émission pour
mieux tracer le gaz diffus interstellaire : En analysant des observations
obtenues avec le satellite Herschel, une équipe internationale menée
par une scientifique de l'Observatoire de Paris a obtenu des informations nouvelles
sur les propriétés de la matière interstellaire. Les chercheurs
se sont intéressés plus particulièrement au carbone ionisé
C+, provenant à la fois du gaz diffus et aussi des régions de
formation d'étoiles en arrière-plan, qui peuvent être séparées
grâce à la grande résolution spectrale de l'instrument HIFI.
Par contre, dans le cas d'une résolution spectrale moindre, l'absorption
du gaz diffus sur la ligne de visée annule complètement l'émission
de la source d'arrière-plan. Ce phénomène pourrait expliquer
en partie la faiblesse de l'émission C+ observée dans les galaxies
ultra-lumineuses.
INTRUS 2014 UF56, un astéroïde de type Apollo
d'environ 11 mètres de diamètre, observé pour la première
fois le 25 Octobre 2014 à 05h21 UTC dans le cadre du Mt. Lemmon Survey,
et annoncé par la circulaire MPEC 2014-U64 du 25 Octobre, passe le 27 Octobre 2014 vers
21h17 UTC (+/- 6 minutes) à une distance d'environ 157.600
km ou environ 0,43 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la
surface de notre planète. Quelques heures plus tard, à 23h20 UTC
(+/- 6 minutes), l'objet passe à une distance d'environ 202.900
km (0,53 LD) de la surface de la Lune.
Le satellite Hinode capture des images de rayons X de l'éclipse
solaire : La Lune est passée entre la Terre et le Soleil le jeudi
le 23 Octobre. Alors que les astronomes passionnés en Amérique
du Nord levaient les yeux pour regarder le spectacle, le meilleur point de vue
se trouvait à plusieurs centaines de kilomètres au-dessus du pôle
Nord. La sonde Hinode était au bon endroit au bon moment pour capturer
l'éclipse solaire. Qui plus est, en raison de son point de vue Hinode
a vu un « cercle de feu » ou une éclipse annulaire.
La NASA identifie le nuage de glace au-dessus de l'altitude
de croisière sur Titan : Les scientifiques de la NASA ont identifié
un inattendu nuage de glace de méthane de haute altitude sur la lune
Titan de Saturne qui est semblable aux nuages exotiques trouvés bien
au-dessus des pôles de la Terre.
Le spectromètre de Mars Orbiter montre la chevelure
de la comète de Oort: Le Compact Imaging Spectrometer for Mars (CRISM)
a observé la comète C/2013 A1 Siding Spring lorsque la comète
est passée à toute vitesse près de Mars le 19 Octobre.
CRISM a enregistré des données d'imagerie dans 107 longueurs d'onde
différentes, montrant la partie intérieure du nuage de poussière,
appelé la chevelure, entourant le noyau de la comète.
La comète de Rosetta lance ses jets : Une nouvelle
image de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, prise par l'instrument
OSIRIS (Optical, Spectroscopic, and Infrared Remote Imaging System) de Rosetta
le 20 Septembre, depuis une distance de 7,2 km, montre des jets de poussière
et de gaz s'écoulant dans l'espace à partir du cou du noyau de
la comète. Les images du noyau de la comète, prises par Rosetta
au début de l'été, ont montré que les jets distincts
de poussière et de gaz émanant de la comète étaient
originaires de la région du cou, qui relie les deux lobes de la comète.
Les images obtenues par OSIRIS montrent maintenant des jets de poussière
le long de presque toute la longueur de la comète. Rosetta et la comète
67P sont encore plus de 450 millions de kilomètres du Soleil. En se basant
sur une histoire riche d'observations au sol, les scientifiques s'attendent
à ce que l'activité de la comète se développe sensiblement
lorsqu'elle sera à 300 millions kilomètres.
Proche rencontre : la comète Siding Spring vue à côté de Mars
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Cette image composite du télescope spatial Hubble capture les positions de la comète Siding Spring et de Mars dans un proche passage jamais vu auparavant d'une comète de la planète rouge, qui a eu lieu à 18h28 UTC le 19 octobre 2014. À cette date la comète est passée auprès de Mars à environ 140.000 kilomètres (environ un tiers la distance entre la Terre et la Lune). À ce moment, la comète et Mars étaient à environ 243,2 millions de kilomètres de la Terre.
L'image de la comète montrée ici est un composite des expositions du télescope spatial Hubble de la NASA, prises entre le 18 Octobre à 12h06 UTC et le 20 Octobre à 03h17 UTC. Hubble a pris une photographie distincte de Mars à 02h37 UTC le 19 Octobre.
Les images de Mars et de la comète ont été ajoutées afin de créer une seule image pour illustrer la séparation angulaire entre la comète et Mars à la distance la plus proche. La séparation est d'environ 1,5 minutes d'arc, ou 1/20ème du diamètre angulaire de la Pleine Lune. Le champ stellaire de fond dans cette image composite est synthétisé à partir de données de télescopes terrestres fournies par le Palomar Digital Sky Survey, qui a été retraité pour approcher la résolution de Hubble. Le solide noyau glacé de la comète est trop petit pour être résolu dans l'image de Hubble. La chevelure lumineuse de la comète, un nuage diffus de poussières enveloppant le noyau, et une queue poussiéreuse, sont clairement visibles.
Il s'agit d'une image composite car une seule exposition du fond stellaire, de la comète Siding Spring et de Mars serait problématique. Mars est en fait 10.000 fois plus lumineuse que la comète et donc ne pourrait pas être correctement exposée pour afficher les détails de la planète rouge. La comète et Mars se déplacent aussi par rapport l'une à l'autre et donc ne pouvait pas être photographiées en même temps sur une exposition sans que l'un des objets en mouvement soit flou. Hubble devait être programmé pour effectuer le suivi sur la comète et Mars séparément dans deux observations différentes.
Les images ont été prises avec l'instrument Wide Field Camera 3 de Hubble.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comprendre et prévoir les éruptions solaires
: Des chercheurs du Centre de physique théorique (CNRS/École polytechnique)
et du laboratoire Astrophysique, interprétation - modélisation
(CNRS/CEA/Université Paris Diderot) ont identifié un phénomène-clé
dans le déclenchement des éruptions solaires. A l'aide de données
satellite et de modèles, les chercheurs ont pu suivre l'évolution
du champ magnétique solaire dans une zone ayant un comportement éruptif.
Leurs calculs mettent en évidence la formation d'une corde magnétique
qui émerge de l'intérieur du Soleil et est associée à
l'apparition d'une tache solaire. Ils montrent que cette structure joue un rôle
important dans le déclenchement de l'éruption. En caractérisant
la transition vers l'éruption, ces travaux ouvrent la voie vers la prévision
des tempêtes solaires qui affectent la Terre. Ils font la Une de la revue
Nature du 23 octobre.
Deux familles de comètes découvertes à proximité d'une étoile proche
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Plus grand recensement à ce jour d'exocomètes autour de Beta Pictoris
Vue d'artiste d'exocomètes autour de Beta Pictoris - Crédit : ESO/L. Calçada
L'instrument HARPS qui équipe l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili a permis d'effectuer le recensement le plus complet à ce jour de comètes en orbite autour d'une autre étoile. Une équipe française d'astronomes a étudié près de 500 comètes distinctes autour de l'étoile Beta Pictoris. Il est apparu qu'elles appartiennent à deux familles distinctes d'exocomètes : les exocomètes âgées, qui ont déjà effectué plusieurs passages à proximité de l'étoile, et les exocomètes plus jeunes, vraisemblablement issues de la récente fragmentation d'un ou plusieurs objets de taille supérieure. Les nouveaux résultats paraîtront dans l'édition du 23 octobre 2014 de la revue Nature.
Beta Pictoris est une étoile jeune située à environ 63 années-lumière du Soleil. Elle est âgée d'une vingtaine de millions d'années seulement et entourée d'un vaste disque de matière – il s'agit là d'un jeune système planétaire très actif, dont le gaz et la poussière proviennent de l'évaporation de comètes et de collisions entre astéroïdes.
Flavier Kiefer (IAP/CNRS/UPMC), auteur principal de cette nouvelle étude, plante le décor : “Beta Pictoris constitue une cible de choix ! Les observations détaillées de ses exocomètes nous apportent des clés de compréhension des processus à l'œuvre dans ce type de jeune système planétaire”.
Durant près de 30 ans, les astronomes ont observé de subtiles variations d'intensité dans l'éclat de Beta Pictoris, qu'ils ont attribuées au passage de comètes devant l'étoile. Les comètes sont de petits corps de quelques kilomètres de diamètre, riches en glaces, qui s'évaporent à proximité de leur étoile, créant ainsi de gigantesques queues de gaz et de poussière susceptibles d'absorber en partie la lumière qui les traverse. La faible lueur émise par les exoplanètes se trouve masquée par l'extrême brillance de leur étoile. Elles ne peuvent donc faire l'objet d'observations directes depuis la Terre.
Pour mener à bien l'étude des exocomètes de Beta Pictoris, l'équipe a analysé plus de 1000 observations effectuées entre 2003 et 2011 au moyen de l'instrument HARPS qui équipe le télescope de 3,6 mètres de l'ESO installé à l'Observatoire de La Silla au Chili.
Les chercheurs ont sélectionné un échantillon de 493 exocomètes distinctes. Certaines d'entre elles ont été observées à plusieurs reprises et durant quelques heures. Une analyse minutieuse a permis de déterminer la vitesse ainsi que la taille des nuages de gaz. Certaines des propriétés orbitales de chacune des exocomètes, telles la forme et l'orientation de l'orbite ainsi que la distance à l'étoile, ont également pu être déduites.
Une telle analyse portant sur plusieurs centaines d'excomètes appartenant à un même système exo-planétaire est unique. Elle a révélé l'existence de deux familles distinctes d'exocomètes : d'une part, les exocomètes âgées dont les orbites sont contrôlées par l'attraction gravitationnelle d'une planète massive [1] ; d'autre part, des exocomètes probablement issues du récent fractionnement d'un ou plusieurs objets de taille supérieure. Différentes familles de comètes peuplent également le Système Solaire.
Les exocomètes de la première famille sont caractérisées par une grande diversité d'orbites ainsi que de faibles émissions de gaz et de poussière. Ce qui suggère que ces comètes ont épuisé leurs réserves de glaces au fil de leurs multiples passages à proximité de Beta Pictoris [2].
Les exocomètes classées au sein de la seconde famille sont bien plus actives et décrivent des orbites similaires [3]. Ce qui suggère leur origine commune : probablement le fractionnement d'un objet de dimensions plus vastes dont les fragments orbitent à présent à proximité de l'étoile Beta Pictoris.
Flavien Kiefer conclut ainsi : “Pour la toute première fois, une étude statistique a permis de déterminer la forme et l'orbite d'un grand nombre d'exocomètes. Ce travail offre un formidable aperçu des mécanismes à l'œuvre dans le Système Solaire, peu après sa formation il y a 4,6 milliards d'années.”
Note : [1] Une planète géante, beta Pictoris b, a également été découverte à environ un milliard de kilomètres de l'étoile. Sont étude a été permise par l'obtention d'images à haute résolution au moyen d'optique adaptative.
[2] De plus, l'excentricité ainsi que l'orientation des orbites de ces comètes concordent avec celles des comètes se trouvant en résonance orbitale avec une planète massive. Les propriétés qu'arborent les comètes appartenant à la première famille laissent entrevoir l'existence d'une telle planète à quelque 700 millions de kilomètres de l'étoile – non loin de l'emplacement où fut découverte Beta Pictoris b.
[3] En cela, elles ressemblent aux comètes du Système Solaire classées au sein de la famille Kreutz, ou aux fragments de la comète Shoemaker-Levy 9 qui s'écrasa sur Jupiter en juillet 1994.
Plus d'informations Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé "Two families of exocomets in the Beta Pictoris system", à paraître au sein de l'édition du 23 octobre 2014 de la revue Nature.
L'équipe est composée de F. Kiefer (Institut d'astrophysique de Paris [IAP], CNRS, Université Pierre & Marie Curie-Paris 6, Paris, France), A. Lecavelier des Etangs (IAP), J. Boissier (Institut de radioastronomie millimétrique, Saint Martin d'Hères, France), A. Vidal-Madjar (IAP), H. Beust (Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble [IPAG], CNRS, Université Joseph Fourier-Grenoble 1, Grenoble, France), A.-M. Lagrange (IPAG), G. Hébrard (IAP) et R. Ferlet (IAP).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - L'article scientifique publié dans Nature
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Premières images de la comète Siding Spring auprès de Mars
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Le rover Opportunity voit la comète près de Mars
Opportunity de Mars Exploration Rover de la NASA a capturé des images d'une comète passant beaucoup plus près de Mars que n'importe quel précédent survol de comète connue de la Terre ou de Mars. Les images de la comète Siding Spring ont été prises dans un contexte de ciel martien avant l'aube le dimanche 19 0ctobre.
Les images de la comète A1 Siding Spring par la caméra panoramique (Pancam) du vagabond sont en ligne à :
- http://www.jpl.nasa.gov/spaceimages/details.php?id=PIA18591
- http://www.jpl.nasa.gov/spaceimages/details.php?id=PIA18592
- http://www.jpl.nasa.gov/spaceimages/details.php?id=PIA18617
Les chercheurs ont utilisé la Pancam d'Opportunity pour imager à différents temps d'exposition sur deux heures et demie avant l'approche au plus près du noyau de la comète Siding Spring vers Mars. Au moment de l'approche au plus près à environ 139.500 kilomètres, l'aube illuminait le ciel au-dessus d'Opportunity.
Les images de Mars Orbiter montre que le noyau de la comète est petit
La caméra High Resolution Imaging Science Experiment (HiRISE) sur Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA a capturé des vues de la comète C/2013 A1 Siding Spring, tandis que cette visiteuse passait à toute vitesse auprès de Mars dimanche 19 Octobre, apportant des informations sur son noyau.
Les images sont les vues de plus haute résolution jamais acquises d'une comète venant du nuage d'Oort en marge du Système solaire. D'autres engins spatiaux ont approché et étudié des comètes avec des orbites plus courtes. Le survol de Mars par la comète a permis aux engins spatiaux à la planète rouge de l'étudier de près.
Les images de la comète Siding Spring de HiRISE sont en ligne à : http://www.jpl.nasa.gov/spaceimages/details.php?id=PIA18618
La plus haute résolution des images du noyau de la comète, prises à une distance d'environ 138 000 km, a une échelle d'environ 138 mètres par pixel. Les observateurs avec télescope avaient modélisé la taille du noyau comme étant d'environ la moitié un kilomètre ou d'un kilomètre de large. Cependant, les meilleures images de HiRISE ne montrent que deux ou trois pixels de large pour la fonctionnalité plus brillante, probablement le noyau, ce qui suggère une taille inférieure à la moitié de cette estimation.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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L'univers de l'ESA fait l'objet d'une nouvelle série
de vidéos : La revue Sciences et Avenir, en partenariat avec
l'ESA, a réalisé une série de six vidéos mettant
en scène trois de ses plus belles missions scientifiques : Mars
Express, Rosetta et Gaia. Découvrez également dans cette
série un survol du programme Copernicus dont les satellites "les
Sentinelles" surveilleront notre planète avec encore plus
de précision, un voyage au port spatial de l'Europe en Guyane
française ainsi qu'une visite dans les coulisses de l'entraînement de
l'astronaut français de l'ESA Thomas Pesquet.
La formation des jets stellaires à grande échelle
enfin expliquée : Grâce à un dispositif expérimental
breveté et à des simulations numériques de grande ampleur,
des chercheurs sont parvenus à expliquer la formation des jets émis
par les jeunes étoiles, et ce, en très bon accord avec les observations
astrophysiques. Ce modèle, qui fait intervenir le champ magnétique
interstellaire, a été élaboré par une collaboration
internationale menée par des équipes françaises du Laboratoire
pour l'utilisation des lasers intenses (LULI, CNRS/École Polytechnique/UPMC/CEA),
du Laboratoire d'études du rayonnement et de la matière en astrophysique
et atmosphères (LERMA, Observatoire de Paris/CNRS/UPMC/Université
de Cergy-Pontoise/ENS Paris) et du Laboratoire national des champs magnétiques
intenses (LNCMI, CNRS). Leurs travaux sont publiés dans la revue Science
le 17 octobre 2014.
Mimas, une lune de glace de Saturne, pourrait cacher un noyau fortement aplati ou un océan interne
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À partir d'observations réalisées par la sonde Cassini, une équipe internationale, comprenant des chercheurs de l'IMCCE (Observatoire de Paris/CNRS/UPMC/Université Lille 1) et du laboratoire AIM (CEA/CNRS/Université Paris Diderot), a mesuré la rotation de Mimas, une lune de Saturne, et y a détecté des oscillations. Non conformes aux modèles prédictifs, ces oscillations laissent penser que Mimas pourrait abriter un noyau fortement aplati ou un océan sous sa couche de glace. Ces travaux font l'objet d'un article à paraitre dans la revue Science, le 17 octobre 2014.
>> le communiqué de presse <<
La rotation de Mimas a été mesurée
à partir des images de la sonde ESA/NASA Cassini, à
l'aide d'une technique à l'utilisation peu connue, dite de
stéréophotogrammétrie [1]. Tout comme la Lune
autour de la Terre, Mimas est en rotation synchrone autour de Saturne,
sa planète. Cela signifie que ce satellite tourne sur lui-même
à la même vitesse qu'il effectue une révolution
autour de Saturne, montrant ainsi toujours la même partie
de sa surface à sa planète.
Ces observations sont donc surprenantes et révèlent
une structure interne intrigante. Après avoir exploré
plusieurs hypothèses, il apparaît que cette forte amplitude
peut s'expliquer soit par la présence, sous le manteau de
glace de Mimas, d'un noyau de roche de forme très allongée,
soit par l'existence d'un océan interne caché entre
sa surface glacée et son noyau.
Note : [1] Cette technique permet de reconstituer en trois dimensions une portion de surface d'un objet, dès lors qu'il est observé au moins deux fois sous des angles différents. Pour ce faire, l'observation des divers cratères à la surface du satellite, par la caméra ISS-NAC à bord de la sonde Cassini, a permis d'obtenir un réseau de points de contrôle sur toute la surface de Mimas. C'est en comparant la position prédite de ces points de contrôle avec leurs observations durant différents survols de la sonde que le mouvement de rotation de Mimas a pu être établi.
Référence : Mimas' surprising interior: Strong constraints from Cassini ISS libration measurements, R. Tajeddine, N. Rambaux, V. Lainey, S. Charnoz, A. Richard, A. Rivoldini, B. Noyelles, Science, 17 octobre 2014
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Vol en 3D au-dessus de Hydraotes Chaos sur Mars : Les caractéristiques
dénommées « terrain chaotique » sont parmi les reliefs
les plus intéressants sur Mars. Des dizaines, voire des centaines de
montagnes isolées jusqu'à 2000 mètres de hauteur sont dispersés
dans ces vastes régions. Vu depuis l'orbite, elles forment un motif chaotique
bizarre.
Chaudes explosions sur le Soleil froid : Le Soleil est
plus fougueux que prévu. En plus des éruptions solaires, d'énormes
éclats de particules et des rayonnements provenant de l'atmosphère
extérieure de notre étoile, également la couche la plus
froide juste en dessous, peuvent être le siège d'explosions : dans
quelques zones l'énergie magnétique s'accumule et se décharge
en seulement quelques minutes dans des éruptions de température
jusqu'à 100.000 degrés.
La Voie lactée saccage les proches galaxies naines,
otant toutes les traces de gaz de formation d'étoiles : Des astronomers
utilisant le télescope Green Bank (GBT) de la National Science Foundation
en Virginie Occidentale, avec des données d'autres grands radiotélescopes,
ont découvert que nos voisins galactiques les plus proches, les galaxies
sphéroïdales naines, sont exempts de gaz de formation d'étoiles
et que notre Galaxie de la Voie lactée en est responsable.
Le « scan CT » de l'Univers lointain révèle
la toile cosmique en 3D : Une équipe dirigée par des astronomes
du Max Planck Institute for Astronomy a créé la première
carte tridimensionnelle de l'Univers « adolescent », de seulement
3 milliards d'années après le Big Bang. L'application d'une nouvelle
technique analogue à la tomodensitométrie (TDM) utilisé dans la médecine,
les chercheurs ont mesuré la lumière à partir d'une grille
dense de lointaines galaxies d'arrière-plan sondant l'Univers à
partir de plusieurs endroits, et ensuite ont combiné les données
pour construire une carte en 3-D de la matière intermédiaire.
Cette carte, de millions d'années-lumière de large, fournit un
aperçu énigmatique de grandes structures dans la « toile
cosmique », qui constitue l'épine dorsale de la structure cosmique.
Hubble découvre une galaxie très lointaine à travers une loupe cosmique
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Regardant à travers une loupe géante cosmique, le télescope spatial Hubble a repéré une des plus éloignées, des plus faibles et des plus petites galaxies jamais vues. L'objet minuscule est estimé à plus de 13 milliards d'années-lumière. Cette nouvelle détection est considéré comme une des plus fiables mesures de distances d'une galaxie qui a existé dans l'Univers primordial, ont déclaré les chercheurs de Hubble. Hubble a détecté la galaxie grâce à la puissance de lentille du gigantesque amas de galaxies Abell 2744, surnommé l'Amas de Pandore. L'amas est tellement massif que sa gravité puissante courbe la lumière de galaxies loin derrière lui, faisant que les objets de fond apparaissent plus grand et plus lumineux dans un phénomène appelé effet de lentille gravitationnelle.
Dans cette image de Hubble, l'amas a produit trois images agrandies de la galaxie d'arrière-plan, marquée par les petites cases blanches, marquées "a", "b" et "c". Les flèches dans les vues agrandies indiquent la petite galaxie loin derrière l'amas. Chaque image agrandie fait que la galaxie apparaît jusqu'à 10 fois plus grosse et plus brillante qu'elle serait vue sans l'objectif intermédiaire. La galaxie a été détectée dans le cadre du programme Frontier Fields, un effort ambitieux de trois ans, commencé en 2013, qui associe Hubble avec d'autres grands observatoires de la NASA -- le télescope spatial Spitzer et l'Observatoire à rayons X Chandra -- pour sonder l'Univers primordial en étudiant les grands amas de galaxies.
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La comète de Herschel : Un mois avant de prendre
sa retraite en 2013, Herschel a jeté un coup d'œil à la comète
Siding Spring. La comète se dirige maintenant pour une rencontre avec
Mars ce dimanche.
Mars Express prêt pour la rencontre avec la comète
: l'orbiteur de Mars de l'Europe et ses instruments scientifiques seront aux
premières loges dimanche quand la comète Siding Spring frôle
la planète rouge, passant à un peu plus d'un tiers de la distance
Terre-Lune.
Nom du site d'atterrissage de la mission Rosetta : L'ESA
et ses partenaires de la mission Rosetta vous invitent à proposer un
nom pour le site où atterrisseur Philae se posera sur la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko le 12 Novembre.
L'ESA confirme le site d'atterrissage principal de la mission Rosetta
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L'ESA vient de donner son feu vert pour que la sonde Rosetta largue son atterrisseur Philae en direction de la comète67P/Churyumov–Gerasimenko le 12 novembre, pour ce qui sera peut-être le premier atterrissage jamais réalisé sur ce type d'objet.
Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
Le choix du site d'atterrissage de Philae, désigné par la lettre « J » et situé sur le plus petit des deux lobes de la comète, a été confirmé le 14 octobre à l'issue d'une revue d'aptitude opérationnelle approfondie.
Depuis son arrivée, l'orbiteur Rosetta a réalisé une cartographie et une étude scientifique sans précédent de la comète, vestige des premières étapes de la formation de notre Système solaire il y a 4,6 milliards d'années.
Tout en effectuant ces analyses, la sonde s'est peu à peu rapprochée de sa cible : parvenue le 6 août à une distance de 100 km, elle n'est maintenant qu'à 10 km du centre de cet objet de 4 km de long. Elle peut ainsi étudier de plus près le site d'atterrissage principal et le site de secours afin de compléter son évaluation des risques, et notamment sa cartographie du terrain.
Le choix définitif du site « J » confirme également le déroulement de la séquence conduisant à l'atterrissage.
Rosetta larguera Philae le 12 novembre à 08h35 TU/09h35 heure de Paris, alors qu'elle se trouvera à une distance d'environ 22,5 km du centre de la comète ; l'atterrissage aura lieu approximativement sept heures plus tard, soit vers 15h30 TU/16h30 heure de Paris.
Étant donné que le signal à sens unique qu'enverra Rosetta vers la Terre mettra 28 minutes et 20 secondes pour arriver à destination, la confirmation de la séparation parviendra aux stations sol à 9h03 TU/10h03 heure de Paris, et celle de l'atterrissage vers 16h00 TU/17h00 heure de Paris.
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Le télescope Hubble détecte les cibles potentielles de la ceinture de Kuiper pour la mission News Horizons vers Pluton
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La ceinture de Kuiper est un vaste disque du débris glacés laissés par la formation de notre Soleil il y a 4,6 milliards d'années. Les objets de la Ceinture de Kuiper (KBOs) sont une classe unique de corps du Système solaire qui n'a jamais été visitée par des engins spatiaux interplanétaires. Ils contiennent des indices bien conservés sur l'origine de notre Système solaire. La sonde New Horizons de la NASA va survoler Pluton mi-2015 et continuera ensuite à travers la Ceinture de Kuiper sur son chemin vers l'espace interstellaire. Le télescope spatial Hubble a été utilisé pour faire une étude du ciel profond pour identifier les KBOs que la sonde New Horizons pourrait potentiellement visiter sur sa trajectoire sortante. L'étude du ciel profond a été un succès, et Hubble a trouvé des KBOs comme objectif pour New Horizons.
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Découvrez la brochure "Rosetta: Rendez-vous avec
une comète" : Lancée en mars 2004, Rosetta c'est la première
mission à se mettre en orbite autour du noyau d'une comète et
à tenter de poser un atterrisseur sur sa surface. Dans cette brochure, vous
trouverez tout sur l'incroyable voyage de la sonde ainsi que des détails
sur la manière dont elle s'est mise en orbite autour de la comète
67P/Churyumov–Gerasimenko après son réveil en janvier 2014. La
brochure aborde également l'espoir qu'ont les responsables de la mission
de percer le mystère de l'évolution du Système solaire.
MESSENGER fournit les premières images optiques de glace
près de Mercure : le vaisseau spatial MErcury Surface, Space ENvironment,
GEochemistry, and Ranging (MESSENGER) de la NASA a fourni les premières
images optiques de glace et autres matériaux volatils gelés dans
des cratères ombragées en permanence près du pôle
Nord de Mercure. Les images révèlent non seulement la morphologie
des volatils gelés, mais elles donnent également un aperçu
de quand les glaces ont été piégés et comment elles
ont évoluées, selon un article publié aujourd'hui dans le journal, Geology.
Les secrets de construction d'une mégapole galactique
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APEX révèle l'existence d'une nouvelle région de formation d'étoiles au sein d'un proto-amas
Vue d'artiste d'un proto-amas en cours de formation dans l'Univers jeune - Crédit : ESO/M. Kornmesser
Des astronomes ont utilisé le télescope APEX pour sonder un vaste amas galactique en cours de formation dans l'Univers jeune. Ces observations ont révélé la présence, en des lieux inattendus, de zones de formation d'étoiles masquées par la poussière. C'est la toute première fois qu'un recensement complet des régions de formation d'étoiles au sein d'un tel objet a lieu.
Les amas de galaxies constituent les plus vastes structures de l'Univers. La gravitation assure leur cohésion. Toutefois, leur formation demeure partiellement incomprise. La Galaxie de la Toile d'Araignée (cataloguée MRC 1138-262 [1]) et ses proches voisines ont fait l'objet d'observations répétées ces vingt dernières années, au moyen des télescopes de l'ESO [2] notamment. Elle constitue l'un des meilleurs exemples de proto-amas en cours de formation, voici plus de dix milliards d'années.
Toutefois, Helmut Dannerbauer (Université de Vienne, Autriche) et son équipe étaient persuadés de ne pas connaître tous les détails de son histoire. Ils souhaitaient explorer la face cachée de la formation stellaire et mesurer l'impact de la poussière sur l'estimation du taux de formation d'étoiles au sein de la Galaxie de la Toile d'Araignée.
A cet effet, l'équipe a utilisé la caméra LABOCA installée sur le télescope APEX au Chili. Elle a effectué 40 heures d'observation de l'amas de la Toile d'Araignée à des longueurs d'onde millimétriques – afin de traverser les épais nuages de poussière. LABOCA est dotée d'un champ de vue étendu et constitue l'instrument idéal pour ce type de sondage.
Carlos De Breuck (APEX project scientist at ESO, and a co-author of the new study) emphasises: “This is one of the deepest observations ever made with APEX and pushes the technology to its limits — as well as the endurance of the staff working at the high-altitude APEX site, 5050 metres above sea level.”
Carlos De Breuck (scientifique responsable du projet APEX à l'ESO et co-auteur de cette nouvelle étude) s'enthousiasme : « il s'agit là de l'une des explorations les plus lointaines jamais effectuées au moyen d'APEX. Pour ce faire, nous avons flirté avec les limites de la technologie – et testé l'endurance du personnel à haute altitude, le site d'APEX culminant à 5050 mètres au-dessus du niveau de la mer. »
Les observations d'APEX ont révélé l'existence d'un nombre de sources quatre fois plus important dans l'amas de la Toile d'Araignée que dans le ciel environnant. Et la comparaison minutieuse de ces nouvelles données aux observations complémentaires effectuées à diverses longueurs d'onde ont permis de confirmer l'appartenance de ces sources à l'amas en cours de formation : nombre de ces sources se situaient en effet à même distance que l'amas galactique lui-même.
Helmut Dannerbauer précise : “Les nouvelles observations d'APEX viennent compléter le recensement de l'ensemble des habitants de cette mégapole stellaire. Les galaxies sont en cours de formation – à l'image des chantiers de construction sur Terre, elles sont très poussiéreuses.”
Une surprise attendait toutefois l'équipe lorsque ses membres ont localisé la région de formation d'étoiles nouvellement détectée. Ils s'attendaient à ce que cette région occupe l'un des longs filaments reliant les galaxies entre elles. En réalité, elle se trouve principalement concentrée en une zone unique, pas même centrée sur la Galaxie de la Toile d'Araignée située au cœur du protoamas [3].
Helmut Dannerbauer conclut ainsi : “Nous nous étions fixés pour objectif de découvrir la région de formation d'étoiles cachée au sein de l'amas de la Toile d'Araignée – et nous y sommes parvenus – mais, au passage, nous avons mis au jour une nouvelle énigme ; cette région ne se trouvait pas là où nous l'attendions ! La mégapole se développe de façon asymétrique.”
Pour poursuivre cette histoire, d'autres épisodes d'observation sont requis – et, à l'avenir, ALMA constituera l'instrument parfait d'étude détaillée de ces régions poussiéreuses.
Note : [1] La Galaxie de la Toile d'Araignée renferme un trou noir supermassif et constitue une puissante source d'ondes radio – ce qui a conduit les astronomes à la remarquer en premier lieu.
[2] Cette région a fait l'objet d'observations répétées de la part des télescopes de l'ESO depuis le milieu des années 1990. Le décalage vers le rouge (et donc la distance) de la radiosource MRC1138-262 (la Galaxie de la Toile d'Araignée) a été pour la première fois mesuré depuis La Silla. Des observations effectuées au moyen de l'instrument FORS qui équipe le VLT ont permis de découvrir l'existence du proto-amas. Par la suite, d'autres campagnes d'observations ont été menées avec ISAAC, SINFONI, VIMOS et HAWK-I. Les données acquises par la caméra LABOCA qui équipe APEX sont venues compléter les ensembles de données acquises dans les domaines optique et proche infrarouge par les télescopes de l'ESO. L'équipe a également utilisé une image acquise par le VLA en 12 heures de pose afin d'identifier les sources LABOCA sur les images optiques.
[3] Ces sursauts poussiéreux sont censés évoluer en galaxies elliptiques, comme c'est le cas de ceux qui, à l'heure actuelle, peuplent les amas de galaxies voisins.
Plus d'informations Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “An excess of dusty starbursts related to the Spiderweb galaxy”, par Dannerbauer, Kurk, De Breuck et al., à paraître dans l'édition en ligne de la revue Astronomy & Astrophysics du 15 octobre 2014.
APEX est le fruit d'une collaboration entre l'Institut Max Planck dédié à la RadioAstronomie (MPIfR), l'Observatoire Spatial Onsala (OSO) et l'ESO. L'exploitation d'APEX à Chajnantor a été confiée à l'ESO.
L'équipe est composée de H. Dannerbauer (Université de Vienne, Autriche), J. D. Kurk (Institut Max Planck dédié à la Physique Extraterrestre, Garching, Allemagne), C. De Breuck (ESO, Garching, Allemagne), D. Wylezalek (ESO, Garching, Allemagne), J. S. Santos (INAF– Observatoire Astronomique d'Arcetri, Florence, Italie), Y. Koyama (Observatoire Astronomique National du Japon, Tokyo, Japon [NAOJ]; Institut d'Astronomie et des Sciences de l'Espace, Kanagawa, Japon), N. Seymour (CSIRO Astronomie et Science de l'Espace, Epping, Australie), M. Tanaka (NAOJ; Institut Kavli dédié à la Physique et aux Mathématiques Appliquées à l'Univers, Université de Tokyo, Japon), N. Hatch (Université de Nottingham, Royaume-Uni), B. Altieri (Centre de Science Herschel, Centre Européen d'Astronomie Spatiale, Villanueva de la Cañada, Espagne [HSC]), D. Coia (HSC), A. Galametz (INAF–Observatoire de Rome, Italie), T. Kodama (NAOJ), G. Miley (Observatoire de Leiden, Pays-Bas), H. Röttgering (Observatoire de Leiden), M. Sanchez-Portal (HSC), I. Valtchanov (HSC), B. Venemans (Institut Max Planck dédié à l'Astronomie, Heidelberg, Allemagne) et B. Ziegler (Université de Vienne).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Autres communiqués de presse relatifs à APEX
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Des radiotélescopes élucident le mystère
des rayons gamma de nova : Des images très détaillées
de radiotélescopes ont mis en évidence les endroits où
une explosion stellaire appelée une nova a émis des rayons gamma,
la forme la plus énergétique d'ondes électromagnétiques.
La découverte a révélé un mécanisme probable
pour les émissions de rayons gamma, qui a mystifié les astronomes
lors de la première observation en 2012.
Hubble cartographie la température et la vapeur d'eau sur une exoplanète extrême
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Située à 260 années-lumière, l'exoplanète WASP-43 b n'est pas un endroit à appeler maison. C'est un monde d'extrêmes, où les vents bouillonnant hurlent à la vitesse du son d'un côté jour à 3.000 degrés Fahrenheit, assez chaud pour faire fondre l'acier, à une partie nuit noire avec des températures plongeantes en dessous de 1.000 degrés Fahrenheit. Le télescope spatial Hubble a été utilisé pour faire la carte globale la plus détaillée jusqu'à présent de la lueur thermique de ce monde agité. Les astronomes ont également réussi à cartographier les températures à différentes couches de l'atmosphère de la planète et ont retracé la quantité et la distribution de la vapeur d'eau. La planète de la taille de Jupiter se trouve si proche de son orange étoile-hôte naine qu'elle complète une orbite en seulement 19 heures. La planète est aussi gravitationnellement verrouillée si bien qu'elle garde un hémisphère face à l'étoile.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le plus brillant pulsar jamais observé
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Une étude dirigée par un astronome de l'IRAP [1] (Université Paul Sabatier/CNRS/CNES) a permis la découverte d'un pulsar rayonnant une énergie équivalente à 10 millions de soleils. Il est si puissant qu'il rayonne autant d'énergie que le disque qui entoure un trou noir, sans toutefois en avoir la masse. Il s'agit du pulsar le plus brillant jamais observé dans l'Univers. Un pulsar est un objet stellaire dense formé lors d'une supernova et dont le rayonnement X est périodique à la fréquence de rotation de l'étoile sur elle-même. La découverte a été faite avec NuSTAR (NASA's Nuclear Spectroscopic Telescope Array), elle paraitra dans la revue Nature du 9 octobre 2014.
Cette étonnante découverte devrait aider les astronomes à mieux comprendre une famille de sources de rayons-X appelées ultralumineuses (ULX, Ultra-Luminous X-ray Sources en anglais). Jusqu'à présent, les ULX étaient supposées être des trous noirs, soit de masse stellaire (10 fois la masse du Soleil), soit de masse intermédiaire (1000 fois la masse du Soleil ou plus). Ces derniers pourraient être les briques de base pour former les trous noirs super-massifs que l'on trouve au centre des galaxies.
Les trous noirs au centre des ULXs se nourrissent de l'accrétion de matière s'échappant d'une étoile compagnon. La matière s'enroule autour du trou noir, tel un disque, et c'est dans ce disque qu'elle s'échauffe pour finalement produire le rayonnement X observé. La caractérisation des trous noirs des ULXs fait aujourd'hui l'objet de recherches très poussées, en particulier avec les observatoires X spatiaux, tels XMM-Newton, Chandra [2] et NuSTAR.
Grande fut la surprise de découvrir qu'une ULX (appelée X-2) de la galaxie Messier 82 située à 12 millions d'années lumière, contenait non pas un trou noir, mais bien une étoile à neutrons en rotation. Cette découverte fortuite s'est produite alors que NuSTAR observait une récente supernovae de M82. Située à proximité de la supernovae, l'ULX X-2 émettait un signal périodique en rayons X : la signature temporelle d'un pulsar. Un pulsar est une étoile à neutrons en rotation, émettant comme un phare dont le faisceau intercepte périodiquement la Terre.
Il a fallu adjoindre à NuSTAR, les satellites Swift [3] et Chandra pour confirmer que l'émission de X-2 provenait bien d'un pulsar. La période de rotation du pulsar est de 1.37 seconde, et l'énergie rayonnée est équivalente à 10 millions de Soleil. Sans la détection de pulsations, X-2 serait considérée comme une ULX normale, contenant vraisemblablement un trou noir. C'est probablement le cas cependant d'une autre ULX, présente dans M82, qui vient récemment d'être proposée comme abritant un trou noir de masse intermédiaire.
Ce résultat de premier plan nous invite donc à reconsidérer la population d'ULXs dans son ensemble, toutes n'étant pas associées à des trous noirs. C'est la diversité d'objets qui permettra de contraindre les différents mécanismes de formation et d'évolution des ULXs. De plus, comprendre comment un objet de la taille de Paris intra-muros peut rayonner autant d'énergie nécessitera de mieux modéliser le comportement de la matière dans les champs gravitationnels et les champs magnétiques des étoiles à neutrons. Cette observation réalisée par NuSTAR en appellera d'autres, en particulier avec XMM-Newton, dans lequel l'IRAP avec le soutien du CNES est fortement impliqué. La chasse aux ULXs potentiellement aussi atypique que M82 X-2 ne fait que commencer.
Référence : An ultraluminous X-ray source powered by an accreting neutron star, M. Bachetti et Al., Nature, doi:10.1038/nature13791, octobre 2014
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le côté sombre de Lutetia accueille un cratère
caché : Des rainures sur Lutetia, un astéroïde rencontré
par la sonde Rosetta de l'ESA, pointent sur l'existence d'un cratère
d'impact important sur le côté invisible du monde rocheux. Rosetta
a survolé Lutetia à une distance de 3.168 km en Juillet 2010,
en route vers son rendez-vous de 2014 avec sa comète cible. L'engin spatial
a pris des images de l'astéroïde de 100 km de large pendant environ
deux heures lors du survol, révélant de nombreux cratères
d'impact et des centaines de rainures sur toute la surface. La façon
dont les rainures se sont formées sur les corps est encore largement
débattue, mais elle implique probablement des impacts. Les ondes de choc
de l'impact se déplacent à l'intérieur d'un petit corps
poreux et fracturent la surface pour former des rainures. Un des systèmes
de rainures sur Lutetia est associé au cratère Massilia et un
autre avec le groupe de cratères du pôle Nord, qui comprend un
certain nombre de cratères superposés. Les deux sont sur l'hémisphère
nord de l'astéroïde. Mais un autre groupe de rainures pointe vers
un cratère non vu durant le bref survol de Rosetta, dans l'hémisphère
sud de l'astéroïde. Sa présence implicite lui a valu le surnom
de « Suspicio ». Les rainures associées à Suspicio
couvrent une grande surface sur l'astéroïde, suggérant qu'il
peut s'étendre sur plusieurs dizaines de kilomètres. En comparaison,
Massilia, le plus grand cratère connu sur Lutetia, est d'environ 55 km
de large et le plus important du groupe du pôle est d'environ 34 km de
diamètre.
La formation et l'évolution des mers de sable sur Titan
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En combinant modélisations du climat et observations de la surface de Titan issues de la sonde Cassini, une équipe du Laboratoire AIM (CNRS/CEA/Université Paris Diderot) [1], en collaboration avec des chercheurs de l'Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP/CNRS/Université Paris Diderot) et du laboratoire Matière et Systèmes Complexes - MSC (CNRS/Université Paris Diderot), a proposé un nouveau mode de formation et de croissance des dunes à la surface du satellite.
Ce mode de croissance, également observé
dans certains déserts terrestres et sur la planète
Mars, serait présent de manière dominante dans les
déserts de Titan et permettrait d'expliquer non seulement
la forme de ces dunes, leur orientation et leur direction de croissance,
mais aussi leur confinement dans la ceinture tropicale du satellite.
Titan est le plus gros satellite naturel de Saturne. En 2004, la sonde Cassini est arrivée dans le système de Saturne afin d'y étudier la planète géante ainsi que ses satellites, dont Titan. Titan présente de nombreuses analogies avec la Terre, notamment un cycle climatique très actif, essentiellement contrôlé par le méthane, et de nombreux paysages aux visages extrêmement familiers comme d'immenses champs de dunes linéaires présents tout autour de l'équateur, des lacs d'hydrocarbures ou encore des montagnes. Les champs de dunes occupent 17% de la surface de Titan et portent en eux de précieuses informations sur le climat, la topologie et l'histoire du satellite.
La formation d'une dune nécessite des vents suffisamment forts pour mettre en mouvement le sédiment qui la compose. La taille des dunes ne dépend pas de la gravité de la planète ou du satellite mais du rapport des densités entre le sédiment et l'atmosphère. Leur mode de croissance et leur orientation dépendent de la variabilité locale des vents et de l'apport sédimentaire. Jusqu'à présent, peu de données ont pu être rassemblées concernant la surface du satellite. Des modèles mathématiques ont cependant été élaborés afin de simuler l'atmosphère de Titan ainsi que les régimes des vents présents à sa surface.
En combinant des données issues de la sonde Cassini avec des modélisations du climat et du transport sédimentaire à la surface du satellite, une équipe du Laboratoire AIM (CNRS/CEA/Université Paris Diderot), en collaboration avec des chercheurs de l'Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP/CNRS/Université Paris Diderot) et du laboratoire Matière et Systèmes Complexes - MSC (CNRS/Université Paris Diderot), propose un nouveau modèle de formation des dunes sur Titan. Les chercheurs ont montré que, contrairement à ce qui était communément admis, les dunes de Titan ne peuvent pas se développer à partir d'un lit de sédiment entièrement mobilisable. Au contraire, leur orientation suggère qu'elles se développent sur un sol non-érodable (soit constitué d'un socle solide, soit de sédiments trop gros pour être transportés) en s'allongeant à partir d'une source locale de sédiment. Dans ce cas, elles sont alignées avec la résultante des vents et peuvent garder une orientation et une forme constante sur des centaines de kilomètres, ce qui est effectivement observé. Des dunes de ce type sont également observées dans de nombreux déserts terrestres et même sur Mars, et sont témoins des régimes de vents et de l'environnement sédimentaire qui les ont façonnées. Ainsi, l'étude montre que seules de puissantes rafales de vent provenant d'évènements climatiques extrêmes peuvent être à l'origine de ces flux de sédiments. Ces conditions extrêmes apparaissent lors des équinoxes et sont aussi observées par la sonde Cassini. Enfin, les chercheurs montrent que les écoulements atmosphériques à la surface du satellite convergent vers l'équateur, région aux conditions climatiques les plus arides, expliquant ainsi le dépôt de sédiments et la concentration des champs de dunes dans la zone intertropicale. Ce nouveau modèle de formation et de croissance des dunes de Titan est le premier permettant d'expliquer toutes les caractéristiques observées des déserts de Titan et apporte ainsi un nouvel éclairage sur la climatologie complexe du satellite et la nature encore bien énigmatique de sa surface.
Dunes qui s'allongent sous l'action des rafales de vents lors des équinoxes (illustration © A. Lucas).
Cette étude a bénéficié du soutien financier du CNES.
Référence : A. Lucas, S. Rodriguez, C. Narteau, B. Charnay, T. Tokano, A. Garcia, M. Thiriet, S. Courrech du Pont, A. Hayes, R. Lorenz, O. Aharonson, Growth mechanisms and dune orientation on Titan, Geophys. Research Letters, DOI: 10.1002/2014GL060971
Note : [1] Laboratoire Astrophysique instrumentation modélisation (AIM)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes C/2014 S3 (PANSTARRS), P/2014 S4 (Gibbs)
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C/2014 S3 (PANSTARRS) Les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images prises le 22 Septembre 2014 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), T. H. Bressi (LPL/Spacewatch II), R. J. Wainscoat et P. Forshay (Mauna Kea), et H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 S3 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 15 Août 2014 à une distance d'environ 2,0 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 13 Août 2014 à une distance d'environ 2,0 UA du Soleil.
P/2014 S4 (Gibbs) Une nouvelle comète a été découverte par Alex R. Gibbs sur les images CCD obtenues le 24 Septembre 2014 dans le cadre du Catalina Sky Survey. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de A. R. Gibbs (Mt. Lemmon Survey), G. Ierman et E. Pettarin (Farra d'Isonzo), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), F. Losse (St Pardon de Conques), A. Maury, J.-F. Soulier et T. Noel (CAO, San Pedro de Atacama), M. Urbanik (via iTelescope Observatory, Siding Spring), H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring), et A. Carbognani, L. Buzzi et P. Bacci (OAVdA, Saint-Barthelemy).
Des observations obtenues par A. R. Gibbs dans le cadre du Catalina Sky Survey avant la découverte, en date du 14 Septembre 2014, ont été identifiées. Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2014 S4 (Gibbs) indiquent un passage au périhélie le 09 Septembre 2014 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 5,5 ans pour cette comète de la ceinture principale (MBC).
Syuichi Nakano a trouvé la comète dans les images obtenues les 22 Septembre et 23 Novembre 2003 par B. A. Skiff et M. E. Van NEss (Lowell Observatory-LONEOS), et l'objet a reçu la désignation de P/2003 S10 pour ce retour. En revanche, aucune observation n'a été trouvée pour le retour au périhélie de Janvier 2009.
Compte-tenu des nouvelles observations effectuées par D. Herald (Murrumbateman) le 11 Octobre 2014 et par J. A. Johnson le 14 Octobre 2014 dans le cadre du Catalina Sky Survey, les éléments orbitaux de la comète P/2014 S4 = 2003 S10 (Gibbs) indiquent un passage au périhélie le 28 Août 2014 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 5,6 ans.
Avec la découverte de cette nouvelle comète, Alex Gibbs compte désormais 25 comètes à son actif, toutes trouvées en tant qu'unique découvreur.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2014 S4 = 2003 S10 (Gibbs) a reçu la dénomination définitive de 313P/Gibbs en tant que 313ème comète périodique numérotée.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La mission de la NASA indique l'origine de l'océan des
tempêtes sur la Lune : Utilisant les données de Gravity Recovery
and Interior Laboratory (GRAIL) de la NASA, les scientifiques de la mission
ont résolu un mystère lunaire presque aussi vieux que la Lune
elle-même. Les premières théories ont suggéré
que le contour rocailleux d'une région de la surface de la Lune
appelée Oceanus Procellarum, ou l'Océan des Tempêtes, a
été causé par un impact d'astéroïde. Cependant,
les scientifiques de la mission qui étudient les données de GRAIL
croient qu'ils ont trouvé des preuves que le contour escarpé de
cette région rectangulaire -- d'environ 2.600 kilomètres de travers
-- est en fait le résultat de la formation de rifts anciens.
La comète Rosetta déclenche ses jets : Les
quatre images qui composent un nouveau montage de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko
ont été prises le 26 Septembre 2014 par la sonde Rosetta de l'Agence
spatiale européenne. À l'époque, Rosetta était à
environ 26 kilomètres du centre de la comète. Dans le montage,
une région d'activité de jet peut être vue au niveau du
col de la comète.
Une nouvelle asymétrie d'émission de neutrinos
dans la formation d'étoiles à neutrons : L'étoile à
neutrons qui est née au centre d'un effondrement et d'explosion d'une
étoile massive rayonne un très grand nombre de neutrinos produits
par des réactions de particules dans la matière extrêmement
chaude et dense. Des simulations de supercalculateur en trois dimensions à
l'avant-garde des efforts de modélisation actuels révèlent
la possibilité étonnante et inattendue que cette émission
de neutrinos peut développer une asymétrie hémisphérique
(dipolaire). Si cette nouvelle instabilité hydrodynamique de neutrinos
se produit dans la nature, elle aura des conséquences importantes pour
la formation d'éléments chimiques dans les explosions stellaires,
pour donner des coups de pied à l'étoile à neutrons, et
pour la perspective de détecter les neutrinos d'une future supernova
galactique.
La mission Swift de la NASA observe le méga éclat
d'une mini étoile : Le 23 Avril, le satellite Swift de la NASA a
détecté la séquence la plus forte, la plus chaude, et de
la plus longue durée d'éclat stellaire jamais vue d'une étoile
naine rouge à proximité. L'explosion initiale de cette série
d'explosions de niveau record était jusqu'à 10.000 fois plus puissante
que la plus grande éruption solaire jamais enregistrée. À
son apogée, l'éclat a atteint une température de 360 millions
de degrés Fahrenheit (200 millions de degrés Celsius), plus de
12 fois plus chaud que le centre du Soleil. Le « superflare » provenait
d'une des étoiles dans un système binaire serré, appelé
DG Canum Venaticorum, ou DG CVn pour faire court, situé à environ
60 années-lumière. Les deux étoiles sont des naines rouges
sombres avec des masses et dimensions d'environ le tiers de notre Soleil. Elles
tournent l'une autour de l'autre à environ trois fois la moyenne de distance
du Soleil à la Terre, qui est trop proche pour que Swift détermine
quelle étoile a éclaté.
Des canards sauvages s'élancent d'un amas ouvert
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La caméra à grand champ qui équipe le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres installé à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili a acquis ce magnifique cliché constellé d'étoiles de couleur bleue, de l'un des amas ouverts les plus peuplés d'étoiles connu à ce jour – Messier 11, également référencé NGC 6705, par ailleurs baptisé l'Amas du Canard Sauvage.
L'amas du canard sauvage - Crédit : ESO
Messier 11 est un amas ouvert, parfois assimilé à un amas galactique, situé à quelque 6000 années lumière de la Terre dans la constellation de l'Ecu de Sobieski (Le Bouclier). Il a été pour la première fois observé depuis l'Observatoire de Berlin par l'astronome allemand Gottfried Kirch en 1681. Au travers du télescope, il apparaissait sous la forme d'une simple tâche floue. Les progrès de l'instrumentation aidant, cette tâche se mua progressivement en un halo d'étoiles distinctes. C'est sous cet aspect qu'il apparut, en 1733, au Révérend William Derham. Une trentaine d'années plus tard, en 1764 précisément, Charles Messier l'incorporait à son célèbre catalogue.
Messier était un chasseur de comètes. Toutefois, ses observations concernaient essentiellement des objets diffus, fixes qui plus est, semblables à des comètes – ce que nous nommons aujourd'hui des amas, des galaxies et des nébuleuses. Sa frustration était telle qu'il constitua un catalogue de ces objets dans le but de ne plus les observer accidentellement ni les confondre avec de probables comètes à venir. Cet amas stellaire particulier figurait à la onzième place du catalogue – d'où sa dénomination de Messier 11.
Généralement, les amas ouverts occupent les bras des galaxies spirales ou les régions plus denses des galaxies irrégulières, caractérisées par un taux élevé de formation stellaire. Messier 11 est l'un des amas ouverts les plus riches d'étoiles et les plus compacts connus à ce jour : il s'étend sur près de vingt années lumière et abrite près de 3000 étoiles. Les amas ouverts diffèrent des amas globulaires, constitués de centaines de milliers d'étoiles très âgées, étroitement liées entre elles par la gravité – certains de ces amas sont quasiment aussi âgés que l'Univers lui-même.
L'étude des amas ouverts permet de tester les théories de l'évolution stellaire. En effet, les étoiles constituant les amas ouverts sont nées d'un même nuage de gaz et de poussière. Elles sont donc très semblables les unes aux autres, en termes d'âge, de composition chimique, et de distance à la Terre. Toutefois, chaque étoile de l'amas est dotée d'une masse spécifique. Et parce qu'elles consomment plus rapidement l'hydrogène situé en leur cœur, les étoiles plus massives évoluent bien plus rapidement que les autres.
Ainsi donc, il devient possible de comparer les stades évolutifs des étoiles composant un même amas. A titre d'exemple, une étoile de masse voisine de celle du Soleil et âgée d'une dizaine de millions d'années évolue-t-elle différemment d'une autre étoile du même âge mais deux fois moins massive ? Parce qu'ils offrent aux astronomes les conditions d'expérimentation de leurs théories, les amas ouverts constituent de véritables laboratoires.
Les étoiles composant les amas ouverts sont très faiblement liées entre elles. Chacune d'elles est donc susceptible d'être éjectée du groupe principal sous l'effet de la gravité exercée par les objets célestes voisins. NGC 6705 est déjà âgé de quelque 250 millions d'années. Il est donc fort probable que l'Amas du Canard Sauvage se disperse au fil des millions d'années à venir, se fragmente et se fonde dans son environnement [1].
Cette photographie a été acquise au moyen de La caméra à grand champ qui équipe le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres installé à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au nord du Chili.
Note : [1] C'est au 19e siècle que NGC 6705 fut baptisé l'Amas du Canard Sauvage. Observées au travers d'un petit télescope, les étoiles les plus brillantes de l'amas définissent les contours d'un triangle évoquant le vol de canards en formation.
Plus d'informations L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Publications scientifiques relatives à NGC 6705 - Photos du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres - Photos de l'Observatoire de La Silla
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le nuage polaire tourbillonnant de Titan est froid et toxique
: la sonde internationale Cassini a révélé qu'un nuage
géan et toxique survole le pôle sud de la plus grande lune de Saturne,
Titan, après que l'atmosphère se soit rafraîchie de façon
spectaculaire.
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