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Le télescope Spitzer de la NASA témoigne d'une
collision d'astéroïdes : Le télescope spatial Spitzer
de la NASA a repéré une éruption de poussières autour
d'une jeune étoile, peut-être le résultat d'une collision
entre de gros astéroïdes. Ce type de collision peut éventuellement
conduire à la formation de planètes. Les scientifiques ont régulièrement
suivi l'étoile, appelée NGC 2547-ID8, lorsqu'elle a fait un bond
avec une énorme quantité de poussière fraîche entre
août 2012 et janvier 2013.
Un orage magnétique confus : Le Soleil est une étoile
variable, subissant des cycles d'activité de 11 années qui impactent
notre planète et l'espace proche de la Terre. La prévision météorologique
spatiale en évolution et les effets que cela aura sur la Terre reste
un défi, comme illustré par l'inhabituelle tempête magnétique
qui a été observée par le quatuor Cluster de l'ESA et l'un
des vaisseaux chinois Double Star.
Le roi de la Voie lactée démasqué : la
plus grande étoile dans la plus grande pépinière stellaire
de notre galaxie : Des astronomes dirigés par Shiwei Wu du Max Planck
Institute for Astronomy ont identifié l'étoile la plus massive
dans la plus grande pépinière stellaire de notre galaxie, la région
de formation stellaire W49. L'étoile, nommée W49nr1, a une masse
entre 100 et 180 fois la masse du Soleil. Seulement quelques dizaines d'individus
de ces étoiles très massives ont été identifiées
à ce jour. Vue depuis la Terre, W49 est obscurcie par les denses nuages
de poussières, et les astronomes ont dû compter sur les images
dans le proche infrarouge du New Technology Telescope et du Large Binocular
Telescope pour obtenir les données appropriées.
Les radiotélescopes règlent la controverse sur la distance aux Pléiades
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Les astronomes ont utilisé
un réseau mondial de radiotélescopes pour résoudre
une controverse sur la distance à un célèbre
amas d'étoiles - une controverse qui a posé un défi
potentiel à la compréhension de base pour les scientifiques
sur la façon dont les étoiles se forment et évoluent.
La nouvelle étude montre que la mesure prise par un satellite
de recherche de cartographie cosmique était erronée.
Jusqu'aux années 1990, le consensus était
que les Pléiades se trouvent à environ 430 années-lumière
de la Terre. Cependant, le satellite européen Hipparcos,
lancé en 1989 pour mesurer précisément les
positions et les distances de milliers d'étoiles, a produit
une mesure de distance de seulement environ 390 années-lumière.
Pour résoudre le problème, Melis et
ses collègues ont utilisé un réseau mondial
de radiotélescopes pour faire la mesure la plus précise
possible de la distance. Le réseau comprenait le Very Long
Baseline Array (VLBA), un système de 10 radiotélescopes
allant de Hawaï aux îles Vierges; le Robert C. Byrd Green
Bank Telescope de la Virginie de l'Ouest; le William E. Gordon Telescope
de 30 mètres de diamètre de l'Observatoire d'Arecibo
à Porto Rico; et le Effelsberg Radio Telescope en Allemagne.
Les astronomes ont utilisé ce système
pour observer plusieurs étoiles des Pléiades sur environ
un an et demi pour mesurer précisément le décalage
apparent de la position de chaque étoile causé par
la rotation de la Terre autour du Soleil. Vue aux extrémités
opposées de l'orbite de la Terre, une étoile apparaît
se déplacer légèrement dans le contexte des
objets cosmiques plus éloignés. Appelée parallaxe,
la technique est la méthode la plus précise de mesure
de distance que les astronomes ont, et s'appuie sur la simple trigonométrie.
"C'est un soulagement", commente Melis,
parce que la distance nouvellement mesurée est assez proche
de la distance pré-Hipparcos que les modèles scientifiques
standard de formation d'étoiles se représentent exactement
des étoiles dans les Pléiades.
"Le système de radiotélescopes comme celui que nous avons utilisé pour les Pléiades offrira un rôle crucial pour garantir l'exactitude des mesures de Gaia", a déclaré Mark Reid, du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics.
Beaucoup de cultures anciennes, dont les Amérindiens, ont utilisé les Pléiades comme un test de vision. Plus on peut discerner d'étoiles des Pléiades - généralement cinq à neuf - meilleure est la vision.
"Maintenant, nous avons utilisé un système
qui fournit la plus nette "vision" de l'astronomie moderne
pour résoudre un débat scientifique de longue date
sur les Pléiades elles-mêmes," dit Melis.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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L'Observatoire de Paris, partenaire d'une série documentaire
sur ARTE : L'Observatoire de Paris est partenaire d'une série documentaire
française, intitulée « Entre Terre et Ciel ».
Produite par la société Point du Jour, elle est consacrée
aux grands lieux de l'astronomie ; elle est diffusée sur ARTE, dès
la rentrée, du 1er au 26 septembre 2014. Après 18 mois d'écriture,
de tournage et de montage, Entre Terre et Ciel, la série documentaire
française produite par la société de production Point du
jour est enfin diffusée sur ARTE à la rentrée, entre le
1er et le 26 septembre 2014, du lundi au vendredi, vers 17h35. La liste des
20 épisodes (de 26 minutes) est visible sur la page http://www.obspm.fr/l-observatoire-de-paris-3014.html
Les neutrinos témoins directs de la production d'énergie
au coeur du Soleil : Pour la première fois dans l'histoire de notre
étoile, il a été possible de mesurer directement l'énergie
solaire à l'instant même où elle est créée.
Une expérience unique au monde, menée avec le détecteur
Borexino, a permis d'observer quasiment en temps réel le flux de neutrinos
de basse énergie émis par le Soleil et de montrer que l'activité
solaire n'a pratiquement pas changé depuis plus de cent mille ans. Ces
résultats obtenus par la collaboration Borexino, à laquelle participe
le laboratoire Astroparticule et cosmologie (CNRS/CEA/Université Paris
Diderot/Observatoire de Paris), sont publiés le 28 août 2014 dans
la revue Nature.
Découverte de l'émission des raies gamma du 56Co d'une supernova de type Ia avec l'observatoire INTEGRAL
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Une équipe de chercheurs, dont des chercheurs de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie à Toulouse (CNRS/Université Paul Sabatier), a découvert l'émission gamma de basse énergie [1] en provenance de la supernova de type Ia SN2014J en analysant les observations réalisées par le spectromètre SPI et l'imageur ISGRI/IBIS de l'observatoire spatial INTEGRAL (International Gamma-Ray Laboratory de l'Agence Spatiale Européenne). C'est la première fois qu'un tel rayonnement est observé en provenance de ce type de supernova.
La supernova SN2014J a été découverte en optique le 21 janvier 2014 dans la galaxie M82, a une distance de 3.5 megaparsec [2]. Elle a été rapidement identifiée comme une supernova de type Ia qui est issue de l'explosion thermonucléaire d'une naine blanche dans un système binaire serré. Il s'agit de la supernova de type Ia la plus proche détectée depuis près de 40 ans.
En analysant les données de l'observatoire INTEGRAL, prises entre 50 et 100 jours après la date de l'explosion, les chercheurs ont observé des raies gamma nucléaires à 847 keV et à 1238 keV qui sont la signature de la décroissance radioactive de noyaux de 56Co dont la demi-vie est de 77 jours. Cette observation est la preuve directe de la production par nucléosynthèse d'une importante quantité de noyaux de 56Ni lors de l'explosion de l'étoile. Le 56Ni décroit rapidement, avec une demi-vie de 6 jours, en 56Co qui décroit à son tour en noyau de fer (56Fe) en émettant les raies gamma nucléaires observées. L'observatoire INTEGRAL a aussi détecté l'émission (continuum) gamma due à la diffusion Compton de ces raies gamma avec la matière en expansion (voir figure).
Les observations réalisées par INTEGRAL suggèrent qu'une masse de 0.6 masse solaire de 56Ni radioactif a été synthétisée pendant l'explosion. L'analyse spectrale des raies gamma permet d'estimer que la vitesse des ejecta est de 10000 km/s. Les propriétés du rayonnement observé sont en accord avec un scénario dans lequel une naine blanche massive explose après avoir accrété suffisamment de matière d'une étoile compagnon pour devenir instable gravitationnellement. Il n'est cependant pas possible d'exclure les scénarios qui proposent que ce type de supernova est dû à la fusion de deux naines blanches.
Selon les modèles de nucléosynthèse, les explosions de supernova sont la source principale du fer dans l'Univers. Les observations réalisées par INTEGRAL viennent de confirmer cette hypothèse. Elles fournissent aussi des informations précieuses pour comprendre la physique de l'explosion des supernovae de type Ia.
[1] photons entre 100 keV
et 10 MeV
Référence : Cobalt-56 gamma-ray emission lines from the type Ia supernova 2014J, Churazov et al., Nature, 28 Août 2014.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Les télescopes de la NASA aident à découvrir la phase première de construction de galaxie géante
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La naissance des galaxies massives, selon les théories de formation des galaxies, commence par l'accumulation d'un noyau dense et compact qui est illuminé par la lueur de millions d'étoiles nouvellement formées. La preuve de cette première phase de construction, cependant, a échappé aux astronomes — jusqu'à présent. Les astronomes ont identifié un dense noyau galactique, surnommé « Sparky », en utilisant une combinaison de données de Hubble et Spitzer, d'autres télescopes spatiaux et de l'Observatoire W.M. Keck à Hawaï. Hubble a photographié la galaxie émergente telle qu'elle était il y a 11 milliards années, seulement 3 milliards d'années après la naissance de notre Univers dans le Big bang.
Cette illustration montre le feu d'artifice céleste profondément à l'intérieur du coeur bondé d'une galaxie en voie de développement, comme vu depuis un système planétaire hypothétique. Le ciel est en feu avec la lueur de nébuleuses, d'amas d'étoiles naissantes et d'étoiles explosant en supernovae. Le noyau se formant rapidement peut éventuellement devenir le cœur d'une gigantesque galaxie semblable à celle des galaxies elliptiques géantes vues aujourd'hui.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Un nouveau modèle pour décrire la structure des
galaxies : Dans un article publié en juillet 2014 dans la revue Monthly
Notices of the Royal Astronomical Society, des scientifiques de l'Observatoire
de Paris, de l'université Pierre et Marie Curie et de l'INAF-SISSA de
Trieste (Italie), s'attachent à décrire les principales propriétés
observées dans les galaxies à l'aide d'une nouvelle théorie
où interviennent matière noire et gravité.
Eta Carinae : nos voisins superstars : Le système
stellaire d'Eta Carinae ne manque pas de superlatifs. Non seulement il contient
une des plus grandes et plus brillantes étoiles dans notre galaxie, pesant
au moins 90 fois la masse du Soleil, il est aussi extrêmement volatil
et devrait avoir au moins une explosion de supernova dans le futur.
Roches d'Orion ! Des particules de la taille de galets peuvent
démarrer la formation des planètes : Des astronomes utilisant
le Green Bank Telescope (GBT) de la National Science Foundation's (NSF) ont
découvert que les filaments de gaz de formation d'étoiles près
de la nébuleuse d'Orion peuvent regorger de particules de la taille de
galets - des blocs de construction planétaires 100 à 1 000 fois
plus grands que les grains de poussière que l'on trouve généralement
autour des proto-étoiles.
Le plus beau cliché d'une fusion de galaxies dans l'Univers lointain
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Quand ALMA utilise les méthodes de Sherlock Holmes ...
En utilisant le Vaste Réseau d'Antennes (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA) ainsi que de nombreux autres télescopes au sol et dans l'espace, une équipe internationale d'astronomes est parvenue à obtenir le meilleur cliché à ce jour d'une collision s'étant produite entre deux galaxies, alors que l'Univers était deux fois plus jeune qu'aujourd'hui. Afin d'en saisir le moindre détail, ils ont utilisé l'effet de lentille gravitationnelle généré par une galaxie. Ces nouvelles études de la galaxie H-ATLAS J142935.3-002836 ont montré que cet objet complexe et lointain à la fois possédait des caractéristiques semblables à celles d'une célèbre collision entre galaxies locales, les Galaxies des Antennes.
Fusion de galaxies dans l'Univers lointain à travers une loupe gravitationnelle - Crédit : ESO/NASA/ESA/W. M. Keck Observatory
Le célèbre détective de fiction Sherlock Holmes utilisait une loupe pour collecter des preuves essentielles, à peine visibles à l'œil nu. De la même façon, les astronomes combinent aujourd'hui les potentialités de nombreux télescopes au sol et dans l'espace [1] à une lentille cosmique aux dimensions bien plus étendues pour étudier l'épisode d'intense formation stellaire s'étant produit dans l'Univers jeune.
“Bien souvent, le travail des astronomes se trouve limité par la puissance de leurs télescopes. Dans certains cas toutefois, il nous est possible d'utiliser les lentilles naturelles créées par l'Univers. Ce qui nous permet d'entrevoir des détails demeurés invisibles”, explique Hugo Messias de l'Université de la Conception (Chili) et du Centre d'Astronomie et d'Astrophysique de l'Université de Lisbonne (Portugal), auteur principal de cette nouvelle étude. “Dans sa théorie de la relativité générale, Einstein avait prévu qu'au voisinage d'une masse suffisante, la lumière ne se propageait pas en droite ligne mais décrivait une courbure similaire à celle de la lumière réfractée par une lentille classique.”
Ces effets de lentille gravitationnelle sont générés par des structures massives telles que des galaxies et des amas de galaxies, dont l'intense champ de gravité dévie la lumière en provenance d'objets situés en arrière-plan. La magnification qui en résulte permet aux astronomes d'étudier des objets qui, en d'autres circonstances, seraient demeurés totalement invisibles, et de comparer les galaxies locales à des galaxies bien plus distantes, contemporaines d'un Univers beaucoup plus jeune.
Toutefois, pour que cet effet de lentille gravitationnelle se produise, il est nécessaire que la galaxie loupe se situe précisément sur la ligne de visée de la galaxie d'arrière-plan.
“Ces alignements fortuits sont extrêmement rares et, lorsqu'ils se produisent, ils sont particulièrement difficiles à identifier”, ajoute Hugo Messias. “Toutefois, de récentes études ont montré que le fait d'observer dans l'infrarouge lointain et à des longueurs d'onde millimétriques augmente les chances de détecter de tels alignements”.
H-ATLAS J142935.3-002836 (ou, pour écourter, H1429-0028) constitue l'une de ces sources distantes. Elle fut découverte au sein du catalogue H-ATLAS constitué à partir du vaste sondage astrophysique mené par le satellite Herschel dans la bande de fréquence des térahertz. Sur des clichés acquis dans le domaine visible, cette source semble fort peu lumineuse ; dans le domaine de l'infrarouge lointain toutefois, elle figure parmi les objets gravitationnellement amplifiés les plus brillants, bien que nous l'observions à cette époque à laquelle l'Univers était deux fois plus jeune qu'aujourd'hui.
La recherche de cet objet était à la limite de nos capacités techniques. Raison pour laquelle l'équipe internationale d'astronomes entama une vaste campagne de suivi au moyen des télescopes au sol et dans l'espace les plus puissants dont nous disposons à l'heure actuelle et parmi lesquels figurent : le Télescope Spatial Hubble du consortium NASA/ESA, ALMA, l'Observatoire Keck, le Très Vaste Réseau Karl Jansky (JVLA) et bien d'autres. La combinaison des observations effectuées au moyen de ces divers télescopes a permis d'acquérir le meilleur cliché à ce jour de cet objet pour le moins inhabituel.
Les images acquises par le télescope Hubble et l'observatoire Keck ont révélé l'existence, autour de la galaxie d'avant-plan, d'un anneau de lumière généré par un effet de lentille gravitationnelle. Ces images dotées d'une résolution élevée ont également montré que la galaxie lentille est une galaxie en forme de disque vue par la tranche – semblable à notre galaxie, la Voie Lactée. En outre, les vastes nuages de poussière qu'elle renferme absorbent en partie la lumière d'arrière-plan.
Toutefois, cet obscurcissement ne pose aucun problème à ALMA ni a JVLA. Ces deus réseaux observent en effet le ciel à de plus grandes longueurs d'onde, là où la poussière paraît transparente. Utilisant cette combinaison de données, l'équipe a découvert le système situé en arrière-plan : une collision en cours entre deux galaxies. Dès lors, les contributions d'ALMA et du JVLA s'avérèrent indispensables à la caractérisation plus avant de cet objet.
ALMA a notamment cartographié la distribution de monoxyde de carbone, ce qui a permis d'étudier en détail les processus de formation d'étoiles à l'œuvre au sein des galaxies. Les observations d'ALMA ont également conduit à la détermination des mouvements de matière dans l'objet le plus distant. Cette mesure a apporté la preuve que l'objet ayant subi l'effet de lentille gravitationnelle s'apparente bel et bien à une collision galactique au cours de laquelle des centaines de nouvelles étoiles sont créées à un rythme annuel, et que l'une des deux galaxies affiche encore quelques signes de rotation, ce qui atteste de l'existence d'un disque avant cette collision.
Ce système formé de deux galaxies en cours de collision fait penser à un objet bien plus proche de nous : les Galaxies des Antennes. Il s'agit là aussi d'une collision spectaculaire entre deux galaxies, vraisemblablement dotées d'une structure en forme de disque dans le passé. Le système des Antennes transforme chaque année quelques dizaines de masses solaires de gaz en nouvelles étoiles ; H1429-0028, plus de quatre cents masses solaires de gaz par an en revanche.
Rob Ivison, Directeur du Département Science de l'ESO et co-auteur de la nouvelle étude, conclut ainsi : “En nous renseignant sur la vitesse du gaz dans les galaxies, ALMA nous a permis de résoudre l'énigme qui se posait à nous : nous avons été en mesure d'identifier chacun des protagonistes ainsi que le processus de fusion dans lequel ils sont impliqués. Cette belle étude nous offre la possibilité d'observer, en direct, l'effet déclencheur d'une fusion de galaxies sur un baby-boom stellaire”.
Notes [1] Parmi les nombreux instruments utilisés pour résoudre cette énigme figuraient rien moins que trois télescopes de l'ESO : ALMA, APEX et VISTA. Les autres télescopes et catalogues sollicités furent : le Télescope Spatial Huble du consortium NASA/ESA, le Télescope Gemini South, le télescope Keck-II, le Télescope Spatial Spitzer de la NASA, le Très Vaste Réseau Jansky, CARMA, IRAM et SDSS et WISE.
Plus d'informations ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) est un équipement international pour l'astronomie. Il est le fruit d'un partenariat entre l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie de l'Est en coopération avec la République du Chili. ALMA est financé en Europe par l'ESO (Observatoire Européen Austral), en Amérique du Nord par la NSF (Fondation Nationale de la Science) en coopération avec le NRC (Conseil National de la Recherche au Canada) et le NSC (Conseil National de la Science à Taïwan), en Asie de l'Est par les Instituts Nationaux des Sciences Naturelles (NINS) du Japon avec l'Academia Sinica (AS) à Taïwan. La construction et les opérations d'ALMA sont pilotées par l'ESO pour l'Europe, par le National Radio Astronomy Observatory (NRAO), dirigé par Associated Universities, Inc. (AUI) pour l'Amérique du Nord et par le National Astronomical Observatory of Japan (NAOJ) pour l'Asie de l'Est. L'Observatoire commun ALMA (JAO pour Joint ALMA Observatory) apporte un leadership et un management unifiés pour la construction, la mise en service et l'exploitation d'ALMA.
Cette étude a fait l'objet d'un article intitulé “Herschel-ATLAS and ALMA HATLAS J142935.3-002836, a lensed major merger at redshift 1.027”, par Hugo Messias et al., à paraître dans l'édition en ligne du 26 août 2014 de la revue Astronomy & Astrophysics.
L'équipe est composée de Hugo Messias (Université de la Conception, Barrio Universitario, Chili; Centre d'Astronomie et d'Astrophysique de l'Université de Lisbonne, Portugal), Simon Dye (Ecole de Physique et d'Astronomie, Université de Nottingham, Royaume-Uni), Neil Nagar (Université de la Conception, Barrio Universitario, Chili), Gustavo Orellana (Université de la Conception, Barrio Universitario, Chili), R. Shane Bussmann (Centre d'Astrophysique Harvard-Smithson, Etats-Unis), Jae Calanog (Département de Physique et d'Astronomie, Université de Californie, Etats-Unis), Helmut Dannerbauer (Université de Vienne, Institut d'Astrophysique, Autriche), Hai Fu (Département d'Astronomie, Institut de Technologie de Californie, Etats-Unis), Edo Ibar (Université Catholique Pontificale du Chili, Département d'Astronomie et d'Astrophysique, Chili), Andrew Inohara (Département de Physique et d'Astronomie, Université de Californie, Etats-Unis), R. J. Ivison (Institut d'Astronomie, Université d'Edimbourg, Observatoire Royal, Royaume-Uni; ESO, Garching, Allemagne), Mattia Negrello (INAF, Observatoire Astronomique de Padoue, Italie), Dominik A. Riechers (Département d'Astronomie, Institut de Technologie de Californie, Etats-Unis; Département d'Astronomie, Université Cornell, Etats-Unis), Yun-Kyeong Sheen (Université de la Conception, Barrio Universitario, Chili), Simon Amber (L'Université Libre, Milton Keynes, Royaume-Uni), Mark Birkinshaw (Laboratoire de Physique H. H. Wills, Université de Bristol, Royaume-Uni; Centre d'Astrophysique Harvard-Smithson, Etats-Unis), Nathan Bourne (Ecole de Physique et d'Astronomie, Université de Nottingham, Royaume-Uni), Dave L. Clements (Groupe d'Astrophysique, Collège Impérial de Londres, Royaume-Uni), Asantha Cooray (Département de Physique et d'Astronomie, Université de Californie, Etats-Unis; Département d'Astronomie, Institut de Technologie de Californie, Etats-Unis), Gianfranco De Zotti (INAF, Observatoire Astronomique de Padoue, Italie), Ricardo Demarco (Université de la Conception, Barrio Universitario, Chili), Loretta Dunne (Département de Physique et d'Astronomie, Université de Canterbury, Nouvelle Zélande; Institut d'Astronomie, Université d'Edimbourg, Observatoire Royal, Royaume-Uni), Stephen Eales (Ecole de Physique et d'Astronomie, Université de Cardiff, Royaume-Uni), Simone Fleuren (Ecole des Sciences Mathématiques, Université de Londres, Royaume-Uni), Roxana E. Lupu (Département de Physique et d'Astronomie, Université de Pennsylvanie, Etats-Unis), Steve J. Maddox (Département de Physique et d'Astronomie, Université de Canterbury, Nouvelle Zélande; Institut d'Astronomie, Université d'Edimbourg, Observatoire Royal, Royaume-Uni), Michal J. Michalowski (Institut d'Astronomie, Université d'Edimbourg, Observatoire Royal, Royaume-Uni), Alain Omont (Institut d'Astrophysique de Paris, UPMC Univ. Paris, France), Kate Rowlands (Ecole de Physique et d'Astronomie, Université de St Andrews, Royaume-Uni), Dan Smith (Centre dédié à la Recherche en Astrophysique, Institut de Recherche en Science et Technologie, Université de Hertfordshire, Royaume-Uni), Matt Smith (Ecole de Physique et d'Astronomie, Université de Cardiff, Royaume-Uni) et Elisabetta Valiante (Ecole de Physique et d'Astronomie, Université de Cardiff, Royaume-Uni).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Plus d'informations concernant ALMA - Film ALMA – A la Recherche de nos Origines Cosmiques - Livre Photo dédié à ALMA : A la Recherche de nos Origines Cosmiques – La Construction du Vaste Réseau d'Antennes (Sub-)Millimétrique de l'Atacama - Autres Communiqués de Presse en lien avec ALMA
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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News Horizons croise l'orbite de Neptune : La sonde New
Horizons liée à Pluton a traversé l'orbite de Neptune.
Il s'agit de son dernier passage important en route pour devenir la première
sonde à faire une rencontre avec la lointaine Pluton le 14 Juillet 2015.
Comètes C/2014 Q3 (Borisov), P/2005 Q4 = 2014 Q4 (LINEAR), P/2006 S6 = 2014 Q5 (Hill)
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C/2014 Q3 (Borisov) L'astronome amateur Gennady Borisov a découvert une nouvelle comète sur les images CCD obtenues le 22 Août 2014 avec l'astrographe de 0.3-m f/1.5 de l'observatoire MARGO, Nauchnij, en Crimée. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de V. Nevski (Byurakan), K. Sarneczky (University of Szeged, Piszkesteto Stn. (Konkoly)), P. Birtwhistle (Great Shefford), H. Sato (via iTelescope Observatory, Nerpio), E. Bryssinck (via iTelescope Observatory, Nerpio), C. Jacques, E. Pimentel et J. Barros (SONEAR Observatory, Oliveira), E. Guido, N. Howes et M. Nicolini (via iTelescope Observatory, Mayhill), E. Pettarin (Farra d'Isonzo), A. Diepvens (Olmen), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama), et L. Elenin (ISON-NM Observatory, Mayhill.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 Q3 (Borisov) indiquent un passage au périhélie le 19 Novembre 2014 à une distance d'environ 1,6 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 19 Novembre 2014 à une distance d'environ 1,6 UA du Soleil, et une période d'environ 151 ans.
P/2005 Q4 = 2014 Q4 (LINEAR) La comète P/2005 Q4 (LINEAR) a été retrouvée le 23 Août 2014 par Krisztian Sarneczky (University of Szeged, Piszkesteto Stn. (Konkoly)) sur les images CCD obtenues avec le télescope Schmidt de 0.60-m. Des images obtenues par PanSTARRS datant de la même nuit ont été trouvées plus tard par Gareth Williams (MPC).
La comète P/2005 Q4 (LINEAR), un objet ayant l'apparence d'un astéroïde découvert par LINEAR le 31 Août 2005 et qui avait montré des caractéristiques comètaires lors d'observations ultérieures après publication sur la page de confirmation des NEOs, avait été observée pour la dernière fois le 01 Janvier 2006.
Les éléments orbitaux de la comète P/2005 Q4 = 2014 Q4 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 16 Février 2015 à une distance d'environ 1,7 UA du Soleil, et une période d'environ 9,3 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2005 Q4 = 2014 Q4 (LINEAR) a reçu la dénomination définitive de 309P/LINEAR en tant que 309ème comète périodique numérotée.
P/2006 S6 = 2014 Q5 (Hill) La comète P/2006 S6 (Hill), découverte le 28 Septembre 2006 par Rik Hill dans le cadre du Catalina Sky Survey, a été retrouvée pour ce nouveau retour par Krisztian Sarneczky (University of Szeged, Piszkesteto Stn. (Konkoly)) sur les images CCD obtenues les 24 et 25 Août 2014 avec le télescope Schmidt de 0.60-m.
La comète P/2006 S6 (Hill) avait été observée pour la dernière fois le 17 Janvier 2007, peu après son passage au périhélie du 18 Octobre 2006.
Les éléments orbitaux de la comète P/2006 S6 = 2014 Q5 (Hill) indiquent un passage au périhélie le 19 Avril 2015 à une distance d'environ 2,3 UA du Soleil, et une période d'environ 8,4 ans.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2006 S6 = 2014 Q5 (Hill) a reçu la dénomination définitive de 310P/Hill en tant que 310ème comète périodique numérotée.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La recherche du site d'atterrissage se rétrécit
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À l'aide des informations recueillies par la sonde Rosetta de l'ESA au cours de ses deux premières semaines auprès de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, cinq sites ont été identifiés comme sites candidats pour placer l'atterrisseur Philae en Novembre – la première fois qu'un atterrissage sur une comète sera jamais tenté.
Sites candidats d'atterrissage de Philae Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
L'atterrissage devrait avoir lieu à la mi-Novembre, lorsque la comète sera à environ 450 millions de km du Soleil, avant que l'activité sur la comète atteigne des niveaux qui pourraient compromettre le déploiement précis et sûr de Philae à la surface de la comète, et avant que le matériau de surface soit modifié par cette activité.
Les sites ont été affectés d'une lettre d'une présélection originale de 10 sites possibles, qui ne correspondent pas à un classement. Trois sites (B, I et J) sont situés sur le plus petit des deux lobes de la comète et deux sites (A et C) sont situés sur le plus gros lobe.
Résumé des cinq sites candidats
Le site A est une région intéressante sur le plus grand lobe, mais avec une bonne vue sur le plus petit lobe. Le terrain entre les deux lobes est probablement la source de certains dégazages. L'imagerie en haute résolution est nécessaire pour étudier les dangers potentiels de surface tels que des petites dépressions et des pentes, tandis que les conditions d'éclairage aussi doivent être considérées d'avantage.
Le site B, dans la structure en forme de cratère sur le plus petit lobe, a un terrain plat et est donc considéré comme relativement sûr pour l'atterrissage, mais les conditions d'éclairage peuvent poser un problème lors de l'examen de la planification scientifique à long terme de Philae. L'imagerie en haute résolution sera nécessaire pour évaluer les risques de blocs plus en détail. En plus, les rochers sont également pensés pour représenter du matériel plus récemment transformé et donc ce site peut ne pas être aussi vierge que quelques-uns des autres.
Le site C est situé sur le lobe plus grand et accueille une gamme de caractéristiques de surface, y compris certains matériaux lumineux, des dépressions, des falaises, des collines et des plaines lisses, mais des images en plus haute résolution sont nécessaires pour évaluer le risque de certaines de ces caractéristiques. Il est également bien éclairé, ce qui serait un avantage pour la planification scientifique à long terme pour Philae.
Le site I est une zone relativement plate sur le lobe plus petit qui peut contenir une certaine matière fraîche, mais des images en plus haute résolution sont nécessaires pour évaluer l'étendue de terrain accidenté. Les conditions d'éclairage devraient également permettre une planification scientifique à long terme.
Le site J est similaire au site I, et aussi sur le lobe plus petit, offrant des caractéristiques de surface intéressantes et un bon éclairage. Il offre des avantages pour l'expérience CONSERT par rapport au site I, mais des images en plus haute résolution sont nécessaires pour déterminer les détails du terrain, lequel montre quelques rochers et terrasses.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Voyager cartographie en détail l'étrange lune
Triton de Neptune : La sonde Voyager 2 de la NASA a donné à
l'humanité son premier regard en gros plan à Neptune et sa lune
Triton en été de 1989. Comme un vieux film, les images historiques
de Voyager de Triton ont été « restaurées »
et utilisées pour construire la meilleure carte globale et en couleur
de cette étrange lune.
Une signature chimique de la première génération
d'étoiles très massives : Une équipe d'astronomes de
l'Observatoire astronomique National du Japon (NAOJ), de l'Université
de Konan et de l'Université de Hyogo au Japon, de l'Université
de Notre Dame, et de l'Université d'Etat du Nouveau-Mexique a utilisé
le spectrographe de haute dispersion (HDS, High Dispersion Spectrograph) du
télescope Subaru de 8,2 m pour découvrir une étoile de
faible masse, SDSS J0018-0939, qui présente les particuliers rapports
d'abondance chimique associés au processus de nouveaux noyaux atomiques
(nucléosynthèse) dans une étoile très massive de
première génération.
Électrons tourbillonnants dans la galaxie du Tourbillon
: L'objet de Messier 51 (M51), vu depuis une distance d'environ 30 millions
d'années-lumière, est également appelé la galaxie
du Tourbillon à cause de son apparence. Le « Tourbillon »
apparaît presque de face et affiche un beau système de bras spiraux.
Une équipe européenne d'astronomes a pu observer la voie lactée
lointaine avec le télescope international LOFAR dans la gamme de fréquences
115-175 MHz, obtenant l'image la plus sensible de n'iumporte quelle galaxie
aux fréquences inférieures à 1 GHz jusqu'à présent.
Gaia débute ses observations scientifiques : Le
22 août 2014 marque officiellement pour Gaia, satellite de l'ESA, le début
des observations scientifiques, en mode nominal de balayage du ciel. À
l'Observatoire de Paris, ce sont trente scientifiques impliqués dans
le dépouillement des données de la mission qui suivent cette étape
cruciale.
Une spectaculaire région de formation d'étoiles
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Cette image, acquise au moyen de la caméra à grand champ installée à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili, montre deux spectaculaires régions de formation d'étoiles dans la partie australe de la Voie Lactée. L'une d'elles, à gauche de l'image, est principalement occupée par l'amas d'étoiles NGC 3603, distant de 20 000 années lumière, et localisé dans le bras spiral Sagittaire-Carène de notre galaxie, la Voie Lactée. Le second objet, noté NGC 3576, figure à droite de l'image ; il consiste en un ensemble de nuages de gaz brillant situé à mi-distance seulement de la Terre.
Formation d'étoiles dans les régions australes de la Voie Lactée - Crédit : ESO/G. Beccari
NGC 3603 est un amas d'étoiles extrêmement brillantes célèbre pour la densité d'étoiles massives qu'il renferme – la plus importante concentration rencontrée à ce jour dans notre galaxie. Au centre figure un système d'étoiles multiples de type Wolf–Rayet baptisé HD 97950. Les étoiles Wolf-Rayet, caractérisées par une masse initiale 20 fois supérieure à celle du Soleil, se situent à un stade avancé de leur évolution. Leur surface est balayée par d'intenses vents stellaires qui expulsent la matière dans l'espace environnant à quelque sept millions de kilomètres par heure. Ainsi, ces étoiles massives subissent un régime aux proportions cosmiques.
NGC 3603 constitue une zone très active de formation stellaire. Les étoiles naissent au sein de régions sombres et poussiéreuses, en grande partie invisibles. Toutefois, à mesure que les très jeunes étoiles s'illuminent et que leur rayonnement balaie les cocons de matière dont elles sont issues, elles deviennent visibles et créent des nuages brillants, les régions HII, à partir de la matière environnante. La brillance des régions HII résulte de l'interaction entre la radiation ultraviolette émise par les jeunes étoiles chaudes et lumineuses d'une part, les nuages de gaz d'hydrogène d'autre part. Les dimensions des régions HII peuvent atteindre plusieurs centaines d'années lumière de diamètre. Celle qui entoure NGC 3603 est, en outre, la plus massive de notre galaxie.
Cet amas fut observé pour la première fois par John Herschel le 14 mars 1834, alors qu'il effectuait un voyage de trois ans destiné à sonder tout le ciel austral depuis les environs de Cape Town. Herschel fournit une description de cet étonnant objet et le classifia parmi les amas globulaires. Des études ultérieures infirmeront cette classification et le rangeront parmi les jeunes amas ouverts, l'un des plus riches dont nous ayons connaissance.
NGC 3576, à droite de l'image, occupe également le bras spiral Carène-Sagittaire de la Voie Lactée. Mais il se situe à quelque 9 000 années lumière seulement de la Terre – à bien plus grande proximité que NGC 3603 donc, en dépit des apparences.
NGC 3576 présente la particularité d'abriter deux énormes objets dont la courbure inversée évoque celle des cornes d'un bélier. Ces étranges filaments résultent de l'action, sur les régions centrales de la nébuleuse, des vents stellaires issus des jeunes étoiles chaudes. Ceux-ci ont eu pour effet de balayer la poussière et le gaz en périphérie de la nébuleuse, à une centaine d'années lumière. En outre, deux régions particulièrement sombres nommées Globules de Bok se détachent de ce vaste ensemble de nébuleuses. Ces nuages sombres situés au-dessus des nébuleuses constituent également des régions potentielles de formation stellaire.
NGC 3576 fut également découvert par John Herschel en 1834. Cette année fut donc particulièrement productive et gratifiante, en termes d'observations, pour l'astronome britannique.
Plus d'informations L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Image de NGC 3603 acquise par le VLT - Autre vue de la région qu'occupe NGC 3576 - Photos du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres - Autres clichés pris par le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes C/2014 OE4 (PANSTARRS), P/2014 O3 (PANSTARRS), C/2014 Q1 (PANSTARRS), C/2014 Q2 (Lovejoy)
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C/2014 OE4 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte sur les images prises le 26 Juillet 2014 par les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. L'objet a été confirmé grâce aux observations de l'équipe de Marco Micheli (Mauna Kea) des 27 et 28 Juillet et de l'équipe de David Tholen (Mauna Kea) les 30 et 31 Juillet 2014. Toutefois, avant que sa nature cométaire soit rapportée, l'objet avait déjà reçu une désignation de planète mineure.
Des observations antérieures à la découverte, obtenues par l'équipe de Pan-STARRS les 08, 20 et 30 Mai et 01 Juillet 2014, par R. E. Hill (Mt. Lemmon Survey) le 27 Mai 2014, et par J. V. Scotti et R. A. Mastaler (Steward Observatory, Kitt Peak) le 16 et 18 Juin 2014, ont été identifiées.
Les éléments orbitaux de la comète C/2014 OE4 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 10 Décembre 2016 à une distance d'environ 6,2 UA du Soleil.
P/2014 O3 (PANSTARRS) Les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images prises le 30 Juillet 2014 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), D. J. Tholen (Mauna Kea), H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring), R. Ligustri (via iTelescope Observatory, Siding Spring), T. Lister (Cerro Tololo-LCOGT B), et T. Linder et R. Holmes (Cerro Tololo). Des observations antérieures à la découverte, obtenues par l'équipe de Pan-STARRS en date du 08 Juillet 2014, ont été identifiées.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2014 O3 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 23 Avril 2014 à une distance d'environ 4,6 UA du Soleil, et une période d'environ 20,6 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 18 Avril 2014 à une distance d'environ 4,6 UA du Soleil, et une période d'environ 20,7 ans.
C/2014 Q1 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images CCD obtenues le 16 Août 2014 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), A. C. Gilmore et P. M. Kilmartin (Mount John Observatory, Lake Tekapo), K. Hills (via RAS Observatory, Moorook), C. Jacques, E. Pimentel et J. Barros (SONEAR Observatory, Oliveira), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), B. Bolin et J. Dvorak (Mauna Kea), Y. Ikari (Moriyama).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 Q1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 02 Juillet 2015 à une distance d'environ 0,34 UA du Soleil. D'après ces éléments préliminaires, la comète serait mal placée pour l'observation dans l'hémisphère nord, mais en revanche serait visible à l'oeil nu dans l'hémisphère sud après son passage au périhélie.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 06 Juillet 2014 à une distance d'environ 0,31 UA du Soleil.
C/2014 Q2 (Lovejoy) L'astronome amateur australien Terry Lovejoy (Birkdale) a découvert une nouvelle comète sur les images CCD obtenues les 17 et 18 Aout 2014 avec son télescope Schmidt-Cassegrain de 0.20-m f/2.1. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de C. Jacques, E. Pimentel et J. Barros (SONEAR Observatory, Oliveira), A. Chapman (Observatorio Cruz del Sur, San Justo), A. Maury (Observatorio Panameno, San Pedro de Atacama), A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama).
Les éléments orbitaux de la comète C/2014 Q2 (Lovejoy) indiquent un passage au périhélie le 14 Février 2015 à une distance d'environ 1,7 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 30 Janvier 2015 à une distance d'environ 1,3 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Mars en profondeur
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Les hautes terres du sud de Mars sont marquées par l'un des plus grands bassins d'impact du Système solaire : Hellas, d'un diamètre de 2300 km et d'une profondeur de plus de 7 km.
Hellas est supposé s'être formé il y a entre 3,8 et 4,1 milliards d'années, quand un gros astéroïde a frappé la surface de Mars. Depuis sa création, Hellas a fait l'objet de modifications par l'action du vent, de la glace, de l'eau et de l'activité volcanique.
Les cratères d'impact ont depuis également grêlé ce vaste fond du bassin, dont deux sont au centre de cette image, pris par l'instrument High Resolution Stereo Camera (HRSC) sur Mars Express de l'ESA, le 17 Décembre 2013. La résolution au sol est d'environ 15 mètres par pixel.
Ces cratères se trouvent dans la partie plus profonde ouest de Hellas, et une telle vision claire est inhabituelle parce que les nuages de poussière masquent généralement le sol du bassin. En effet, cette région semble être couverte par une couche épaisse de poussière.
Le plus grand des deux cratères est d'environ 25 km de diamètre. Un écoulement de matériel semble avoir été transporté en haut à gauche de la scène et dans le cratère. Zoomer sur le monticule lisse et la zone immédiatement autour de lui révèle des textures intéressantes et qui ont probablement résulté de cet écoulement.
Des caractéristiques d'écoulement sont également vues en dehors des cratères et en particulier, à la gauche du centre de l'image dans la partie supérieure de l'image. Le matériau semble également s'être écoulé en cascade depuis le plus grand cratère et dans un cratère voisin plus petit, à l'extrémité gauche de l'image.
La morphologie des nombreuses fonctionnalités dans le bassin d'Hellas et de ses environs suggère fortement la présence de glace et de glaciers.
Par exemple, au premier plan et sur le pourtour du cratère, des polygones de sols sont visibles, ce qui indique la présence d'eau - ce motif se produit lorsque le sol humide à grain fin et poreux se fige.
En effet, dans les parties les plus profondes du bassin, la pression atmosphérique est environ 89 % plus élevée qu'à la surface, ce qui peut même offrir des conditions propices à l'eau. Les images radar de Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA suggèrent que certains cratères dans Hellas peuvent contenir des glaciers de glace d'eau de plusieurs centaines de mètres d'épaisseur, enfouis sous des couches de poussière.
Voir plus d'images de cette région sur le site du DLR et dans ce précédent communiqué de l'ESA.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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L'Observatoire Chandra de la NASA recherche le déclencheur
d'une Supernova à proximité : De nouvelles données
de l'Observatoire Chandra X-ray de la NASA offrent un aperçu de l'environnement
d'une étoile avant qu'elle n'explose plus tôt cette année,
et un aperçu de ce qui a déclenché l'une des supernovae
les plus proches depuis des décennies. Les données recueillies
sur l'explosion du 21 Janvier, une supernova de type Ia, ont permis aux scientifiques
de se prononcer sur une cause possible.
Chaque grain est différent : L'espace entre les
étoiles n'est pas vide, mais rempli de matière interstellaire
- des particules de gaz et de poussières. Mais toute la poussière
n'est pas la même: Une équipe internationale de 33 instituts de
recherche, dont le Max Planck Institute for Chemistry à Mayence, a découvert
que la structure et la composition chimique des particules de poussière
interstellaire recueillies par la sonde Stardust montrent une grande diversité.
La comète 67P/Churyumov-Gerasimenko en 3D : Regardez
par-dessus les falaises et sur la région du "cou" jonchée
de roches, admirez les couches dans la falaise exposée, et méditez
sur la formation des nombreuses dépressions en forme de cratères
dans cette vue incroyable en 3D de de la comète 67P Churyumov-Gerasimenko,
et survolez les paysages extraordinaires de ce petit corps céleste.
Un gros rocher roule au bas de Mars Hill, et atterrit debout
: Une piste d'environ 500 mètres de long sur Mars montre où un
rocher de forme irrégulière a zigzagué en descendant à
sa position verticale actuelle, vue dans l'image du 03 Juillet de l'instrument
HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) à bord de Mars Reconnaissance
Orbiter de la NASA.
Deux dynamos alimentent le champ magnétique de Jupiter
: Les superlatifs sont la marque de la planète Jupiter. Au sommet des
nuages le champ magnétique de cette grande planète de notre Système
solaire est environ dix fois plus fort que celui de la Terre et sa magnétosphère
est de loin la plus vaste autour d'une planète. Le fait que ce champ
magnétique a une structure similaire à la Terre, bien que les
deux planètes aient des intérieurs complètement différents,
a intrigué les astronomes pendant une longue période.
Des tempêtes géantes font rage sur Uranus
: Un télescope sur Terre a repéré d'énormes tempêtes
sur la planète Uranus. Des scientifiques à l'aide de l'Observatoire
Keck à Hawaï ont récemment vu un certain nombre de tempêtes
se développer sur la planète. L'une d'elle atteint les hautes
altitudes de l'atmosphère de la planète.
Suivre les ondes radio pour les exolunes : Les scientifiques
recherchant la vie au-delà de la Terre ont découvert plus de 1800
planètes en dehors de notre Système solaire, ou exoplanètes,
ces dernières années, mais jusqu'à présent, personne
n'a été en mesure de confirmer une exolune. Des physiciens de
l'Université du Texas à Arlington croient qu'en suivant la piste
des émissions d'ondes radio peut les conduire à cette découverte.
NuSTAR de la NASA voit le flou rare de la lumière du
trou noir : Les scientifiques ont utilisé NuSTAR (Nuclear Spectroscopic
Telescope Array) de la NASA, un télescope orbital de rayons X, pour capturer
un événement extrême et rare dans les régions entourant
immédiatement un trou noir supermassif. Une source compacte de rayons
X qui se trouve près du trou noir Mrk 335, appelé la couronne,
s'est rapproché du trou noir sur une période de quelques jours.
Cassini traque les nuages en développement sur une mer
Titan : La sonde Cassini de la NASA a récemment capturé des
images de nuages se déplaçant à travers les mers d'hydrocarbures
du nord de la lune Titan de Saturne. Ce regain d'activité météo,
considéré en retard par les chercheurs, pourrait enfin signaler
l'apparition de tempêtes estivales que les modèles atmosphériques
ont longtemps prédit.
ALMA confirme que les comètes forgent des molécules
organiques dans leurs atmosphères poussiéreuses : Une équipe
internationale de scientifiques à l'aide de l'Atacama Large Millimeter/submillimeter
Array (ALMA) a fait d'incroyables images 3D des atmosphères fantomatiques
qui entourent les comètes ISON et Lemmon. Ces nouvelles observations
ont fourni des renseignements importants sur comment et où les comètes
forgent de nouveaux produits chimiques, y compris d'intéressants composés
organiques.
Des astronomes trouvent un courant de gaz de 2,6 millions d'années-lumière
de long : Des astronomes et des étudiants ont trouvé un pont
de gaz d'hydrogène atomique de 2,6 millions d'années-lumière
de long entre des galaxies situées à 500 millions d'années-lumière.
Un pas de plus vers la compréhension de la naissance
du Soleil : Les chercheurs ont fait un pas de plus vers la compréhension
de la naissance du Soleil. Publiée dans Science, l'équipe
dirigée par le Dr Maria Lugaro et le professeur Alexander Heger, de l'Université
Monash, a enquêté sur la phase préhistorique du Système
solaire et les événements qui ont conduit à la naissance
du Soleil.
Les naines blanches s'écrasant sur les étoiles
à neutrons expliquent les supernovae solitaires : Une équipe
de chercheurs dirigée par des astronomes et astrophysiciens de l'Université
de Warwick a constaté que certaines des supernovae solitaires de l'Univers
sont probablement créés par des collisions d'étoiles naines
blanches avec des étoiles à neutrons.
L'équipe de MESSENGER célèbre le 10e anniversaire
du lancement : Il y a dix ans, le 03 Août 2004, la sonde MESSENGER
de la NASA a décollé de Cap Canaveral, en Floride, pour une mission
risquée qui amenerait le petit satellite dangereusement proche de la
surface de Mercure, ouvrant la voie à une étude ambitieuse de
la planète la plus proche du Soleil. À l'occasion du 10ème
anniversaire de son lancement, l'équipe de MESSENGER a publié
un film acquis à un stade précoce de la campagne
à basse altitude de MESSENGER.
Une nouvelle théorie pour les impulsions radio rapides
(FRB) : Depuis leur découverte en 2007, les impulsions radio rapides
(5 millisecondes) restent très mystérieuses pour les astronomes.
Plusieurs théories ont été proposées, faisant intervenir
des collisions d'étoiles, mais les signaux radio devraient alors être
accompagnés d'émissions à d'autres longueurs d'onde, qui
n'ont pas été observés. Deux astronomes de l'Observatoire
de Paris proposent une autre explication, liée aux pulsars, et qui fait
intervenir des compagnons en orbite. Ce modèle prévoit que d'autres
impulsions radio seront émises du même objet avec une certaine
périodicité, et pourra donc bientôt être testé.
Hubble trouve le système stellaire de la supernova liée à l'éventuelle 'étoile zombie'
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Les supernovae sont les plus puissantes explosions stellaires dans l'Univers. Certaines d'entre elles sont produites par la détonation d'une naine blanche, le noyau allégé d'une étoile ordinaire à la fin de sa vie. Mais il y a 12 ans, des astronomes ont commencé à remarquer de faibles explosions stellaires, une sorte de mini-supernova. Lorsqu'une telle explosion s'est produite dans la galaxie NGC 1309, les astronomes regardant dans les images d'archive de Hubble ont trouvé pour la première fois le système stellaire qui a produit l'explosion de la supernova d'une naine blanche.
Le panneau en insert de 2013 montre la supernova; les données d'archives de Hubble de 2005 et 2006 montrent le système ancêtre pour la supernova, considéré comme un système binaire contenant une étoile d'hélium transférant du matériel à une naine blanche qui a explosé.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La Galaxie du Triangle capturée par le VST
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Le télescope de sondage (VST) installé sur le VLT à l'Observatoire Paranal de l'ESO au Chili, a acquis une magnifique image détaillée de la galaxie Messier 33. Cette spirale, la seconde galaxie massive la plus proche de notre Voie Lactée, est constellée d'amas d'étoiles brillants ainsi que de nuages de gaz et de poussière. Cette nouvelle image figure parmi les vues à grand champ les plus détaillées de cet objet dont nous disposons à l'heure actuelle. Elle montre clairement les nombreux nuages de gaz brillant avec une couleur rouge qui parsèment ses bras spiraux.
Le VST capture une image très détaillée de la Galaxie du Triangle - Crédit : ESO
Messier 33, par ailleurs connue sous l'appellation NGC 598, se situe à quelque trois millions d'années lumière de la Terre dans la petite constellation septentrionale du Triangle. Egalement baptisée Galaxie du Triangle, elle fit l'objet d'observations de la part de Charles Messier, célèbre chasseur de comètes français, en août 1794. Ce dernier lui attribua le numéro 33 dans son fameux catalogue de nébuleuses et d'amas d'étoiles remarquables. Toutefois, il ne fut pas le premier à noter l'existence de cette galaxie spirale ; une centaine d'années auparavant, l'astronome sicilien Giovanni Battista Hodierna en avait probablement déjà fait mention.
Bien que la Galaxie du Triangle occupe le nord du ciel, elle peut être aperçue au-dessus de l'horizon sud de l'Observatoire de Paranal de l'ESO au Chili. Toutefois, elle ne culmine pas à grande hauteur dans le ciel de Paranal. Cette image a été acquise par le télescope de sondages (VST) du VLT, un télescope à la pointe de la technologie de 2,6 mètres de diamètre dont le champ équivaut à deux fois la surface de la pleine Lune. Cette image résulte de la superposition de nombreux clichés, pris pour certains au travers d'un filtre ne laissant passer que la lumière en provenance du gaz d'hydrogène, ce qui explique pourquoi les nuages de gaz brillant de couleur rouge qui parsèment les bras de la galaxie spirale paraissent si proéminents.
Les bras spiraux de Messier 33 abritent de nombreuses régions de formation stellaire, au premier rang desquelles figure la nébuleuse géante NGC 604. D'un diamètre voisin de 1500 années lumière, NGC 604 constitue l'une des plus vastes nébuleuses en émission situées à relative proximité de la Terre et dont nous ayons connaissance. Elle couvre une superficie 40 fois supérieure à la portion visible d'une nébuleuse bien plus célèbre et proche de nous, la nébuleuse d'Orion.
La Galaxie du Triangle est la troisième galaxie la plus massive du Groupe Local qui rassemble la Voie Lactée, la Galaxie d'Andromède et une cinquantaine d'autres galaxies de dimensions plus modestes. La Galaxie du Triangle peut être aperçue à l'œil nu dans un ciel exceptionnellement sombre et clair à la fois. A ce titre, elle constitue l'objet céleste le plus lointain visible à l'œil nu. Toutefois, elle s'approche de notre galaxie à la vitesse de 100 000 km/h – à long terme, et à force de patience, les conditions de son observation s'avèreront donc bien meilleures !
Une vue rapprochée de cette magnifique nouvelle image permet d'examiner en détail les bras spiraux de la galaxie, véritables sièges de formation stellaire. Elle offre également une vue imprenable sur les nombreuses galaxies distantes situées à l'arrière plan des multiples étoiles et nuages brillants de NGC 598.
Plus d'informations L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens
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La sonde cométaire Rosetta arrive à destination
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Après un périple de 10 ans à la poursuite de sa cible, la sonde Rosetta de l'ESA est devenue aujourd'hui le premier véhicule spatial à avoir effectué un rendez-vous cométaire, ce qui ouvre un nouveau chapitre dans l'exploration du système solaire.
Vue de la comète, le 3 août 2014 Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
La comète 67P/Churyumov–Gerasimenko et Rosetta qui se trouvent maintenant à 405 millions de kilomètres de la Terre, quasiment à mi-distance entre les orbites de Jupiter et de Mars, se dirigent vers le système solaire interne à une vitesse de presque 55 000 km/h.
La comète suit une orbite elliptique de 6,5 ans qui la conduit des confins extérieurs de Jupiter, pour le point le plus éloigné du Soleil, jusqu'à l'espace compris entre les orbites de Mars et de la Terre, pour le point le plus proche du Soleil. Rosetta accompagnera la comète pendant plus d'une année au cours de son voyage autour du Soleil, puis à nouveau en direction de Jupiter.
Les comètes sont considérées comme les constituants primitifs du système solaire, qui ont probablement contribué à la présence d'eau sur Terre et peut-être même au développement de la vie. Mais de nombreuses questions fondamentales sur ces objets énigmatiques restent sans réponse et, grâce à son étude exhaustivein situde la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, Rosetta a pour mission de percer les secrets qu'elle recèle.
Mais ce voyage vers la comète ne s'est pas fait en une seule étape. Depuis son lancement en 2004, Rosetta a survolé trois fois la Terre et une fois Mars afin de bénéficier d'une assistance gravitationnelle lui permettant d'atteindre son objectif final. Au cours de cet itinéraire complexe, Rosetta s'est également approchée des astéroïdes Šteins et Lutetia, dont elle a pris des images exceptionnelles et collecté des données scientifiques du plus haut intérêt.
« Après dix ans, cinq mois et quatre jours de voyage, cinq passages à proximité du Soleil et 6,4 milliards de kilomètres parcourus, nous avons le plaisir d'annoncer que notre but est enfin atteint », a déclaré Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l'ESA.
« La sonde européenne Rosetta est désormais le premier véhicule spatial de l'histoire à avoir effectué un rendez-vous cométaire, ce qui constitue un jalon majeur dans l'exploration de nos origines. C'est maintenant que les découvertes vont vraiment commencer ! »
C'est aujourd'hui qu'a eu lieu la dernière d'une série de dix manœuvres de rendez-vous qui ont débuté en mai dernier en vue d'ajuster graduellement la vitesse et la trajectoire de Rosetta à celles de la comète. Si l'une ou l'autre de ces manœuvres avait échoué, la mission aurait été perdue et la sonde aurait tout simplement raté son rendez-vous avec la comète.
« L'exploit d'aujourd'hui est le résultat d'un vaste projet international conduit sur plusieurs décennies », précise Alvaro Giménez, Directeur de la Science et de l'Exploration robotique à l'ESA.
« Nous avons parcouru un chemin extraordinaire depuis la première fois où le concept de mission a été discuté à la fin des années 1970 avant d'être approuvé en 1993. Maintenant, nous sommes sur le point d'ouvrir une malle aux trésors permettant de faire des découvertes scientifiques qui révolutionneront nos connaissances sur les comètes au cours des décennies à venir ».
La comète a commencé à révéler ses caractéristiques alors que Rosetta était encore en phase d'approche. Les images prises par la caméra OSIRIS entre fin avril et début juin ont montré une activité variable. Ainsi, au cours de ces six semaines, la « coma » de la comète – longue enveloppe de gaz et de poussière – est rapidement devenue plus brillante avant de perdre à nouveau en intensité lumineuse.
Au même moment, les premières mesures prises par l'instrument MIRO (radiomètre-spectromètre hyperfréquences de l'orbiteur de Rosetta) indiquaient que la comète libérait dans l'espace de la vapeur d'eau à raison d'environ 300 millilitres par seconde.
Par ailleurs, les mesures effectuées par l'instrument VIRTIS (spectromètre de cartographie thermique dans le visible et l'infrarouge) révélaient une température moyenne de l'ordre de -70° C, ce qui correspond à une surface globalement sombre et poussiéreuse plutôt que propre et glacée.
Puis, des images étonnantes prises à une distance d'environ 12 000 km ont commencé à montrer que le noyau de la comète est constitué de deux segments distincts reliés par un « cou », ce qui lui donne un peu la forme d'un canard. Les images suivantes ont révélé de plus en plus de détails – la toute dernière image à haute résolution transmise par la sonde en début de journée sera mise en ligne cet après-midi.
« Les premières images nettes que nous avons obtenues concernant la comète sont pour nous une source d'interrogations », indique Matt Taylor, responsable scientifique de la mission Rosetta à l'ESA.
« Cette structure bilobée résulte-t-elle de la rencontre de deux comètes distinctes à un moment de l'histoire du système solaire ou s'agit-il d'une comète qui a connu une érosion spectaculaire et asymétrique au fil du temps ? Avec ses instruments, Rosetta est parfaitement positionnée pour étudier au mieux un corps céleste aussi exceptionnel. »
Aujourd'hui, Rosetta se trouve à exactement 100 km de la surface de la comète, mais elle va s'en rapprocher encore. Durant les six prochaines semaines, elle évoluera sur deux trajectoires triangulaires face à la comète, d'abord à une distance de 100 km, puis de 50 km.
Dans le même temps, d'autres instruments de la sonde procéderont à une étude scientifique détaillée de la comète afin de trouver un site approprié où l'atterrisseur Philae pourra se poser.
Au final, Rosetta essaiera de se placer sur une orbite rapprochée quasi circulaire à 30 km de la comète, voire encore plus près en fonction de l'activité de celle-ci.
« Cette approche n'est que la première étape d'une aventure encore plus extraordinaire qui va comporter de nombreux autres défis à mesure que nous apprendrons comment travailler dans cet environnement inexploré, comment évoluer en orbite autour de la comète et comment faire atterrir un engin à sa surface », déclare Sylvain Lodiot, responsable de la conduite des opérations de Rosetta à l'ESA.
Pas moins de cinq sites d'atterrissage possibles seront identifiés d'ici la fin du mois d'août, avant le choix du site de référence à la mi-septembre. La séquence d'événements conduisant au déploiement de Philae – actuellement prévu le 11 novembre prochain – sera confirmée à la mi-octobre.
« Au cours des prochains mois, outre l'étude des caractéristiques du noyau de la comète et la fixation du cap pour le reste de la mission, nous aborderons les derniers préparatifs d'une autre grande première dans l'histoire spatiale : un atterrissage sur une comète », déclare Matt Taylor.
« Après l'atterrissage de Philae, Rosetta continuera d'accompagner la comète jusqu'à ce qu'elle atteigne son point le plus rapproché du Soleil en août 2015. Ensuite, Rosetta scrutera de près son comportement et nous donnera en temps réel des données précieuses sur l'évolution de la comète lorsque celle-ci évoluera autour du Soleil. »
Rosetta est arrivée ! Les opérations scientifiques commencent Après dix années d'un long voyage, la sonde Rosetta de l'ESA devient aujourd'hui le premier engin à avoir effectivement pris rendez-vous avec une comète. Un nouveau chapitre dans l'exploration et la connaissance de notre système solaire s'ouvre. Le CNRS à travers 10 de ses laboratoires a apporté une contribution importante dans le développement et le déroulement de la mission aux côtés du CNES et apportera une contribution de premier plan à l'exploitation scientifique des données récoltées par les différents instruments de la sonde.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Chronologie de Rosetta : compte à rebours pour l'arrivée
à la comète : Une chronologie des plus cruciales étapes
menant à l'arrivée de Rosetta à sa comète cible
mercredi. Les équipes scientifiques et d'opérations de mission
à l'ESA et des scientifiques de plusieurs pays suivront étroitement
les progrès. Après avoir terminé une série complexe
de neuf manœuvres orbitales depuis la fin de l'hibernation le 20 Janvier, Rosetta
est enfin en position de rendez-vous avec la comète. L'entrée
en orbite aura lieu le 06 Août et sera déclenchée par un
petite mais cruciale mise à feu du propulseur d'une durée de seulement
6 min 26 sec, à partir de 09h00 UTC (11h00 CEST). Les commandes ont été
téléchargées dans la nuit du 04 Août.
Quatre restes de Supernova: L'Observatoire à rayons
x Chandra célèbre son 15e anniversaire : A l'occasion du 15e anniversaire de l'Observatoire à rayons X Chandra
de la NASA, quatre images nouvellement traitées de restes
de supernova illustrent spectaculairement la capacité unique de Chandra
pour explorer des processus de haute énergies dans le cosmos. Les restes
de supernova Tycho et G292.0+1.8 montrent les débris en expansion d'une
étoile qui a explosé et les ondes de choc associées. Les
images de la Nébuleuse du Crabe et 3C58 montrent comment les étoiles
à neutrons produites par une supernova peuvent créer des nuages
de particules de haute énergie.
ALMA pointe Pluton pour aider à guider la sonde New
Horizons de la NASA : Des astronomes utilisant ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter
Array) ont fait des mesures de haute précision de localisation de Pluton
et d'orbite autour du Soleil pour aider la sonde New Horizons à se diriger
avec précision vers sa cible lors de son approche auprès de Pluton
et ses cinq lunes connues en Juillet 2015.
L'objet comme une planète peut avoir passé sa
jeunesse aussi chaude qu'une étoile : Les astronomes ont découvert
un objet extrêmement froid qui pourrait avoir une histoire particulièrement
diversifiée - bien qu'il soit maintenant aussi froid qu'une planète,
il peut avoir passé une grande partie de sa jeunesse aussi chaud qu'une
étoile. L'équipe publie leurs résultats dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.
La température actuelle de l'objet est de 100-150 degrés Celsius,
intermédiaire entre celle de la Terre et de Vénus. Mais l'objet
présente des signes d'une possible origine ancienne, ce qui implique
qu'un grand changement de température a eu lieu. Dans le passé
cet objet aurait été aussi chaud qu'une étoile pendant
plusieurs millions d'années. Appelé WISE J0304-2705, l'objet
est un membre de la classe récemment créée de « naine
Y » - la plus froide classe de température stellaire définie à
ce jour, ajoutée à la fin de la séquence OBAFGKMLT (pour
des raisons historiques, ce n'est pas dans l'ordre alphabétique mais
suit une baisse de température de O à T). Bien que sa température
ne soit pas éloignée de notre propre monde, l'objet n'est pas
comme les planètes rocheuses comme la Terre et est plutôt une boule
géante de gaz comme Jupiter.
Deux semaines infernales sur la lune Io de Jupiter : Trois
éruptions volcaniques massives ont eu lieu sur la lune Io de Jupiter
en moins de deux semaines en Août de l'année dernière. Cela
a conduit les astronomes à spéculer que de telles « éruptions
», qui peuvent envoyer le matériel à des centaines de kilomètres
au-dessus de la surface, pourraient être beaucoup plus fréquentes
qu'ils le pensaient.
Rosetta prend la température de la comète
: Le vaisseau spatial Rosetta de l'ESA a fait ses premières mesures de
température de sa comète cible, trouvant qu'elle est trop chaude
pour être recouverte de glace et doit au contraire avoir une croûte
sombre et poussiéreuse. Les observations de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko
ont été faites par l'instrument VIRTIS (visible, infrared and
thermal imaging spectrometer) de Rosetta, entre les 13 et 21 Juillet, quand
Rosetta s'est rapproché de 14.000 km de la comète à un
peu plus de 5.000 km. À ces distances, la comète couvrent seulement
quelques pixels dans le champ de vision, et donc il n'était pas possible
de déterminer les températures des individuels éléments.
Mais, en utilisant le capteur pour recueillir la lumière infrarouge émise
par la comète entière, les scientifiques ont déterminé
que sa température de surface moyenne est de –70ºC. La comète
était à environ 555 millions de km du Soleil à ce moment
– plus de trois fois plus loin que la Terre, ce qui signifie que le Soleil est
seulement environ un dixième aussi brillant.
Une expérience spatiale pour étudier l'astrochimie
et l'exobiologie : Le vaisseau cargo russe PROGRESS M-24M a décollé
mercredi 23 juillet 2014 à 23 heures (heure française) du cosmodrome
de Baïkonour (Kazakhstan) pour rejoindre la Station spatiale internationale.
Il embarque à son bord les échantillons de l'expérience
Photochemistry on the Space Station (PSS) coordonnée par le
Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques (LISA,
CNRS/UPEC/Université Paris-Diderot). Cette expérience vise à
étudier le comportement de molécules organiques (composées
de carbone, d'hydrogène et éventuellement d'azote et d'oxygène)
lorsqu'elles sont soumises aux conditions spatiales et ainsi d'en savoir plus
sur l'origine de la vie sur Terre et la possibilité qu'elle puisse apparaître
ailleurs dans l'univers. (Voir le communiqué de presse [pdf])
Hubble montre que la plus éloignée galaxie amplifiée donne des indices quant au début de l'Univers
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Des astronomes utilisant le télescope spatial Hubble ont découvert de façon inattendue la loupe cosmique la plus éloignée jusqu'à présent, produite par une galaxie elliptique monstre. La galaxie, vue ici comme elle semblait il y a 9,6 milliards années, est si massive que sa gravité courbe, amplifie, et déforme la lumière des objets situés derrière elle, un phénomène appelé effet de lentille gravitationnelle. Dans l'image de Hubble, la galaxie est l'objet rouge dans la vue agrandie à gauche.
L'objet situé derrière la lentille cosmique est une petite galaxie spirale subissant un sursaut rapide de formation d'étoiles. Sa lumière a mis 10,7 milliards d'années pour arriver ici. Dans l'image de Hubble, la galaxie est vue dans la vue agrandie à droite. Voir cet alignement fortuit à une si grande distance de la Terre est une trouvaille rare.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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