Nouvelles du Ciel d'Octobre 2013

 

 

 

Les Titres

 

Comètes C/2013 U1 (Catalina), C/2013 U2 (Holvorcem), P/2011 CR42 (Catalina) [31/10/2013]

Comète P/2013 T2 (Schwartz) [25/10/2013]

Les grands observatoires de la NASA commencent le sondage le plus profond jusqu'ici de l'Univers [25/10/2013]

Cassini obtient de nouveaux points de vue des terres de lacs de Titan [24/10/2013]

Fin de la mission GOCE de l'ESA [21/10/2013]

La comète ISON parait intacte [18/10/2013]

La plus lointaine lentille gravitationnelle permet de peser des galaxies et approfondit un mystère galactique [18/10/2013]

ALMA sonde le mystère des jets issus des trous noirs géants [16/10/2013]

Comètes P/2013 T1 (PANSTARRS), P/2013 TW5 (Spacewatch) [14/10/2013]

Composants planétaires riches en eau trouvés autour d'une naine blanche [11/10/2013]

Une étrange planète solitaire trouvée sans étoile [10/10/2013]

Cicatrices martiennes [10/10/2013]

Zoom sur la Nébuleuse Toby Jug [09/10/2013]

Toute première preuve d'une comète frappant la Terre [08/10/2013]

Comètes P/2013 R3 (Catalina-PANSTARRS), C/2013 S1 (Catalina) [04/10/2013]

 

 

Les Titres des "Nouvelles du Ciel" disponibles en Version Javascript ou Version XML

 

En savoir plus pour afficher les Titres des "Nouvelles du Ciel" de PGJ sur votre Site Web ou sur le Bureau de votre Ordinateur

 

Sources ou Documentations non francophones

Sources ou Documentations en langue française

 

Archives des Nouvelles du Ciel

Vous cherchez un ancien article ? Les Titres des Nouvelles du Ciel classés par Catégories

 

 

 

 


 

 

Nuages noirs sur Ciel des Hommes : Si vous souhaitez que Ciel des Hommes vive et continue d'ouvrir chaque jour pour vous une nouvelle fenêtre sur l'Univers, n'hésitez pas à apporter votre aide de façon très concrète, en souscrivant des « abonnements de soutien ».

 

 

31 Octobre 2013

Comètes C/2013 U1 (Catalina), C/2013 U2 (Holvorcem), P/2011 CR42 (Catalina)

 

Nouvelles du Ciel

 

C/2013 U1 (Catalina)

Une nouvelle comète a été découverte par J. A. Johnson sur les images CCD obtenues le 22 Octobre 2013 dans le cadre du Catalina Sky Survey. Après publication sur la page NEOCP du MInor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs.

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2013 U1 (Catalina) indiquent qu'il s'agit d'une comète de la famille de Jupiter avec un passage au périhélie le 18 Novembre 2013 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 35,5 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13U83.html (MPEC 2013-U83)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 18 Novembre 2013 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 41,4 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13V48.html (MPEC 2013-V48)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=CK13U010

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2013%20U1;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

 

C/2013 U2 (Holvorcem)

Une nouvelle comète a été découverte par P. R. Holvorcem sur les images CCD obtenues le 23 Octobre 2013 avec l'astrographe de 0.41-m f/3.75 et le Ritchey-Chretien de 0.81-m f/7 de l'Observatoire Tenagra II. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center.

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2013 U2 (Holvorcem) indiquent une orbite parabolique avec un passage au périhélie le 22 Septembre 2014 à une distance d'environ 5,4 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13U84.html (MPEC 2013-U84)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 25 Octobre 2014 à une distance d'environ 5,1 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14C43.html (MPEC 2014-C43)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=CK13U020

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2013%20U2;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

 

P/2011 CR42 (Catalina)

L'objet ayant l'apparence d'un astéroïde répertorié comme tel sous la dénomination de 2011 CR42 a été découvert le 10 Février 2011 dans le cadre du Catalina Sky Survey. Une activité cométaire épisodique a été suggérée dans la CBET 2823 publiée le 23 Septembre 2011 suite aux observations en CCD de A. Waszczak (California Institute of Technology) et E. O. Ofek et D. Polishook (Weizmann Institute of Science) obtenues les 05 et 06 Mars 2011 avec le télescope Schmidt Oschin de 1.2-m f/2.44 du Palomar Mountain--PTF. L'objet, mal placé pour l'observation, n'avait pas pu être suivi au-delà du 24 Juin 2011.

 

L'activité cométaire a finalement été confirmée grâce aux nouvelles observations obtenues entre Août et Octobre 2013.

 

Les éléments orbitaux de la comète P/2011 CR42 (Catalina) indiquent qu'il s'agit d'une comète de type Encke avec un passage au périhélie le 29 Novembre 2011 à une distance d'environ 2,5 UA du Soleil, et une période d'environ 6,5 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13U85.html (MPEC 2013-U85)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=PK11C42R

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2011%20CR42;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

 

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Les différentes familles de comètes

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Découverte d'un second système solaire : Une équipe d'astrophysiciens au Centre aérospatial allemand (DLR) en collaboration avec des collègues allemands et européens a découvert le plus vaste système planétaire autour d'une autre étoile : sept planètes sont en orbite autour de l'étoile KOI-351. Aucun autre système planétaire au-delà de notre propre Système solaire n'est connu pour avoir plus de planètes. Ces planètes sont même disposées d'une manière similaire à nos huit planètes - avec les petites planètes rocheuses près de l'étoile centrale et les planètes géantes gazeuses plus en dehors. Même si le système planétaire autour de KOI-351 est beaucoup plus densément entassé, il offre toujours une comparaison intéressante à notre maison cosmique.

 


 

INTRUS 2013 UV3, un astéroïde de type Apollo d'environ 15 mètres de diamètre, observé pour la première fois le 25 Octobre 2013 à 08h43 UTC dans le cadre du Mt. Lemmon Survey et annoncé par la circulaire MPEC 2013-U49, passe le 29 Octobre 2013 vers 21h41 UTC (±20mn) à une distance d'environ 276.150 km ou environ 0,74 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre planète. Quelques heures plus tard, le 30 Octobre 2013 vers 00h54 UTC (±21mn), l'astéroïde passe auprès de la Lune, à une distance d'environ 220.400 km (0,59 LD).

 

INTRUS 2013 UR1, un astéroïde de type Apollo d'environ 10 mètres de diamètre, observé pour la première fois le 23 Octobre 2013 à 09h07 UTC dans le cadre du Mt. Lemmon Survey et annoncé par la circulaire MPEC 2013-U35, est passé le 21 Octobre 2013 vers 22h05 UTC (<1mn) à une distance d'environ 245.000 km ou environ 0,66 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre planète. Quelques heures plus tard, le 22 Octobre 2013 vers 02h11 UTC (<1mn), l'astéroïde est passé auprès de la Lune, à une distance d'environ 194.250 km (0,52 LD).

 

INTRUS 2013 UX2, un astéroïde de type Apollo d'environ 5 mètres de diamètre, observé pour la première fois le 24 Octobre 2013 à 02h54 UTC dans le cadre du Catalina Sky Survey et annoncé par la circulaire MPEC 2013-U39, est passé le 25 Octobre 2013 vers 15h19 UTC (<1mn) à une distance d'environ 143.800 km ou environ 0,39 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre planète. Quelques heures plus tard, le 25 Octobre 2013 vers 22h07 UTC (<1mn), l'astéroïde est passé auprès de la Lune, à une distance d'environ 539.250 km (1,42 LD).

 


 

La comète P/2013 R3 (CATALINA-PANSTARRS) s'est fracturée : J. Licandro (Instituto de Astrofísica de Canarias, Spain),  F. Moreno (Instituto de Astrofísica de Andalucía, IAA, Spain), A. Cabrera-Lavers et C. Álvarez (Gran Telescopio CANARIAS, GTC and IAC), F. Pozuelos, et A. Sota (IAA) rapportent que des images CCD en large bande r et g avec filtre Sloan de la comète de la ceinture principale (MBC, Main Belt Comet) P/2013 R3 (CATALINA-PANSTARRS) ont été acquises avec l'instrument OSIRIS au Gran Telescopio Canarias de 10,4 m sur l'Ile de La Palma (Espagne). L'inspection des images CCD empilées obtenues le 11,07 Octobre 2013 à 12,08 UT montre que la comète présente une condensation lumineuse centrale de magnitude 17.5+/-0.1 et une queue plus longue que 4 minutes d'arc en PA=242 degrés. La condensation centrale est entourée de deux plus faibles condensations également avec un profil d'étoile (FWHM = 1,5 seconde d'arc), probablement des fragments du noyau initial. Le premier placé à PA=40 degrés, avec une luminosité relative de ~ 23% en ce qui concerne la région du noyau centré est compatible avec le second élément nucléaire signalé dans la CBET 3658. Le second est à PA=213 degrés avec une luminosité relative de 5-10% par rapport à la condensation centrale. Ces fragments, nommés A et B, sont placés à des distances de 3,4 et 2,8 secondes d'arc de la principale condensation (3.089 et 2.485 km, respectivement). En plus, une troisième condensation encore plus faible, appelée C, se trouve à PA = 242 degrés et avec une luminosité relative d'à peu près 0,5 % par rapport à la condensation centrale, à une distance de 36 secondes d'arc (32.700 km) d'elle. Tous ces fragments sont visibles dans les deux filtres r et g. Le fragment A le plus brillant a été également détecté à la position rapportée dans les images CCD obtenues au télescope de 1,52 m de l'Observatorio de Sierra Nevada à Grenade le 12,1 Octobre UT. Aucun mouvement apparent relatif de l'un des quelconques fragments A, B, ou C n'a été détecté au cours de ces observations. Les images suggèrent que la MBC a connu un événement de fractionnement cométaire. http://www.iac.es/divulgacion.php?op1=16&id=816&lang=en

 


25 Octobre 2013

Comète P/2013 T2 (Schwartz)

 

Nouvelles du Ciel

 

Une nouvelle comète a été découverte par Michael Schwartz sur les images CCD obtenues le 15 Octobre 2013 avec l'astrographe Tenagra III de 0.41-m f/3.75 et observée avec le Ritchey-Chretien de 0.81-m f/7. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par les observations de Richard Miles (via Haleakala-Faulkes Telescope North), E. Guido, N. Howes et M. Nicolini (via Haleakala-Faulkes Telescope North), H. Sato (via iTelescope Observatory, Nerpio), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro), B. L. Stevens (Desert Moon Observatory), et S. Chesley et J. Pittichova (Table Mountain Observatory, Wrightwood). Des observations antérieures à la découverte, obtenues le 14 Septembre 2013 par Andrea Boattini dans le cadre du Catalina Sky Survey, ont également été identifiées.

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2013 T2 (Schwartz) indiquent qu'il s'agit d'une comète de la famille de Jupiter avec un passage au périhélie le 20 Juin 2013 à une distance d'environ 1,6 UA du Soleil, et une période d'environ 6,2 ans. Poursuivant sa trajectoire, la comète passera à un peu moins de 1 UA de Jupiter en Octobre 2015.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13U18.html (MPEC 2013-U18)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=PK13T020

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2013%20T2;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

http://remanzacco.blogspot.it/2013/10/new-comet-p2013-t2-schwartz.html

  

 

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Les différentes familles de comètes

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


25 Octobre 2013

Les grands observatoires de la NASA commencent le sondage le plus profond jusqu'ici de l'Univers

 

Crédit : NASA, ESA, and J. Lotz and M. Mountain (STScI)

 

Les grands observatoires de la NASA s'associent pour examiner plus profondément l'Univers que jamais. Avec un coup de pouce de naturels « zooms » trouvés dans l'espace, ils devraient être en mesure de découvrir des galaxies qui sont jusqu'à 100 fois plus faibles que ce que les télescopes spatiaux Hubble, Spitzer, et Chandra peuvent généralement voir. Cet ambitieux programme de collaboration est appelé The Frontier Fields. Les astronomes passeront les trois prochaines années, scrutant six amas massifs de galaxies. Les chercheurs s'intéressent non seulement à ce qui est à l'intérieur des amas, mais aussi à ce qu'il y a derrière eux. Les champs gravitationnels des amas éclairent et magnifient les galaxies lointaines de fond qui sont tellement faibles qu'elles seraient autrement non observables.

 

Malgré plusieurs enquêtes de champ profond, les astronomes ont réalisé que beaucoup reste encore à apprendre sur l'Univers lointain. Et cette connaissance aidera à planifier la stratégie d'observation pour l'observatoire spatial de la prochaine génération, le télescope spatial James Webb.

 

Crédit : NASA, ESA, and J. Lotz and M. Mountain (STScI)

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2013/44/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Un aperçu rare d'un chantier planétaire : les planètes sont formées dans les disques de gaz et de poussière autour d'étoiles naissantes. Maintenant, des observations combinées avec le télescope composé ALMA et l'observatoire spatial Herschel ont produit une vue rare sur un chantier de construction planétaire dans un état intermédiaire d'évolution : contre toute attente, le disque autour de l'étoile HD 21997 semble contenir le gaz primordial laissé par la formation de l'étoile elle-même et la poussière qui semble avoir été produite dans des collisions entre planétésimaux  - les petites roches qui constituent les éléments constitutifs de beaucoup plus grandes planètes. Il s'agit de la première observation directe d'un tel « disque hybride », et susceptible de nécessiter une révision des modèles actuels de formation des planètes.

 

Des chercheurs du Caltech détectent le premier ancêtre d'une Supernova de type 1 b : Les puissants nouveaux télescopes d'enquêtes dirigés par le California Institute of Technology (Caltech) sont combinés avec le W. M. Keck Observatory pour fournir un aperçu aux rares et exotiques explosions cosmiques. L'intermédiaire Palomar Transient Factory (iPTF) du Caltech a récemment décrit la première détection directe de l'ancêtre d'un type rare de supernova dans une galaxie voisine.

 

Des astronome du Texas découvrent la plus lointaine galaxie connue : Une équipe sous la direction de l'astronome Steven Finkelstein, de l'Université du Texas à Austin a découvert et mesuré la distance à la galaxie la plus lointaine jamais trouvée. La galaxie est vue comme elle était environ 700 millions d'années après le big bang. Voir également le communiqué de presse de l'Observatoire W.M.Keck.

 


24 Octobre 2013

Cassini obtient de nouveaux points de vue des terres de lacs de Titan

 

Crédit : NASA / JPL-Caltech / University of Arizona / Université de l'Idaho

 

Avec le Soleil brillant maintenant bas au-dessus du pôle Nord de la lune Titan de Saturne, un peu de chance avec la météo, et des trajectoire plaçant le vaisseau spatial dans des positions de visualisation optimales, le vaisseau spatial Cassini a obtenu des nouvelles images des mers et des lacs de méthane liquide et d'éthane qui se trouvent près du pôle Nord de Titan. Les images révèlent de nouveaux indices sur la façon dont les lacs se forment et sur le cycle « hydrologique » de Titan semblable à celui de la Terre, qui implique des hydrocarbures plutôt que de l'eau.

 

Les nouvelles images sont disponibles en ligne à: http://www.nasa.gov/mission_pages/cassini/multimedia/index.html.

 

Crédit : NASA / JPL-Caltech / University of Arizona / Université de l'Idaho

 

Bien qu'il y a un grand lac et quelques uns plus petits près du pôle Sud de Titan, presque tous les lacs de Titan apparaissent près du pôle Nord de la lune. Les scientifiques de Cassini ont pu étudier une grande partie du terrain par radar, lequel peut pénétrer sous les nuages et la brume épaisse de Titan. Et jusqu'à présent, le spectromètre de cartographie en visible et infrarouge et le sous-système de science d'imagerie de Cassini n'avaient pas été en mesure de capturer des vues lointaines, obliques ou partielles de ce secteur.

 

Plusieurs facteurs ont été combinés récemment pour donner à ces instruments de grandes opportunités d'observation. Deux survols récents ont fourni une meilleure géométrie. La lumière du Soleil a commencé à percer les ténèbres de l'hiver qui enveloppaient le pôle Nord de Titan à l'arrivée de Cassini dans le système de Saturne il y a neuf ans. Un épais plafond de brume qui autrefois était suspendu au-dessus du pôle Nord s'est également dissipé à l'approche de l'été du Nord. Et la belle météo, presque sans nuages et sans pluie, de Titan a continué au cours des survols de Cassini cet été dernier.

 

Les images sont des mosaïques en lumière infrarouge basées sur des données obtenues lors des survols de Titan, les 10 Juillet, 26 Juillet et 12 Septembre 2013. La mosaïque colorisée du spectromètre de cartographie visuelle et infrarouge, qui fait correspondre les couleurs dans l'infrarouge sur le spectre des couleurs visibles, révèle des différences dans la composition du matériel autour des lacs. Les données suggèrent que des parties des lacs et mers de Titan peuvent s'être évaporées et ont laissé l'équivalent sur Titan des marais salants de la Terre. Seulement sur Titan, le matériel évaporé est pensé pour être des produits chimiques organiques à l'origine des particules de brume de Titan une fois dissous dans du méthane liquide. Ils apparaissent en orange dans cette image sur fond verdâtre de roche typique de Titan de glace d'eau.

 

« La vue du spectromètre de cartographie visuelle et infrarouge de Cassini nous donne une vue globale d'une zone que nous avions vu seulement par bribes avant et à une résolution inférieure, » a déclaré Jason Barnes, un scientifique participant à l'instrument à l'Université d'Idaho, à Moscou. « Il s'avère que le pôle Nord de Titan est encore plus intéressant que nous le pensions, avec une interaction complexe des liquides dans les lacs et les mers et les dépôts laissés par l'évaporation des lacs et des mers du passé. »

 

Les images dans le proche infrarouge provenant des caméras de Cassini montrent un groupe clair de terrain dans région nord des lacs qui n'était pas visible auparavant dans les données. La zone claire suggère que la surface ici est unique par rapport au reste de Titan, ce qui pourrait expliquer pourquoi la quasi-totalité des lacs se trouvent dans cette région. Les lacs de Titan ont des formes très distinctes - des silhouettes arrondies sans originalité et des pentes abruptes - et une variété de mécanismes de formation ont été proposées. Les explications vont de l'effondrement de terrain après une éruption volcanique au relief karstique, où les liquides dissolvent la roche soluble. Les terrains karstiques sur Terre peuvent créer une topographie spectaculaire comme les grottes de Carlsbad au Nouveau-Mexique.

 

« Depuis que les mers et les lacs ont été découverts, nous nous sommes demandé pourquoi ils sont concentrés dans les hautes latitudes nordiques, » a déclaré Elizabeth (Zibi) Turtle, associée à l'équipe d'imagerie de Cassini au Johns Hopkins Applied Physics Laboratory, Laurel, Maryland. « Alors, voir qu'il y a quelque chose de spécial sur la surface de cette région est un indice important pour aider à affiner les explications possibles. »

 

Lancé en 1997, Cassini explore le système de Saturne depuis 2004. Une année complète de Saturne est de 30 ans, et Cassini a pu observer près d'un tiers d'une année de Saturne. En ce moment, Saturne et ses lunes ont vu le changement de saisons de l'hiver du nord à l'été nordique.

 

« La région des lacs du nord de Titan est l'une des plus semblables à la Terre et des plus fascinantes dans le Système solaire », a déclaré Linda Spilker, responsable scientifique du projet Cassini, basée au Jet Propulsion Laboratory de la NASA à Pasadena, en Californie. « Nous savons que les lacs ici changent avec les saisons, et la longue mission de Cassini autour de Saturne nous donne l'occasion d'observer les changements de saison sur Titan, aussi. Maintenant que le Soleil brille dans le nord et que nous avons ces vues magnifiques, nous pouvons commencer à comparer les différents ensembles de données et clarifier ce que lacs de Titan font près du pôle nord. »

 

http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?release=2013-304

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Commande d'adieu au télescope spatial Planck de l'ESA : Le télescope spatial Planck de l’Agence spatiale européenne (ESA) a été désactivé après avoir passé près de quatre ans et demi à observer le rayonnement résiduel issu du Big Bang et à étudier l’évolution des étoiles et des galaxies depuis les débuts de l’Univers. Les contrôleurs de mission du Centre des opérations de l’ESA, implanté à Darmstadt (Allemagne), ont transmis cet après-midi (23 Octobre) leur ultime commande au satellite Planck, mettant un terme aux activités de cette « machine à remonter le temps » européenne.  Lancé en 2009, Planck était conçu pour détecter, avec une sensibilité inégalée, le fond diffus cosmologique (CMB), rayonnement fossile du Big Bang. Témoin de ce qu’était l’Univers quelque 380.000 ans après le Big Bang, ce rayonnement livre des informations précieuses sur les conditions primordiales qui ont donné naissance à l’Univers tel que nous le connaissons aujourd’hui. 

Le satellite Planck a achevé sa mission : Après 1554 jours dans l’espace, le satellite Planck a achevé ses observations le 14 août 2013. Si l’instrument haute fréquence HFI, réalisé sous la maitrise d’œuvre de l’IAS (CNRS/Université Paris Sud) à Orsay, a cessé de prendre des mesures le 14 janvier 2012, l’instrument basse fréquence a pu travailler près de 600 jours supplémentaires car sa température de fonctionnement est bien plus élevée. Reste à “garer” le satellite dans le système solaire avant de lui dire adieu, cette manoeuvre sera réalisée le 23 octobre.

 


 

Comme l'a signalé Karl Antier sur la liste Météoros, la comète C/2012 X1 (LINEAR) semble connaître un superbe sursaut d'activité. D'après les estimations, la comète devrait être actuellement de magnitude +14.0. Or, les dernières images obtenues par Hidetaka Sato le 20 Octobre 2013 montrent que la comète est un peu plus de 150 plus brillante que prévue, estimée à la magnitude +8.5.  

Sur l'image obtenue vers 12h10 UT par Hidetaka Sato et publiée à l'adresse https://picasaweb.google.com/104133965506763777371/PICASA#5936836817340166130, la comète apparaît plus brillante que l'étoile voisine (GSC-1993-1733 de mag +12.3) alors qu'elle aurait dû être plus faible.

 

La comète C/2012 X1 (LINEAR) est visible actuellement le soir assez basse en direction de l'ouest dans la Chevelure de Bérénice et s'observe également en toute fin de nuit vers l'est, atteignant pas loin de trente degrés de hauteur lorsque se profilent les premières lueurs de l'aube.

 

 Ephemeris of C/2012 X1 LINEAR           at 0 Hrs UT (Calculées avec Occult Ephemeris 3.1.0.0)
                     (2000)
     Date       R.A.       Dec        Distance     elong                Moon 
    y  m  d    h   m      o   '     delta   R         o     Mag        o    %
 2013 10 21*  13  4.49   24 46.9    2,992  2,272    36,6   13,9      127   96
 2013 10 22*  13  6.98   24 37.2    2,979  2,263    36,8   13,9      118   91
 2013 10 23*  13  9.48   24 27.3    2,967  2,254    37,1   13,9      109   84
 2013 10 24*  13 11.99   24 17.4    2,954  2,246    37,4   13,9       99   77
 2013 10 25*  13 14.52   24  7.5    2,941  2,237    37,6   13,8       90   68
 2013 10 26*  13 17.05   23 57.4    2,928  2,228    37,9   13,8       80   59
 2013 10 27*  13 19.60   23 47.4    2,915  2,220    38,2   13,8       71   50
 2013 10 28*  13 22.16   23 37.2    2,902  2,211    38,4   13,8       62   40
 2013 10 29*  13 24.73   23 27.0    2,889  2,203    38,7   13,7       53   31
 2013 10 30*  13 27.32   23 16.8    2,877  2,194    38,9   13,7       45   22
 2013 10 31*  13 29.91   23  6.5    2,864  2,186    39,2   13,7       38   14

 


21 Octobre 2013

Fin de la mission GOCE de l'ESA

 

Crédit : ESA – GOCE High Level Processing Facility

 

Après avoir cartographié durant quatre ans les variations de la gravité terrestre avec un niveau de détail sans précédent, le satellite GOCE a épuisé ses réserves d'ergol, ce qui a conduit à déclarer la fin de la mission.

 

La première carte mondiale du moho par GOCE - Crédit : GEMMA project

 

Depuis mars 2009, GOCE (Mission d'étude de la gravité et de la circulation océanique en régime stable) évolue sur une orbite terrestre basse, à une altitude exceptionnellement faible pour un satellite de recherche.

 

Son gradiomètre – l'instrument sensible qui mesure la gravité en 3D – est le premier jamais envoyé dans l'espace. Il a permis d'établir une cartographie des variations de la gravité terrestre avec une précision inégalée. Le résultat constitue un modèle unique du « géoïde », lequel représente la forme théorique de la Terre si elle était recouverte d'océans au repos. Ce modèle est essentiel pour mesurer avec précision la circulation océanique et l'évolution du niveau des mers.

 

Concernant la topographie et la circulation océanique, GOCE a fourni en continu des données dotées d'une qualité et d'une résolution jamais obtenues jusqu'alors, ce qui a amélioré notre compréhension de la dynamique des océans.

 

Les scientifiques ont également exploité les données de GOCE afin d'établir la première carte mondiale à haute résolution de la frontière entre la croûte terrestre et le manteau, que l'on appelle le moho.

 

Le satellite est en outre devenu le premier sismomètre en orbite lorsqu'il a détecté des ondes sonores produites par le puissant tremblement de terre qui a frappé le Japon le 11 mars 2011.

 

La deuxième mission GOCE

 

Les objectifs fixés pour la mission ont été atteints comme prévu en avril 2011. Toutefois, la faible activité solaire ayant entraîné une consommation d'ergol nettement moins importante que ce que l'on avait anticipé au départ, l'ASE a été en mesure de prolonger les activités et la vie de GOCE.

 

Modélisation de la gravité par GOCE - Crédit : ESA – GOCE High Level Processing Facility

 

En août 2012, l'équipe chargée du contrôle du satellite a commencé à abaisser son orbite, en le faisant passer d'une altitude d'environ 255 km à 224 km. Cette « deuxième mission GOCE » sur une orbite encore plus basse a accru la précision et la résolution des mesures effectuées par GOCE, ce qui a amélioré notre vision de certains phénomènes océaniques de moindre ampleur, comme les courants de Foucault.

 

« Cette mission innovante a été un véritable défi pour toute l'équipe concernée : qu'il s'agisse de la fabrication du premier gradiomètre spatial, du maintien du satellite sur une orbite aussi basse, ou encore de la dernière phase d'abaissement de l'orbite », a déclaré Volker Liebig, Directeur des programmes d'observation de la Terre à l'ESA.

 

« Les résultats sont fantastiques. Nous avons obtenu les données les plus précises jamais mises à la disposition des chercheurs. Rien que cela prouve que GOCE en valait la peine, d'autant que de nouveaux résultats ne cessent de nous parvenir ».

 

Six mesures simultanées du champ de gravité - Crédit : ESA – AOES Medialab

 

Rentrée atmosphérique prévue dans deux semaines

 

Le 21 octobre, la mission est arrivée au terme naturel de sa vie lorsque ses ergols ont été épuisés. On estime que le satellite effectuera sa rentrée atmosphérique dans environ deux semaines.

 

L'acquisition des données et l'exploitation du satellite vont se poursuivre pendant ces deux semaines, jusqu'à ce que ses systèmes arrêtent de fonctionner du fait des conditions particulièrement hostiles qui règnent à une altitude aussi basse. À ce moment-là, le satellite sera mis hors tension, ce qui marquera la fin des activités de l'équipe de contrôle en vol de GOCE.

 

Alors que la plus grande partie du satellite se désintégrera dans l'atmosphère, il est probable que des éléments de petite taille atteindront la surface de la Terre. On ne peut pas encore prédire à quel moment ni à quel endroit ils pourraient retomber mais, à mesure que le moment de la rentrée approchera, on connaîtra avec davantage de précision la zone qui pourrait être touchée.

 

Une campagne internationale mobilisant le Comité de coordination inter-agence sur les débris spatiaux (IADC) assure le contrôle de la retombée sur Terre. Le Bureau Débris spatiaux de l'ESA, qui actualisera régulièrement ses prévisions concernant la rentrée, suit en permanence l'évolution de la situation.

 

L'ESA donnera à ses États membres et aux autorités concernées les informations actualisées dont elle disposera à tout moment.

 

Pour avoir les dernières informations sur les résultats scientifiques de la mission et sur la rentrée atmosphérique, veuillez consulter la page web suivante : http://www.esa.int/Our_Activities/Observing_the_Earth/GOCE/GOCE_completes_its_mission

 

Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Fin_de_la_mission_GOCE_de_l_ESA

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


18 Octobre 2013

La comète ISON parait intacte

 

Crédit : NASA, ESA, and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA) 

 

Une nouvelle image de la comète ISON plongeant en direction du Soleil suggère que la comète est intacte malgré quelques prédictions que le fragile noyau de glace pourrait se désintégrer sous l'action de réchauffement du Soleil. La comète passera au plus près du Soleil le 28 Novembre.

 

Crédit : NASA, ESA, and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA) 

 

Dans cette image du télescope spatial Hubble prise le 09 Octobre, le solide noyau de la comète n'est pas résolu parce qu'il est trop petit. Si le noyau s'était brisé alors Hubble aurait probablement vu des preuves de multiples fragments.

 

De plus, la chevelure ou la tête entourant le noyau de la comète est symétrique et homogène. Ce ne serait probablement pas le cas si des groupes de petits fragments volaient le long. Qui plus est, un jet polaire de poussières d'abord vu dans les images de Hubble prises en Avril n'est plus visible et peut s'être arrêté.

Cette image composite en couleur a été assemblée à l'aide de deux filtres. La chevelure de la comète apparaît en cyan, une couleur bleu-verdâtre due au gaz, tandis que la queue est rougeâtre à cause de la poussière s'écoulant du noyau. La queue se forme lorsque les particules de poussière sont poussées lors du noyau par la pression de la lumière solaire. La comète était à l'intérieur de l'orbite de Mars et à 286 millions de kilomètres de la Terre lorsqu'elle a été photographiée. La comète ISON doit faire son approche au plus près de la Terre le 26 Décembre, à une distance d'environ 64,2 millions de kilomètres.

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2013/42/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


18 Octobre 2013

La plus lointaine lentille gravitationnelle permet de peser des galaxies et approfondit un mystère galactique

 

Crédit : NASA, ESA, and A. van der Wel (Max Planck Institute for Astronomy)

 

Une équipe internationale d'astronomes a trouvé la lentille gravitationnelle la plus éloignée jusqu'à présent d'une galaxie qui, comme prédit par la théorie de la relativité générale d'Albert Einstein, dévie et intensifie la lumière d'un objet encore plus lointain. La découverte offre une occasion rare de mesurer directement la masse d'une galaxie lointaine. L'observation constitue également un mystère : les lentilles de ce type doivent être extrêmement rares. Compte tenu de cela et d'autres découvertes récentes, les astronomes ont soit été incroyablement chanceux ou, plus probablement, ils sous-estiment considérablement le nombre de petites et très jeunes galaxies dans l'Univers primordial.

 

L'équipe est composée de Arjen van der Wel, Glenn van de Ven, Michael Maseda, et Hans-Walter Rix (Max Planck Institute for Astronomy [MPIA]), Gregory Rudnick (University of Kansas and MPIA), Andrea Grazian (INAF), Steven Finkelstein (University of Texas at Austin), David Koo et Sandra M. Faber (University of California, Santa Cruz), Henry Ferguson, Anton Koekemoer, et Norman Grogin (STScI), et Dale Kocevski (University of Kentucky). Pour plus d'informations sur cette étude, visitez http://www.mpia.de/Public/menu_q2.php?Aktuelles/ PR/2013/PR_2013_10/PR_2013_10_en.html et http://www.spacetelescope.org/news/heic1319.

  ,

La lentille gravitationnelle la plus lointaine J1000+0221 - Crédit : NASA, ESA, and A. van der Wel (Max Planck Institute for Astronomy)

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2013/48/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Nuage surprise entourant l'énorme étoile : Des astronomes étudiant le super amas Westerlund 1, un amas exceptionnellement lumineux situé à environ 16.000 années-lumière de la Terre dans la constellation australe de l'Autel (Ara), ont repéré quelque chose d'inattendu dans cet amas. Autour d'une des étoiles - appelée W26, une supergéante rouge et peut-être la plus grande étoile connue - ils ont découvert des nuages d'hydrogène rougeoyant. Ces nuages incandescents autour d'étoiles massives sont très rares et sont encore plus rares autour d'une supergéante rouge - il s'agit de la première nébuleuse ionisée découverte autour d'une telle étoile. W26 elle-même serait trop froide de faire luire le gaz ; les astronomes pensent que la source du rayonnement ionisant peut être soit des étoiles bleues chaudes ailleurs dans l'amas, ou éventuellement une étoile compagne de W26 moins brillante, mais beaucoup plus chaude.

 

Météorite en Russie - un fragment géant extrait d'un lac : Un fragment géant de la météorite dont l'onde de choc avait fait un millier de blessés en février dans l'Oural a été extrait mercredi 16 octobre d'un lac. Une fois sorti de l'eau, le fragment s'est brisé en trois morceaux et la balance utilisée pour le peser... a cédé au moment où elle affichait 570 kilogrammes.

 

L'activité solaire booste l'atmosphère de Titan : Le vaisseau spatial Cassini observe le système saturnien, y compris le géant satellite Titan, depuis plus de 9 ans. Une analyse détaillée des données de Cassini a confirmé les prédictions que la densité de l'ionosphère de Titan est directement liée au cycle de 11 ans d'activité solaire.

 


16 Octobre 2013

ALMA sonde le mystère des jets issus des trous noirs géants

 

Crédit : ALMA (ESO/NAOJ / NRAO) / NASA / ESA / F. Combes

 

Deux équipes internationales d'astronomes ont utilisé toute la puissance du Vaste Réseau d'Antennes (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA) pour observer les jets en provenance d'énormes trous noirs situés au centre de galaxies et étudier leur impact sur leurs environnements respectifs. L'une de ces équipes a obtenu la meilleure image à ce jour du gaz moléculaire qui entoure un trou noir relativement calme et peu distant ; l'autre équipe a capturé un cliché inattendu de la base d'un puissant jet situé à proximité d'un trou noir distant.

 

Vue composite de la galaxie NGC 1433 à partir des images d'ALMA et Hubble

Crédit : ALMA (ESO/NAOJ/NRAO)/NASA/ESA/F. Combes

 

La plupart des galaxies de l'Univers, y compris la nôtre, la Voie Lactée, abritent en leur cœur des trous noirs supermassifs – dont la masse peut atteindre plusieurs milliards de masses solaires. Dans un lointain passé, ces étranges objets étaient très actifs : ils avalaient d'énormes quantités de matière environnante, brillaient avec éclat, et expulsaient de minuscules portions de matière au travers de jets extrêmement puissants. Dans l'Univers actuel, la grande majorité des trous noirs supermassifs sont bien moins actifs qu'ils ne l'étaient au cours de leur prime jeunesse, mais l'interaction entre les jets et l'environnement extérieur continue de façonner l'évolution des galaxies.

 

Deux nouvelles études, publiées ce jour dans la revue Astronomy & Astrophysics, ont utilisé ALMA pour sonder les jets issus de trous noirs situés à des distances différentes : l'un de ces trous noirs est relativement calme et occupe la proche galaxie NGC 1433 ; l'autre trou noir, très distant et actif, est répertorié sous l'appellation PKS 1830-211.

 

« ALMA a révélé la surprenante existence d'une structure spirale au sein du nuage moléculaire situé à proximité du centre de NGC 1433 » nous explique Françoise Combes, astronome à l'Observatoire de Paris au LERMA (LERMA -Observatoire de Paris / CNRS /Université Pierre et Marie Curie / Université de Cergy-Pontoise, France), auteur principal du premier article. « Le long de cette structure s'écoule la matière qui alimente le trou noir. Les observations très fines effectuées par ALMA nous ont permis de découvrir un jet de matière s'échappant du trou noir, sur une distance inférieure à 150 années-lumière. Il s'agit là du plus petit écoulement moléculaire jamais observé dans une galaxie extérieure à la nôtre ».

 

Laboratoire d'Etudes du Rayonnement et de la Matière en Astrophysique - LERMA (Observatoire de Paris / CNRS /Université Pierre et Marie Curie / Université de Cergy-Pontoise).

 

La découverte de cet écoulement, qui est entraîné par le jet issu du trou noir central, montre comment de tels jets peuvent mettre un terme à la formation d'étoiles et réguler la croissance des bulbes centraux des galaxies [1].

 

Au sein de PKS 1830-211, Ivan Martí-Vidal (Université de Technologie Chalmers, Observatoire Spatial Onsala, Onsala, Suède) et son équipe ont également observé un trou noir supermassif doté d'un jet, mais caractérisé par une brillance bien plus élevée et une activité bien supérieure dans l'Univers jeune [2]. Sa luminosité intense se trouve encore amplifiée par la présence d'une galaxie sur la ligne de visée, et son image est scindée en deux parties par un effet de lentille gravitationnelle, ce qui le rend exceptionnel [3].

 

Parfois, les trous noirs supermassifs absorbent soudainement une énorme quantité de matière [4], ce qui accroît considérablement la puissance du jet et décale leur rayonnement vers le domaine des très hautes énergies. Par chance, ALMA a capturé l'un de ces événements alors qu'il se produisait au sein de PKS 1830-211.

 

« L'observation, par ALMA, de ce trou noir en pleine phase d'indigestion, a été purement fortuite. Nous étions en train d'observer PKS 1830-211 pour de toutes autres raisons scientifiques lorsque nous avons noté de subtiles variations de couleur et d'intensité dans les images générées par la lentille gravitationnelle. L'analyse minutieuse de ce comportement inattendu nous a conduit à penser que nous étions en train d'assister, par une chance exceptionnelle, à cette phase durant laquelle de la matière fraîche pénétrait à l'intérieur du trou noir à la base du jet » nous confie Sébastien Muller, l'un des co-auteurs du second article.

 

L'équipe a par ailleurs cherché à savoir si cet événement d'une violence extrême avait été enregistré par d'autres télescopes ; à sa grande surprise, un signal clair et intense, dans le domaine des rayons gamma, avait effectivement été perçu par le satellite Fermi-LAT. Le processus qui a généré l'augmentation du rayonnement capté par ALMA à des longueurs d'onde élevées était également responsable de l'augmentation soudaine de l'énergie émise par le jet, dans les domaines les plus élevés que l'on puisse rencontrer dans l'Univers [5].

 

« C'est la toute première fois que nous sommes en mesure d'établir une relation aussi claire entre les rayons gamma et les ondes radio submillimétriques en provenance de la base du jet d'un trou noir », ajoute Sébastien Muller.

 

Les deux nouvelles observations constituent les prémices des recherches d'ALMA concernant la nature des jets issus de trous noirs supermassifs, tant proches que lointains. L'équipe de Françoise Combes observe déjà d'autres galaxies actives proches à l'aide d'ALMA et PKS 1830-211 fera vraisemblablement l'objet de recherches plus approfondies au moyen d'ALMA et d'autres télescopes.

 

« La façon dont les trous noirs génèrent des jets de matière et de radiations si intenses reste à approfondir » conclut Ivan Martí-Vidal. « Mais les nouveaux résultats, obtenus avant même qu'ALMA ne soit achevé, démontrent toute l'utilité de ce puissant réseau d'antennes dans la recherche de ces jets – et les découvertes ne font que commencer ! »

 

Notes

[1] Ce processus, baptisé feedback en anglais, peut expliquer l'étrange relation qui unit la masse d'un trou noir situé au centre d'une galaxie et la masse du bulbe environnant. Le trou noir accrète du gaz et devient plus actif, puis produit des jets qui expulsent le gaz des régions environnantes et met un terme à la formation d'étoiles au sein du bulbe.

 

[2] PKS 1830-211 est caractérisé par un redshift de 2.5, ce qui signifie que sa lumière a voyagé durant 11 milliards d'années avant de nous parvenir. La lumière qui nous en parvient a été émise lorsque l'Univers était cinq fois plus jeune qu'aujourd'hui. En comparaison, la lumière issue de NGC 1433 a mis 30 millions d'années pour atteindre la Terre, ce qui est très peu à l'échelle de temps galactique.

 

[3] La théorie de la relativité d'Einstein prévoit que les rayons de lumière sont déviés lorsqu'ils passent à proximité d'un objet massif tel qu'une galaxie. Cet effet se nomme lentille gravitationnelle et, depuis la première découverte en 1979, de nombreuses lentilles gravitationnelles de ce type ont été détectées. La lentille peut créer de multiples images, distordre et amplifier les sources de lumière situées en arrière-plan également.

 

[4] La matière absorbée peut provenir d'une étoile ou d'un nuage moléculaire. La chute d'un nuage a récemment été observée au centre de la Voie Lactée (eso1151, eso1332).

 

[5] Cette énergie est émise sous la forme de rayons gamma, les ondes électromagnétiques dotées de la plus courte longueur d'onde et de la plus haute énergie possible.

 

Plus d'informations

ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) est un équipement international pour l'astronomie. Il est le fruit d'un partenariat entre l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie de l'Est en coopération avec la République du Chili. ALMA est financé en Europe par l'ESO (Observatoire Européen Austral), en Amérique du Nord par la NSF (Fondation Nationale de la Science) en coopération avec le NRC (Conseil National de la Recherche au Canada) et le NSC (Conseil National de la Science à Taïwan), en Asie de l'Est par les Instituts Nationaux des Sciences Naturelles (NINS) du Japon avec l'Academia Sinica (AS) à Taïwan. La construction et les opérations d'ALMA sont pilotées par l'ESO pour l'Europe, par le National Radio Astronomy Observatory (NRAO), dirigé par Associated Universities, Inc. (AUI) pour l'Amérique du Nord et par le National Astronomical Observatory of Japan (NAOJ) pour l'Asie de l'Est. L'Observatoire commun ALMA (JAO pour Joint ALMA Observatory) apporte un leadership et un management unifiés pour la construction, la mise en service et l'exploitation d'ALMA.

 

Ces projets de recherche font l'objet de deux articles, "ALMA observations of feeding and feedback in nearby Seyfert galaxies: an AGN-driven outflow in NGC1433", par F. Combes et al. et "Probing the jet base of the blazar PKS 1830-211 from the chromatic variability of its lensed images: Serendipitous ALMA observations of a strong gamma-ray flare", par I. Martí-Vidal et al., à paraître dans la revue Astronomy & Astrophysics.

 

La première équipe est composée de F. Combes (astronome à l'Observatoire de Paris au Laboratoire d'Etudes du Rayonnement et de la Matière en Astrophysique - LERMA - Observatoire de Paris / CNRS /Université Pierre et Marie Curie / Université de Cergy-Pontoise- France), S. García-Burillo (Observatoire de Madrid, Espagne), V. Casasola (INAF – Institut de Radioastronomie, Bologne, Italie), L. Hunt (INAF – Observatoire d'Astrophysique d'Arcetri, Florence, Italie), M. Krips (IRAM (CNRS/Max-Planck Gesellschaft/Instituto Geografico National -Saint Martin d'Hères, France), A. J. Baker (Rutgers, Université d'Etat du New Jersey, Piscataway, Etats-Unis), F. Boone (IPAG (CNRS/Université Paul Sabatier Toulouse 3, France), A. Eckart (Université de Cologne, Allemagne), I. Marquez (Institut d'Astrophysique d'Andalousie, Grenade, Espagne), R. Neri (IRAM), E. Schinnerer (Institut Max Planck d'Astronomie, Heidelberg, Allemagne) et L. J. Tacconi (Institut Max Planck dédié à la Physique Extraterrestre, Garching près de Munich, Allemagne).

 

La seconde équipe est composée de I. Martí-Vidal (Université de Technologie Chalmers, Observatoire Spatial Onsala, Onsala, Suède), S. Muller (Onsala), F. Combes (astronome à l'Observatoire de Paris au Laboratoire d'Etudes du Rayonnement et de la Matière en Astrophysique - LERMA - Observatoire de Paris / CNRS /Université Pierre et Marie Curie / Université de Cergy-Pontoise- France), S. Aalto (Onsala), A. Beelen (Institut d'Astrophysique Spatiale- IAS - CNRS/Université Paris Sud - France), J. Darling (Université du Colorado, Boulder, Etats-Unis), M. Guélin (IRAM (CNRS/Max-Planck Gesellschaft/Instituto Geografico National ) - Ecole Normale Supérieure- LERMA (Laboratoire d'Etudes du Rayonnement et de la Matière en Astrophysique - LERMA (Observatoire de Paris / CNRS /Université Pierre et Marie Curie / Université de Cergy-Pontoise)- France), C. Henkel (Institut Max Planck de RadioAstronomie [MPIfR], Bonn, Allemagne; Université du Roi Abdulaziz, Jeddah, Arabie Saoudite), C. Horellou (Onsala), J. M. Marcaide (Université de Valence, Espagne), S. Martín (ESO, Santiago, Chili), K. M. Menten (MPIfR), Dinh-V-Trung (Académie des Sciences et Technologies du Vietnam, Hanoi, Vietnam) et M. Zwaan (ESO, Garching, Allemagne).

 

L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».

 

Liens

- Les articles scientifiques: Combes et al. & Marti-Vidal et al.

- Photos du réseau ALMA

 

Source : ESO http://www.eso.org/public/france/news/eso1344/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Sonde Rosetta : le chasseur de comète se réveillera bientôt de son hibernation spatiale : J-100 avant le réveil de la Mission Rosetta de l'Agence Spatiale Européenne (ESA). À ce moment-là, la sonde chasseuse de comète sortira de son hibernation spatiale pour poursuivre un voyage commencé il y a un peu moins de 10 ans. Le réveil interne de Rosetta a été programmé, avant le lancement, au 20 janvier 2014, à 10h00 UTC. Une fois réveillée, la sonde devrait réchauffer doucement ses instruments de navigation avant d'effectuer une rotation lui permettant de pointer son antenne principale vers la Terre, pour donner son premier signe de vie. Son équipe pourra alors entrer en contact avec elle pour déterminer son état. Une fois réveillée, Rosetta sera, tout de même, encore à plus de 9 millions de kilomètres de la comète. Les 21 instruments de l'appareil entreront alors de nouveau en jeu. Début mai, le vaisseau devrait se situer à environ 2 millions de kilomètres de la comète, avant de s'aligner avec elle à la fin du mois. Le rendez-vous entre les deux objets a été pris pour août 2014. Les premières images de 67P/Churyumov-Gerasimenko sont attendues pour mai et devrait permettre d'en savoir plus sur la position et l'orbite de la comète. Rosetta qui est composée d'un orbiteur et d'un atterrisseur (prénommé Philae), devrait également réaliser de nombreuses mesures de la comète : sa gravité, sa masse, sa forme, son atmosphère gazeuse… Elle analysera aussi le plasma de l'environnement et son interaction avec l'atmosphère et les vents solaires. Après un survol en août et septembre, le site d'atterrissage de Philae, pesant 100 kg, sera choisi sur la comète. L'objectif sera alors de photographier la surface de la comète et d'analyser la composition de la glace et des matériaux du sol. Philae devrait récolter des échantillons de 20 à 30 cm de la surface.

 


14 Octobre 2013

Comètes P/2013 T1 (PANSTARRS), P/2013 TW5 (Spacewatch)

 

Nouvelles du Ciel

 

P/2013 T1 (PANSTARRS)

Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe de Pan-STARRS 1 sur les images CCD obtenues le 05 Octobre 2013. La nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de R. S. McMillan (LPL/Spacewatch II), T. Lister (McDonald Observatory-LCOGT ELP), W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), R. Miles (via Siding Spring-Faulkes Telescope South). Des images antérieures à la découverte, obtenues le 13 Septembre 2013 par J. A. Johnson, R. A. Kowalski (Mt. Lemmon Survey) ont été identifiées.

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2013 T1 (PANSTARRS) indiquent qu'il s'agit d'une comète de la famille de Jupiter avec un passage au périhélie le 31 Juillet 2013 à une distance d'environ 2,2 UA du Soleil, et une période d'environ 14,2 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13T76.html (MPEC 2013-T76)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=PK13T010

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2013%20T1;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

 

P/2013 TW5 (Spacewatch)

L'objet ayant l'apparence d'un astéroïde, répertorié comme tel sous la dénomination de 2013 TW5 et annoncé par le Minor Planet Center (MPEC 2013-T47 du 06/10/2013), a été découvert le 03 Octobre 2013 par Tim Bressi (Steward Observatory, Kitt Peak) avec le télescope Spacewatch de 0.9-m f/3 et confirmé par les observations de B. Stecklum (Karl Schwarzschild Observatory, Tautenburg), T. H. Bressi et R. S. McMillan (LPL/Spacewatch II), et H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill).

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13T47.html (MPEC 2013-T47)

 

Les observations ultérieures par T. H. Bressi et R. S. McMillan (LPL/Spacewatch II), et H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill) ont révélé la nature cométaire de l'objet.

 

Les éléments orbitaux très préliminaires, comme le précise le MPC, de la comète P/2013 TW5 (Spacewatch) indiquent un passage au périhélie le 09 Septembre 2015 à une distance d'environ 3 UA du Soleil, et une période d'environ 15,7 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13T92.html (MPEC 2013-T92)

 

Les observations supplémentaires de la comète C/2013 TW5 (Spacewatch) indiquent un passage au périhélie le 17 Août 2014 à une distance d'environ 5,8 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13Y32.html (MPEC 2013-Y32)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=PK13T05W

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2013%20TW5;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

 

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Les différentes familles de comètes

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Herschel : bilan scientifique de l'observatoire spatial Près de 350 scientifiques de l'observatoire spatial européen Herschel se réunissent aux Pays-Bas du 15 au 18 octobre pour un colloque au cours duquel seront annoncées les dernières découvertes de la mission. Les données collectées jusqu'au 29 avril 2013, date de la fin de mission d'Herschel, seront analysées sur plusieurs années encore, mais de nouveaux résultats seront d'ores et déjà abordés durant cet événement. Les organismes partenaires, dont le CNRS, vous donnent rendez-vous sur le web pour suivre cet événement. Source : Actualités du CNRS-INSU : http://www.insu.cnrs.fr/node/4546

 


11 Octobre 2013

Composants planétaires riches en eau trouvés autour d'une naine blanche

 

Crédit : NASA, ESA, M.A. Garlick (space-art.co.uk), University of Warwick, and University of Cambridge

 

Si vous allez à pied le long de la plage ou faites une croisière en mer, il est difficile de croire que la Terre est essentiellement une planète « sèche ». À peine 0,02 % de la masse de notre planète est de l'eau de surface. En effet, nos océans sont venus quelques 100 millions d'années après que Terre se soit formée il y a 4,6 milliards d'années. Bien que toujours en débat, les astronomes pensent que la Terre primitive a été très probablement irriguée lorsque des astéroïdes riches en eau dans le Système solaire se sont écrasés sur notre planète.

 

Maintenant, les astronomes ont trouvé que le même « système de livraison » d'eau aurait pu se produire dans le Système planétaire de l'étoile mourante. Les observations spectroscopiques du télescope spatial Hubble ont trouvé des preuves pour le même genre d'astéroïdes riches en eau qui peuvent avoir apporté autrefois de l'eau sur Terre. Les observations faites avec Cosmic Origins Spectrograph (COS) de Hubble a permis à l'équipe d'astronomes de faire une solide analyse chimique des débris qui tombaient dans l'étoile naine blanche GD 61, située à 150 années-lumière de la Terre. Ils n'ont pas détecté de planètes, mais les éléments constitutifs des planètes. Les astéroïdes sont en chute libre en profondeur dans le champ gravitationnel de la naine blanche, probablement en raison des perturbations gravitationnelles d'une planète de la taille de Jupiter survivante dans le système. Il s'agit d'une preuve indirecte que des planètes potentiellement habitables existaient autrefois dans ce système stellaire. Toutefois, l'étoile a brûlé il y a 1,5 milliards d'années.

  ,

Artwork Credit: NASA, ESA, M.A. Garlick (space-art.co.uk), University of Warwick, and University of Cambridge

Science Credit: NASA, ESA, J. Farihi (University of Cambridge), B. Gänsicke (University of Warwick), and D. Koester (University of Kiel)

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2013/38/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


10 Octobre 2013

Une étrange planète solitaire trouvée sans étoile

 

Crédit : MPIA / V. Ch. Quetz

 

Une équipe internationale d'astronomes a découvert une jeune planète exotique qui n'est pas en orbite autour d'une étoile. Cette planète flottante, surnommée PSO J318.5-22, est à seulement de 80 années-lumière de la Terre et a une masse de seulement six fois celle de Jupiter. La planète s'est formée il y a seulement 12 millions d'années -- une nouvelle-née dans la vie de planète.

 

Conception de l'artiste de PSO J318.5-22. Crédit : MPIA / V. Ch. Quetz

 

Elle a été identifiée de sa faible et signature unique de chaleur par le télescope d'étude grand champ Pan-STARRS 1 (PS1) sur Haleakala, Maui. Les observations de suivi à l'aide d'autres télescopes à Hawaï montrent qu'elle a des propriétés similaires à celles des planètes géantes gazeuses trouvées en orbite autour d'étoiles jeunes. Et pourtant PSO J318.5-22 est toute seule, sans une étoile-hôte.

 

« Nous n'avons jamais vu un objet flottant dans l'espace qui ressemble à ceci. Il possède toutes les caractéristiques des jeunes planètes trouvées autour d'autres étoiles, mais il dérive là-bas tout seul, » a expliqué le chef de l'équipe Dr Michael Liu de l'Institut d'astronomie à l'Université d'Hawaï à Manoa. « Je m'étais souvent demandé si ces objets solitaires existent, et maintenant nous savons que c'est le cas. »

 

Au cours de la dernière décennie, des planètes extrasolaires ont été découvertes à un rythme incroyable, avec environ un millier trouvé par des méthodes indirectes telles que l'oscillation ou la diminution d'intensité de leurs étoiles hôte induites par la planète. Cependant, seule une poignée de planètes ont été directement imagées, lesquelles sont toutes autour d'étoiles jeunes (moins de 200 millions années). PSO J318.5-22 est l'un des objets flottants de masse la plus faible connue, peut-être la plus basse. Mais son aspect le plus unique est sa masse, sa couleur, et sa production d'énergie semblables aux planètes directement imagées.

 

« Les planètes trouvées par imagerie directe sont incroyablement difficiles à étudier, car elles sont juste à côté de leurs étoiles hôte beaucoup plus lumineuses. PSO J318.5-22 n'est pas en orbite autour d'une étoile alors ce sera beaucoup plus facile pour nous de l'étudier. Elle va fournir une vue magnifique sur le fonctionnement interne des planètes géantes gazeuses comme Jupiter peu après leur naissance, » a déclaré le Dr. Niall Deacon de l'Institut Max Planck pour l'astronomie en Allemagne et co-auteur de l'étude.

 

PSO J318.5-22 a été découverte lors d'une recherche d'étoiles avortées, appelées naines brunes. En raison de leurs températures relativement froides, les naines brunes sont très faibles et ont des couleurs très rouges. Pour contourner ces difficultés, Liu et ses collègues ont exploité les données du télescope PS1. Ps1 scanne le ciel tous les soirs avec une caméra assez sensible pour détecter les signatures de chaleur faible des naines brunes. PSO J318.5-22 s'est imposée comme une excentrique, plus rouge que même les plus rouges naines brunes connues.

 

Image multicolore du télescope Pan-STARRS1 de la planète flottante PSO J318.5-22, dans la constellation du Capricorne. La planète est extrêmement froide et faible, environ 100 milliards de fois plus faible en lumière optique que la planète Vénus. La plupart de son énergie est émise aux longueurs d'ondes infrarouges. L'image est de 125 secondes d'arc sur un côté. Crédit: N. Metcalfe & Pan-STARRS 1 Science Consortium

 

« Nous décrivons souvent la recherche d'objets célestes rares comme s'apparentant à chercher une aiguille dans une botte de foin. Nous avons donc décidé de chercher la plus grande meule de foin qui existe en astronomie, l'ensemble des données de PS1, » a déclaré le Dr Eugene Magnier de l'Institut d'astronomie à l'Université d'Hawaï à Manoa et co-auteur de l'étude. Le Dr Magnier dirige l'équipe de traitement de données pour PS1, qui produit l'équivalent de 60.000 photos iPhone tous les soirs. L'ensemble total des données à ce jour est d'environ 4.000 téraoctets, plus grand que la somme de la version numérique de tous les films jamais réalisés, tous les livres jamais publiés et tous les albums de musique jamais sortis.

 

L'équipe a suivi la découverte de la PS1 avec plusieurs télescopes au sommet du Mauna Kea sur l'île d'Hawaii. Les spectres infrarouges pris avec l'Infrared Telescope Facility de la NASA et le télescope Gemini Nord ont montré que PSO J318.5-22 n'était pas une naine brune, basée sur les signatures dans sa lumière infrarouge qui sont mieux expliquées par le fait qu'elle soit jeune et de faible masse.

 

En surveillant régulièrement la position de l'objet PSO J318.5-22 sur plus de deux ans avec le télescope Canada-France-Hawaii, l'équipe a mesuré directement la distance de la Terre. Sur la base de cette distance, environ 80 années-lumière, et son mouvement dans l'espace, l'équipe a conclu que PSO J318.5-22 appartient à un rassemblement de jeunes étoiles appelé le groupe en déplacement de bêta Pictoris qui s'est formé il y a environ 12 millions d'années. En effet, l'étoile éponyme du groupe, bêta Pictoris, a une jeune planète géante gazeuse en orbite autour d'elle. PSO J318.5-22 est inférieure même en masse que la planète de Beta Pictoris et s'est probablement formée d'une manière différente.

 

Le document de découverte de PSO J318.5-22 est publié par Astrophysical Journal Letters et est disponible à http://arxiv.org/abs/1310.0457. Les autres principaux auteurs du document sont Katelyn Allers (Bucknell University), Trent Dupuy (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics) et Michael Kotson et Kimberly Aller (Université d'Hawaï à Manoa).

 

http://www.ifa.hawaii.edu/info/press-releases/LonelyPlanet/

 

http://www.lapresse.ca/sciences/astronomie-et-espace/201310/09/01-4698211-decouverte-dune-etrange-planete-flottant-seule-dans-lespace.php

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


10 Octobre 2013

Cicatrices martiennes

 

Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)

 

Déchiré par les forces tectoniques, Hebes Chasma et son réseau voisin de canyons portent les cicatrices de l'histoire ancienne de la planète rouge.

 

Hebes Chasma - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)

 

Mars Express de l'ESA a survolé cette région à plusieurs reprises, mais cette nouvelle mosaïque de huit images révèle Hebes Chasma dans son intégralité et de façon plus détaillée que jamais.

Hebes Chasma dans le contexte - Crédit : NASA MGS MOLA Science Team

 

Hebes Chasma est un espace clos, de presque 8 km de profondeur s'étirant sur 315 km dans une direction est-ouest et sur 125 km du nord au sud, à son point le plus large. Il se trouve à environ 300 km au nord du vaste complexe canyon de Valles Marineris.

 

L'origine de Hebes Chasma et des canyons voisins est associée à la proche région volcanique de Tharsis, qui abrite le plus grand volcan du Système solaire, Olympus Mons.

 

Hebes Chasma topography - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)

 

Tandis que le renflement de Tharsis a gonflé avec du magma au cours des premiers milliards d'années de la planète, la croûte environnante a été étirée, se déchirant finalement et s'effondrant en creux gigantesques, dont Hebes Chasma. Des motifs de failles complexes sont visibles tout autour de la profonde dépression – eles ressortent plus particulièrement dans l'image principale en couleur et l'image en 3D.

 

Au centre de Hebes Chasma, se trouve une « mesa » à sommet plat qui s'élève à niveau semblable à celui des plaines environnantes. Elle est montrée sous différents angles dans les deux images en perspective ci-dessous.

 

Aucun autre canyon sur Mars n'a une fonctionnalité similaire et son origine n'est pas entièrement claire. Ses couches incluent des matériaux volcaniques – tout comme dans les parois du canyon principal – mais aussi de la poussière amenée par les vents et des sédiments lacustres qui ont été déposés au fil du temps.

 

Un morceau en forme de fer à cheval a été enlevé d'un côté de la mesa, vu ci-dessous, où le matériel a chuté sur le fond de la vallée ci-dessous.

 

Hebes Chasma in 3D - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)

 

Un glissement de terrain peut également être responsable de la partie sombre dans cette image, qui à l'air d'une flaque d'encre déversée à travers les débris. C'est probablement de la poussière qui a dévalé les parois, peut-être aidée là où la fonte de glace ou l'eau souterraine a affaibli les roches pour créer une caractéristique de type écoulement. Une caractéristique similaire est visible à l'extrémité opposée de la butte, comme on le voit dans l'image en couleur.

 

D'autres dépôts de glissements de terrain sont visibles partout sur le plancher de Hebes Chasma, un grand nombre en provenance des parois du canyon principal. De nombreuses rainures sont gravées sur les parois du canyon et de la mesa, suggérant que le matériau est faible et facilement érodé.

 

Landslides and rock layers inside Hebes Chasma - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)

 

Dans la deuxième vue en perspective ci-dessus, une mince bande de matériau plus sombre est observée entre deux couches de matériau clair. Une idée est que le matériel a été soufflé ou a glissé du haut de la butte et s'est rassemblé sur les pentes ci-dessous. De la matière sombre est vue également autour de la base de la mesa, qui a été soit érodée par les couches sédimentaires plus jeunes situées plus haut dans la mesa, ou ont été déposée séparément par le vent ou l'eau.

 

D'autres couches révélées dans les flancs de la mesa peuvent également avoir été déposées par l'eau. Les données de Mars Express et de Mars Reconnaissance Orbiter révèlent que certaines parties de Hebes Chasma sont mélangées avec des minéraux qui peuvent se former qu'en présence d'eau, ce qui suggère qu'à un certain moment dans l'histoire de la planète rouge le canyon aurait été rempli par un lac.

 

Toutefois, il est évident qu'à partir des débris chaotiques qui remplissent le plancher du canyon que d'énormes glissements de terrain ont également joué un rôle clé dans l'élaboration et l'élargissement de cette cicatrice profonde depuis sa création.

 

Hebes Chasma en 3D - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)

 

http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Mars_Express/Martian_scars

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


09 Octobre 2013

Zoom sur la Nébuleuse Toby Jug

 

Crédit : ESO

 

Le Très Grand Télescope (VLT) de l'ESO a réalisé une image remarquablement détaillée de la Nébuleuse Toby Jug, un nuage de gaz et de poussière qui entoure une étoile de type géante rouge. Cette vue dévoile la structure arquée de la nébuleuse qui, comme son nom anglais l'indique, ressemble véritablement à un pot doté d'une poignée (jug signifie cruche en anglais). Elle est parfois aussi appelée nébuleuse du papillon (Butterfly nebula).

 

La Nébuleuse Toby Jug observée au moyen du Très Grand Télescope de l'ESO - Crédit : ESO

 

Située à environ 1200 années lumière de la Terre dans la constellation australe de la Carène (la Quille du Navire), la Nébuleuse Toby Jug, officiellement connue sous le nom IC 2220, constitue un exemple de nébuleuse par réflexion. Ce nuage de gaz et de poussière est illuminé de l'intérieur par une étoile appelée HD 65750. Cette étoile, classée parmi les géantes rouges, est dotée d'une masse cinq fois plus élevée que celle de notre Soleil mais se situe à un stade bien plus avancé de son existence en dépit de sa jeunesse relative – elle n'est âgée que de 50 millions d'années environ [1].

 

La nébuleuse s'est formée à partir de l'étoile centrale : le nuage de gaz et de poussière qui la constitue résulte du refroidissement de la matière expulsée par l'étoile dans l'espace environnant. La poussière est composée d'atomes de carbone et de molécules résistantes à la chaleur telles que le dioxyde de titane et l'oxyde de calcium (chaux). L'étude approfondie de cet objet en lumière infrarouge indique que le dioxyde de silicium (silice) est sans doute responsable de la réflexion de la lumière en provenance de l'étoile.

 

C'est la lumière en provenance de l'étoile qui se réfléchit sur les grains de poussière et rend IC 2220 visible. Cette structure céleste en forme de papillon est quasiment symétrique, et s'étend sur une année-lumière environ. Cette étape dans la vie d'une étoile est de courte durée ; de tels objets sont donc rares.

 

Les géantes rouges se forment à partir d'étoiles vieillissantes, qui approchent les phases finales de leur évolution. Elles ont épuisé la quasi-totalité de leurs réserves en hydrogène qui alimente les réactions nucléaires durant la majeure partie de la vie d'une étoile. S'ensuit la vaste expansion de l'enveloppe externe de l'étoile. Des étoiles telle que HD 65750 brûlent la coquille d'hélium qui entoure le cœur constitué de carbone et d'oxygène ; parfois accompagnée par une enveloppe d'hydrogène plus proche de la surface de l'étoile.

 

Dans plusieurs milliards d'années, notre Soleil se transformera à son tour en géante rouge. L'atmosphère de notre étoile s'étendra alors bien au-delà de l'orbite actuelle de la Terre, engloutissant toutes les planètes situées sur sa route. D'ici là, la Terre offrira un bien triste visage : la forte augmentation du rayonnement et les puissants vents stellaires qui accompagneront le processus d'inflation solaire détruiront toute vie sur Terre et feront évaporer l'eau des océans. Notre planète commencera alors à fondre.

 

Les astronomes britanniques Paul Murdin, David Allen et David Malin ont attribué à IC 2220 le surnom de Nébuleuse Toby Jug en raison de sa forme, semblable à celle d'un vieux broc anglais de type Toby Jug qu'ils ont connu durant leur enfance.

 

Cette image est issue du programme Joyaux Cosmiques de l'ESO [2].

 

Notes

[1] Les étoiles massives franchissent plus rapidement les différentes étapes de leur existence que les étoiles de faible masse tel le Soleil, dont les durées de vie se mesurent en milliards – et non en millions – d'années.

 

[2] Cette image est issue du programme Joyaux Cosmiques de l'ESO, qui consiste à mettre à disposition des enseignants et du grand public des images intéressantes, intriguantes voire attrayantes visuellement, acquises par les télescopes de l'ESO. Le programme utilise un temps de télescope qui ne peut être voué aux observations scientifiques. L'ensemble des données collectées, potentiellement utilisables dans un cadre scientifique, est mis à disposition des astronomes au travers des archives scientifiques de l'ESO.

 

Plus d'informations

L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».

 

Liens

- Le programme Joyaux Cosmiques de l'ESO

 

Source : ESO http://www.eso.org/public/france/news/eso1343/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Grands et petits télescopes s'associent pour étudier l'astéroïde triple : Combinant les observations des plus grands télescopes au monde avec de petits télescopes utilisés par des astronomes amateurs, une équipe de scientifiques a découvert que le gros astéroïde de la ceinture principale (87) Sylvia a un intérieur complexe, grâce à la présence des deux lunes en orbite autour de l'astéroïde principal, et sans doute liée à la façon dont le système multiple a été formé.

 

Le CNRS et le CEA félicitent François Englert et Peter W. Higgs pour le prix Nobel de physique 2013 : Le CNRS et le CEA félicitent les physiciens théoriciens François Englert et Peter W. Higgs, lauréats du prix Nobel de physique 2013. À travers ce prix, c'est également la communauté des physiciens expérimentateurs, œuvrant sans relâche pour mettre à l'épreuve l'hypothèse théorique de François Englert et Peter W. Higgs, qui est récompensée. La découverte majeure d'une nouvelle particule, un boson de Higgs, par les expériences Atlas et CMS du Grand collisionneur de hadrons du Cern (le LHC) a permis, 48 ans plus tard, de valider leur modèle. En France, des centaines de chercheurs du CNRS et du CEA sont associés aux aspects expérimentaux de cette découverte. La France a participé dès l'origine à la genèse et au développement des aimants supraconducteurs de l'accélérateur et des deux détecteurs clefs du LHC pour cette découverte ainsi qu'à l'acquisition et à l'interprétation des données. Dans le sillage des pionniers, des théoriciens français ont aussi contribué à asseoir les bases théoriques du modèle standard de la physique des particules.

 

Les images d'archives de Hubble révèlent la lune intérieure perdue de Neptune : La minuscule lune plus intérieure de Neptune, Naïade, a maintenant été vue pour la première fois depuis qu'elle a été découverte par les caméras de Voyager en 1989. Le Dr Mark Showalter, chercheur scientifique principal à l'Institut SETI de Mountain View, en Californie, a annoncé le résultat aujourd'hui à Denver (Colorado), lors de la réunion annuelle de la Division des Sciences planétaires de l'American Astronomical Society. Lui et les collaborateurs Dr Jack Lissauer de la NASA Ames Research Center, le Dr Imke de Pater de UC Berkeley et Robert French de l'Institut SETI, ont également publié une nouvelle image spectaculaire des déroutants anneaux et arcs d'anneaux de Neptune, qui ont d'abord été photographiés par Voyager. Étrangement, Naïade semble avoir considérablement déviée de route. Les astronomes sont intrigués par le fait que Naïade est maintenant très en avance sur sa position orbitale prévue. Ils se demandent si les interactions gravitationnelles avec une des autres lunes de Neptune ont pu s'accélérer, bien que les détails restent mystérieux. Des observations complémentaires seront nécessaires afin de comprendre le mouvement de Naïade. En plus de ses lunes, Neptune héberge une famille de faibles anneaux et arcs d'anneaux. Les arcs ont changé lentement au cours des ans depuis leur découverte. Alors que Voyager a vu un ensemble de quatre arcs rapprochées, deux arcs principaux ont disparu et sont complètement absents des images plus récentes. Les arcs à la traîne, cependant, sont essentiellement les mêmes. Ce système d'arcs est probablement confiné par les effets gravitationnels de la lune Galatea à proximité, mais la raison pour l'évolution à long terme est inconnue.

 


08 Octobre 2013

Toute première preuve d'une comète frappant la Terre

 

Crédit : Terry Bakker

 

La toute première preuve d'une comète entrant dans l'atmosphère de la Terre et explosant, faisant pleuvoir une onde de choc de feu qui a anéanti toute forme de vie sur son passage, a été découverte par une équipe de scientifiques sud-africains et de collaborateurs internationaux, et sera présentée à une conférence publique jeudi 10 Octobre 2013.

 

Interprétation de l'artiste de la comète explosant dans l'atmosphère au-dessus de l'Égypte

Crédit : Terry Bakker

 

La découverte n'a pas seulement fourni la première preuve irréfutable d'une comète frappant la Terre, il y a des millions d'années, mais elle pourrait aussi nous aider à révéler, à l'avenir, les secrets de la formation de notre Système solaire.

 

« Les comètes visitent toujours nos cieux – elles sont ces boules de neige sales de glace mélangée à de la poussière – mais jamais auparavant dans l'histoire du material d'une comète n'a été trouvé sur Terre, » explique le professeur David Block, de l'Université de Wits.

 

La comète est entrée dans l'atmosphère terrestre au-dessus de l'Egypte il y a environ 28 millions d'années. En entrant dans l'atmosphère, elle a explosé, réchauffant le sable en dessous à une température d'environ 2.000 degrés Celsius, et entraînant la formation d'une énorme quantité de verre de silice jaune qui se trouve dispersée sur une zone de 6.000 kilomètres carrés dans le Sahara. Un magnifique spécimen de verre poli par les anciens bijoutiers, se trouve dans la broche de Toutankhamon avec son frappant scarabée jaune-brun.

 

La recherche, qui sera publiée dans Earth and Planetary Science Letters, a été menée grâce à la collaboration de géoscientifiques, de physiciens et d'astronomes dont Block, l'auteur principal le professeur Jan Kramers de l'Université de Johannesburg, le Dr Marco Andreoli de la Société d'énergie nucléaire sud-africaine, et Chris Harris de l'Université de Cape Town.

 

Au centre de l'attention de cette équipe était un caillou noir mystérieux trouvé des années plus tôt par un géologue égyptien dans le domaine du verre de silice. Après avoir effectué des analyses chimiques hautement sophistiquées sur ce caillou, les auteurs sont arrivés à la conclusion inévitable qu'il représentait le tout premier spécimen connu d'une partie d'un noyau de la comète, plutôt que simplement un type inhabituel de météorite.

 

Kramers décrit cela comme un moment d'exaltation dans la carrière. « C'est une euphorie scientifique typique quand vous éliminez toutes les autres options et arrivez à la réalisation de ce qu'elle doit être, » dit-il.

 

L'impact de l'explosion a également produit des diamants microscopiques. « Les diamants sont produits à partir de matériaux comportant du carbone. Ils se forment normalement profondément dans la terre, où la pression est élevée, mais vous pouvez également générer une pression très élevée avec un choc. Une partie de la comète a impacté et le choc de l'impact a produit les diamants, » explique Kramers.

 

L'équipe ont nommé le caillou diamantifère « Hypatie » en l'honneur de la célèbre première femme mathématicienne, astronome et philosophe, Hypatie d'Alexandrie.

 

La matière cométaire est très difficile à atteindre. Des fragments de comète n'ont pas été trouvés sur Terre avant sauf de microscopiques particules de poussière dans la haute atmosphère et de la poussière riche en carbone dans la glace de l'Antarctique. Les agences spatiales ont dépensé des milliards pour sécuriser les petites quantités de matière de comète immaculées.

 

« La NASA et l'ESA (European Space Agency) dépensent des milliards de dollars pour recueillir quelques microgrammes de matière cométaire et les ramener sur Terre, et maintenant nous avons une approche radicalement nouvelle de l'étude de ce matériel, sans avoir à dépenser des milliards de dollars en les collectant » dit Kramers.

 

L'étude d'Hypatie a grandi dans un programme international de recherche collaborative, coordonné par Andreoli, qui implique un nombre croissant de scientifiques issus de diverses disciplines. Le Dr Mario di Martino de l'Observatoire d'astrophysique de Turin a mené plusieurs expéditions dans la zone de verre du désert.

 

« Les comètes contiennent les secrets mêmes pour révéler la formation de notre Système solaire et cette découverte nous donne une occasion sans précédent d'étudier du matériel cométaire de première main », explique Block.

 

Une version en ligne de l'article de la revue scientifique est accessible à : http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0012821X13004998

 

http://www.wits.ac.za/newsroom/newsitems/201310/21649/news_item_21649.html

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Des astronomes observent une galaxie lointaine alimentée par le carburant cosmique primordial : Des astronomes ont détecté des courants froids d'hydrogène primordial, la matière résiduelle laissée par le Big Bang, alimentant une galaxie lointaine de formation d'étoiles dans l'Univers. Les flux abondants de gaz sur les galaxies sont censées être cruciaux pour expliquer une ère il y a 10 milliards d'années, quand les galaxies ont copieusement formé des étoiles.

 

Les télescopes spatiaux trouvent des nuages épars sur un monde exotique : Des astronomes, à l'aide de données des télescopes spatiaux Kepler et Spitzer, ont créé la première carte de nuages d'une planète au-delà de notre Système solaire, un monde torride, de type Jupiter, appelé Kepler-7 b. La planète est marquée par des nuages élevés dans l'ouest et un ciel dégagé à l'est.

 

LADEE réglée pour entrer en orbite lunaire après le passage de la Terre  : Un mois après un lancement éblouissant en fin de soirée depuis la Virginie qui a envoyé la mission LADEE (Lunar Atmosphere and Dust Environment Explorer) de la NASA en orbite, les contrôleurs au sol en Californie ont allumé dimanche matin 06 Octobre le principal moteur de LADEE dans une manœuvre de freinage. Cela a ralenti l'engin spatial suffisamment pour être capturé par la gravité de la Lune. L'allumage d'insertion s'est déroulé sans encombre et LADEE est maintenant en orbite lunaire. Deux mises à feu supplémentaires, les 09 et 12 Octobre, ajusteront la trajectoire de LADEE, l'installant dans son orbite. LADEE est sur une mission pour étudier l'exotique et diaphane atmosphère lunaire, qui est puissamment affectée par la météo spatiale.

 


04 Octobre 2013

Comètes P/2013 R3 (Catalina-PANSTARRS), C/2013 S1 (Catalina)

 

Nouvelles du Ciel

 

P/2013 R3 (Catalina-PANSTARRS)

Une nouvelle comète a été découverte le 15 Septembre 2013 par Rick E. Hill dans le cadre du Catalina Sky Survey et indépendamment par les membres de l'équipe de Pan-STARRS 1. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par les observations de H. Sato (via iTelescope Observatory, Nerpio), J. D. Armstrong (Cerro Tololo-LCOGT B), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), J. D. Armstrong (Sutherland-LCOGT B), H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring), K. Nishiyama et S. Okumura (Bisei Spaceguard Center--BATTeRS), H. Abe (Yatsuka), et Y. Ikari (Moriyama).

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2013 R3 (Catalina-PANSTARRS) indiquent qu'il s'agit d'une comète de la ceinture principale (MBC) avec un passage au périhélie le 21 Juillet 2013 à une distance d'environ 2,1 UA du Soleil, et une période d'environ 5,2 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13S53.html (MPEC 2013-S53)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 05 Août 2013 à une distance d'environ 2,2 UA du Soleil, et une période d'environ 5,2 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13S75.html (MPEC 2013-S75)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=PK13R030

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2013%20R3;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem 

 

La comète P/2013 R3 (CATALINA-PANSTARRS) s'est fracturée : J. Licandro (Instituto de Astrofísica de Canarias, Spain),  F. Moreno (Instituto de Astrofísica de Andalucía, IAA, Spain), A. Cabrera-Lavers et C. Álvarez (Gran Telescopio CANARIAS, GTC and IAC), F. Pozuelos, et A. Sota (IAA) rapportent que des images CCD en large bande r et g avec filtre Sloan de la comète de la ceinture principale (MBC, Main Belt Comet) P/2013 R3 (CATALINA-PANSTARRS) ont été acquises avec l'instrument OSIRIS au Gran Telescopio Canarias de 10,4 m sur l'Ile de La Palma (Espagne). L'inspection des images CCD empilées obtenues le 11,07 Octobre 2013 à 12,08 UT montre que la comète présente une condensation lumineuse centrale de magnitude 17.5+/-0.1 et une queue plus longue que 4 minutes d'arc en PA=242 degrés. La condensation centrale est entourée de deux plus faibles condensations également avec un profil d'étoile (FWHM = 1,5 seconde d'arc), probablement des fragments du noyau initial. Le premier placé à PA=40 degrés, avec une luminosité relative de ~ 23% en ce qui concerne la région du noyau centré est compatible avec le second élément nucléaire signalé dans la CBET 3658. Le second est à PA=213 degrés avec une luminosité relative de 5-10% par rapport à la condensation centrale. Ces fragments, nommés A et B, sont placés à des distances de 3,4 et 2,8 secondes d'arc de la principale condensation (3.089 et 2.485 km, respectivement). En plus, une troisième condensation encore plus faible, appelée C, se trouve à PA = 242 degrés et avec une luminosité relative d'à peu près 0,5 % par rapport à la condensation centrale, à une distance de 36 secondes d'arc (32.700 km) d'elle. Tous ces fragments sont visibles dans les deux filtres r et g. Le fragment A le plus brillant a été également détecté à la position rapportée dans les images CCD obtenues au télescope de 1,52 m de l'Observatorio de Sierra Nevada à Grenade le 12,1 Octobre UT. Aucun mouvement apparent relatif de l'un des quelconques fragments A, B, ou C n'a été détecté au cours de ces observations. Les images suggèrent que la MBC a connu un événement de fractionnement cométaire. http://www.iac.es/divulgacion.php?op1=16&id=816&lang=en

 

 

C/2013 S1 (Catalina)

Une nouvelle comète a été découverte par J. A. Johnson (Catalina Sky Survey) sur les images CCD obtenues le 28 Septembre 2013 dans le cadre du Catalina Sky Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de Y. Ikari (Moriyama), T. Lister (Siding Spring-LCOGT B), B. Stecklum (Karl Schwarzschild Observatory, Tautenburg), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), R. A. Kowalski (Mt. Lemmon Survey), H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring), M. Schwartz et P. R. Holvorcem (Tenagra II Observatory), A. Knoefel (Volkssternwarte Drebach, Schoenbrunn), J. Pittichova (via Table Mountain Observatory, Wrightwood), M. Tichy, J. Ticha, M. Kocer, et M. Honkova (Klet Observatory-KLENOT), et P. Bacci (San Marcello Pistoiese).

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2013 S1 (Catalina) indiquent qu'il s'agit d'une comète non périodique, à orbite parabolique, avec un passage au périhélie le 02 Août 2013 à une distance d'environ 2,8 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13T27.html (MPEC 2013-T27)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 02 Août 2013 à une distance d'environ 2,8 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13X10.html (MPEC 2013-X10)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=CK13S010

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2013%20S1;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

 

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Les différentes familles de comètes

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Premières images de HiRISE de la comète ISON : Le 29 Septembre 2013, Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a manœuvré pour pointer l'instrument HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) vers ISON, une nouvelle comète passant par Mars sur sa trajectoire dans le Système solaire interne. HiRISE a vu un petit point à l'emplacement de ISON qui est relativement brillant, comme une étoile, mais se déplaçant par rapport aux étoiles réelles. La chevelure de la comète est apparemment très faible, aussi ces données fournissent des contraintes utiles sur la taille du noyau de la comète et sa luminosité globale, des mesures clés pour comprendre son comportement et des connaissances utiles aux futurs observateurs.

 


 

Herschel aide à trouver les signaux insaisissables du début de l'Univers : à l'aide d'un télescope dans l'Antarctique et de l'observatoire spatial Herschel de l'ESA, des astronomes ont fait la première détection d'une touche subtile dans le rayonnement fossile du Big Bang, ouvrant la voie vers la révélation des premiers instants de l'existence de l'Univers.

 

La dernière antenne d'ALMA a été livrée : Les 66 antennes d'ALMA équipent à présent l'observatoire. La dernière antenne conçue dans le cadre du projet de Vaste Réseau d'Antennes (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA) vient tout juste d'être livrée à l'Observatoire d'ALMA. L'antenne de douze mètres de diamètre a été construite par le consortium européen AEM. Sa livraison s'inscrit dans le cadre d'un contrat ESO – le plus important à ce jour – portant sur un total de 25 antennes européennes. Cette 66e antenne est la dernière à être livrée à l'observatoire. L'Amérique du Nord a produit 25 antennes de 12 mètres de diamètre, l'Est Asiatique en a livré 16 (quatre de 12 mètres et douze de 7 mètres de diamètre). D'ici la fin 2013, les 66 antennes radio seront en mesure de capter, avec une précision extrême, des signaux émis dans les domaines (sub-)millimétriques. Ce réseau d'antennes installé sur le Plateau de Chajnantor dans le Désert de l'Atacama, situé au nord du Chili, se comportera comme un seul et unique télescope dont le diamètre pourra atteindre les 16 kilomètres.

 


 

Si vous appréciez PGJ et si vous souhaitez voir votre site préféré continuer d'évoluer et de se développer, n'hésitez pas à m'apporter votre soutien sous forme de donation.

Merci d'avance à tous les éventuels généreux donateurs. 


 

Dans la majorité des cas, la "Nouvelle" est un texte composé à partir d'une ou plusieurs sources ou une traduction "libre" du texte d'origine. Chaque "Nouvelle" est accompagnée de la provenance exacte des informations au moyen d'un ou de plusieurs liens conduisant vers les pages servant de support à l'élaboration de la "Nouvelle". Ces liens peuvent vous être utiles pour approfondir le sujet.

 

Ceux-ci sont identifiés selon le code suivant :

Sources ou Documentations non francophones

Sources ou Documentations en langue française

 

Les liens proposés vers d'autres sites sont communiqués à titre indicatif et ne sauraient engager la responsabilité de PGJ, tant en ce qui concerne les contenus que les conditions d'accès.

 

Les articles de la rubrique "Nouvelles du Ciel" peuvent être librement reproduits à condition d'indiquer sur votre page :

Source : PGJ - "Nouvelles du Ciel" avec un lien vers la "Nouvelle" concernée ou vers la page d'accueil de PGJ

 

Toutefois, un petit nombre d'articles proviennent de sources extérieures. Dans ce cas, le lien figurant au bas de l'article conduisant vers la page d'origine est précédé de la mention "Source :" indiquant le réel auteur de l'information.

exemple : Source : http://...........

 

De même, les photos illustrant ces articles sont accompagnées des mentions de "Crédit" ou de "Copyright" correspondantes.

 

L'utilisation de ces photos est soumise à certaines règles, propres à chaque auteur, mais que l'on peut résumer ainsi :

- utilisation non-commerciale

- respect des mentions de "Crédit" ou de "Copyright".

 

Il vous appartient toutefois de vérifier auprès des auteurs si celles-ci peuvent être reproduites librement ainsi que les conditions spéciales d'utilisation.

 

Retour à l'accueil

Contact : Gilbert Javaux