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Un étonnant système composé de six exoplanètes décrivant un ballet cosmique questionne les théories de formation planétaire
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Grâce à une combinaison de télescopes dont le Very Large Telescope de l'Observatoire Européen Austral (le VLT de l'ESO), des astronomes ont découvert un système composé de six exoplanètes, cinq d'entre elles participant à un véritable ballet cosmique autour de leur étoile centrale. Les chercheurs pensent que ce système pourrait offrir de nouvelles clés de compréhension de la formation et de l'évolution des planètes – y compris celles du Système Solaire.
Vue d'artiste du système planétaire TOI-178 - Crédit : ESO/L. Calçada/spaceengine.org
La première fois que l'équipe a observé TOI-178, une étoile située à quelque 200 années lumière de la Terre dans la constellation du Sculpteur, il leur a semblé apercevoir deux planètes décrivant la même orbite autour de cette étoile. Un examen approfondi a révélé l'existence d'un système bien différent en réalité : « Des observations plus poussées nous ont permis de comprendre que le système n'était pas constitué de deux planètes orbitant à distance semblable de leur étoile, mais de plusieurs planètes situées dans une configuration bien particulière » précise Adrien Leleu de l'Université de Genève et de l'Université de Bern en Suisse, auteur principal de la nouvelle étude du système publiée ce jour dans la revue Astronomy & Astrophysics.
La nouvelle étude a révélé que le système se compose en réalité de six exoplanètes et que cinq d'entre elles – toutes à l'exception de celle située à très grande proximité de l'étoile centrale – décrivent un ballet cosmique lorsqu'elles se déplacent sur leurs orbites respectives. En d'autres termes, elles sont en résonance. Cela signifie que des configurations planétaires particulières se reproduisent à intervalles de temps réguliers, certaines planètes s'alignant à quelques orbites de distance. Une semblable résonance caractérise les orbites de trois des lunes de Jupiter : Io, Europe et Ganymède. Io, la plus proche de Jupiter, complète quatre orbites autour de Jupiter lorsque Ganymède en achève une, la plus éloignée, et deux orbites alors qu'Europe en décrit une seule.
Les cinq exoplanètes extérieures du système TOI-178 suivent une chaîne de résonance bien plus complexe, l'une des plus longues découvertes à ce jour au sein d'un système planétaire. Trois des lunes de Jupiter suivent le schéma 4:2:1, tandis que les cinq planètes extérieures du système TOI-178 décrivent la chaîne 18:9:6:4:3 – la seconde planète extérieure (ou première de la chaîne de résonance) complète 18 orbites pendant que la troisième planète extérieure (ou seconde de la chaîne) en décrit 9, et ainsi de suite. A l'origine, les scientifiques ne connaissaient l'existence que de cinq des six planètes du système. Mais en suivant le rythme de cette résonance, ils ont déterminé par le calcul la position qu'occuperait la sixième planète lors de leur prochaine fenêtre d'observation.
Bien plus qu'une simple curiosité orbitale, cette danse opérée par des planètes en résonance fournit de précieux indices concernant l'histoire du système. « Les orbites de ce système planétaire sont parfaitement ordonnées, ce qui suggère que ce système a lentement et doucement évolué depuis sa naissance », explique Yann Alibert de l'Université de Bern, co-auteur de l'étude. Si ce système avait subi la moindre perturbation majeure par le passé, un impact géant en l'occurrence, cette fragile configuration orbitale n'aurait pas survécu.
Dissonance au sein du ballet planétaire Bien que les orbites planétaires soient clairement distribuées et ordonnées, les planètes « présentent des densités assez aléatoires » précise Nathan Hara de l'Université de Genève en Suisse, qui a également pris part à l'étude. « Il apparaît en effet qu'une planète aussi dense que la Terre se situe non loin d'une planète cotonneuse caractérisée par une densité inférieure de moitié à celle de Neptune, suivie d'une planète de même densité que Neptune. Ce n'est pas ce à quoi nous sommes habitués ». Dans notre Système Solaire par exemple, les planètes sont correctement disposées, les rocheuses, de densités plus élevées, se trouvant à plus grande proximité de l'étoile centrale et les gazeuses, de moindres densités, à plus grande distance.
« Le contraste entre l'harmonie rythmique du ballet orbital et la dissonance des densités planétaires questionne notre compréhension de la formation et de l'évolution des systèmes planétaires » conclut Adrien Leleu.
Combinaison de techniques Pour étudier la configuration inhabituelle de ce système, l'équipe a utilisé des données du satellite CHEOPS de l'Agence Spatiale Européenne, de l'instrument sol ESPRESSO installé sur le VLT de l'ESO, du NGTS et de SPECULOOS opérant tous deux depuis l'Observatoire de Paranal de l'ESO au Chili. Les exoplanètes étant des objets extrêmement difficiles à détecter directement au moyen de télescopes, les astronomes doivent utiliser d'autres techniques. Parmi les méthodes les plus couramment utilisées figurent celle des transits qui consiste à observer la lumière émise par l'étoile centrale – en particulier la diminution de son intensité lorsqu'une exoplanète traverse la ligne de visée, et celle des vitesses radiales qui repose sur l'observation du spectre de la lumière émise par l'étoile – notamment les oscillations que produisent les déplacements des exoplanètes le long de leurs orbites. L'équipe a utilisé l'une et l'autre méthodes d'observation du système : CHEOPS, NGTS et SPECULOOS pour les transits, ESPRESSO pour les vitesses radiales.
La combinaison de ces deux techniques a permis aux astronomes de recueillir des informations essentielles concernant le système et les planètes qui le composent. Il apparaît ainsi qu'elles décrivent des orbites situées à plus grande proximité de leur étoile centrale que l'orbite terrestre à des vitesses supérieures à celle de notre Terre autour du Soleil. Ainsi, la planète la plus rapide (la plus proche également de son étoile) complète une orbite en quelques jours seulement, tandis que la plus lente (la plus lointaine également) requiert dix fois plus de temps. Les six planètes sont caractérisées par des dimensions comprises entre un et trois diamètres terrestres, leurs masses s'échelonnent entre 1,5 et 30 masses terrestres. Certaines d'entre elles sont rocheuses mais de dimensions supérieures à celles de la Terre – ce sont des super-Terres. D'autres sont gazeuses, à l'image des planètes externes de notre Système Solaire, mais de dimensions nettement inférieures – ce sont des mini-Neptunes.
Bien qu'aucune des six exoplanètes découvertes ne se situe dans la zone habitable de l'étoile, les chercheurs imaginent qu'en suivant la chaîne de résonance, ils pourraient détecter d'autres planètes potentiellement situées à l'intérieur ou en périphérie de cette région. L'Extremely Large Telescope de l'ESO (ELT), qui devrait être opérationnel avant la fin de cette décennie, sera en mesure d'imager directement les exoplanètes rocheuses situées dans la zone habitable d'une étoile et de caractériser leurs atmosphères, ce qui permettra de mieux connaître des systèmes tel TOI-178.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “Six transiting planets and a chain of Laplace resonances in TOI-178” à paraître au sein de la revue Astronomy & Astrophysics.
L'équipe est composée de A. Leleu (Observatoire Astronomique de l'Université de Genève, Suisse [UNIGE], Université de Bern, Suisse [Bern]), Y. Alibert (Bern), N. C. Hara (UNIGE), M. J. Hooton (Bern), T. G. Wilson (Centre d'Etude des Exoplanètes, SUPA Ecole de Physique et d'Astronomie, Université de St Andrews, Royaume-Uni [St Andrews]), P. Robutel (IMCCE, UMR8028 CNRS, Observatoire de Paris, France [IMCCE]), J.-B Delisle (UNIGE), J. Laskar (IMCCE), S. Hoyer (Aix Marseille Université, CNRS, CNES, LAM, France [AMU]), C. Lovis (UNIGE), E. M. Bryant (Département de Physique, Université de Warwick, Royaume-Uni [Warwick], Centre d'Etude des Exoplanètes et de leur Habitabilité, Université de Warwick [CEH]), E. Ducrot (Unité de Recherche en Astrobiologie, Université de Liège, Belgique [Liège]), J. Cabrera (Institut de Recherche Planétaire, Centre Aérospatial Allemand (DLR), Berlin, Allemagne [Institut de Recherche Planétaire, DLR]), J. Acton (Ecole de Physique et d'Astronomie, Université de Leicester, Royaume-Uni [Leicester]), V. Adibekyan (Institut d'Astrophysique et des Sciences de l'Espace, Université de Porto, Portugal [IA], Centre d'Astrophysique de l'Université de Porto, Département de Physique et d'Astronomie, Université de Porto [CAUP]), R. Allart (UNIGE), C, Allende Prieto (Institut d'Astrophysique des Canaries, Tenerife [IAC], Département d'Astrophysique, Université de La Laguna, Tenerife [ULL]), R. Alonso (IAC, ULL), D. Alves (Camino l'Observatoire 1515, Las Condes, Santiago, Chili), D. R Anderson (Warwick, CEH), D. Angerhausen (ETH Zürich, Institut de Physique des Particules et d'Astrophysique), G. Anglada Escudé (Institut des Sciences de l'Espace [ICE, CSIC], Bellaterra, Espagne, Institut d'Etudes Spatiales de Catalogne [IEEC], Barcelone, Espagne), J. Asquier (ESTEC, ESA, Noordwijk, Pays-Bas [ESTEC]), D. Barrado (Département d'Astrophysique, Centre d'Astrobiologie [CSIC-INTA], Madrid, Espagne), S.C.C Barros (IA, Département de Physique et d'Astronomie, Université de Porto), W. Baumjohann (Institut de Recherche Spatiale, Académie Autrichienne des Sciences, Autriche), D. Bayliss (Warwick, CEH), M. Beck (UNIGE), T. Beck (Bern) A. Bekkelien (UNIGE), W. Benz (Bern, Centre dédié à l'Espace et à l'Habitabilité, Bern, Suisse [CSH]), N. Billot (UNIGE), A. Bonfanti (IWF), X. Bonfils (Université Grenoble Alpes, CNRS, IPAG, Grenoble, France), F. Bouchy (UNIGE), V. Bourrier (UNIGE), G. Boué (IMCCE), A. Brandeker (Département d'Astronomie, Université de Stockholm, Suède), C. Broeg (Bern), M. Buder (Institut des Systèmes de Capteurs Optiques, Centre Aérospatial Allemand (DLR) [Institut des Systèmes de Capteurs Optiques, DLR]), A. Burdanov (Liège, Département des Sciences de la Terre, de l'Atmosphère et des Planètes, Institut de Technologie du Massachusetts, Etats-Unis), M. R. Burleigh (Leicester), T. Bárczy (Admatis, Miskok, Hongrie), A. C. Cameron (St Andrews), S. Chamberlain (Leicester), S. Charnoz (Université de Paris, Institut de physique du globe de Paris, CNRS, France), B. F. Cooke (Warwick, CEH), C. Corral Van Damme (ESTEC), A. C. M. Correia (CFisUC, Département de Physique, Université de Coimbra, Portugal, IMCCE, UMR8028 CNRS, Observatoire de Paris, France), S. Cristiani (INAF - Observatoire Astronomique de Trieste, Italie [INAF Trieste]), M. Damasso (INAF - Observatoire Astrophysique de Turin, Italie [INAF Torino]), M. B. Davies (Observatoire Lund, Département d'Astronomie et de Physique Théorique, Université Lund, Suède), M. Deluil (AMU), L. Delrez (AMU, Institut des Sciences de l'Espace, des Technologies et de Recherche Astrophysique [STAR], Université de Liège, Belgique, UNIGE), O. D. S. Demangeon (IA), B.-O. Demory (CSH), P. Di Marcantonio (INAF Trieste), G. Di. Persio (INAF, Institut d'Astrophysique et de Planétologie Spaziali, Rome, Italie), X. Dumusque (UNIGE), D. Ehrenreich (UNIGE), A. Erikson (Institut de Recherche Planétaire, DLR), P. Figueira (Institut d'Astrophysique et des Sciences de l'Espace, Université de Porto, ESO Vitacura), A. Fortier (Bern, CSH), L. Fossato (Institut de Recherche Spatiale, Académie Autrichienne des Sciences, Graz, Autriche [IWF]), M. Fridlund (Observatoire de Leiden, Université de Leiden, Pays-Bas, Département de l'Espace, de la Terre et de l'Environnement, Université Chalmers de Technologie, Observatoire Spatial Onsala, Suède [Chalmers]), D. Futyan (UNIGE), D. Gandolfi (Département de Physique, Université d'Etude de Turin, Italie), A. García Muñoz (Centre d'Astronomie et d'Astrophysique, Université Technique de Berlin, Allemagne), L. Garcia (Liège), S. Gill (Warwick, CEH), E. Gillen (Unité d'Astronomie, Université Queen Mary de Londres, Royaume-Uni, Laboratoire Cavendish, Cambridge, Royaume-Uni [Laboratoire Cavendish]), M. Gillon (Liège), M. R. Goad (Leicester), J. I. González Hernández (IAC, ULL), M. Guedel (Université de Vienne, Département d'Astrophysique, Autriche), M. N. Günther (Département de Physique et Institut Kavli d'Astrophysique et de Recherche Spatiale, Institut de Technologie du Massachusetts, Etats-Unis), J. Haldemann (Bern), B. Henderson (Leicester), K. Heng (CSH), A. E. Hogan (Leicester), E. Jehin (STAR), J. S. Jenkins (Département d'Astronomie, Université du Chili, Santiago, Chili, Centre d'Astrophysique et des Technologies liées (CATA), Santiago, Chili), A. Jordán (Faculté d'Ingénieurie des Sciences, Université Adolfo Ibáñez, Santiago, Chili, Institut Millennium d'Astrophysique, Chili), L. Kiss (Observatoire Konkoly, Centre de Recherche en Astronomie et en Sciences de la Terre, Budapest, Hongrie), M. H. Kristiansen (Observatoire Brorfelde, Observatoire Gyldenkernes, Danemark, DTU Space, Institut National de l'Espace, Université Technique du Danemark, Danemark), K. Lam (Institut de Recherche Planétaire, DLR), B. Lavie (UNIGE), A. Lecavelier des Etangs (Institut d'Astrophysique de Paris, UMR7095 CNRS, Université Pierre & Marie Curie, Paris, France), M. Lendil (UNIGE), J. Lillo-Box (Département d'Astrophysique, Centre d'Astrobiologie (CSIC-INTA), Campus de l'ESAC, Madrid, Espagne), G. Lo Curto (ESO Vitacura), D. Magrin (INAF, Observatoire Astronomique de Padoue, Italie [INAF Padova]), C. J. A. P. Martins (IA, CAUP), P. F. L. Maxted (Groupe d'Astrophysique, Université de Keele, Royaume-Uni), J. McCormac (Warwick), A. Mehner (ESO Vitacura), G. Micela (INAF - Observatoire Astronomique de Palerme, Italie), P. Molaro (INAF Trieste, IFPU Trieste), M. Moyano (Institut d'Astronomie, Université Catholique du Nord, Antofagasta, Chili), C. A. Murray (Laboratoire Cavendish), V. Nascimbeni (INAF, Observatoire Astronomique de Padoue, Italie), N. J. Nunes (Institut d'Astrophysique et des Sciences de l'Espace, Faculté des Sciences de l'Université de Lisbonne, Portugal), G. Olofsson (Département d'Astronomie, Université de Stockholm, Suède), H. P. Osborn (CSH, Département de Physique et Institut Kavli d'Astrophysique et de Recherche Spatiale, Institut de Technologie du Massachusetts, Etats-Unis), M. Oshagh (IAC, ULL), R. Ottensamer (Département d'Astrophysique, Université de Vienne, Autriche), I. Pagano (INAF, Observatoire Astrophysique de Catania, Italie), E. Pallé (IAC, ULL), P. P. Pedersen (Laboratoire Cavendish), F. A. Pepe (UNIGE), C.M. Persson (Chalmers), G. Peter (Institut des Systèmes de Capteurs Optiques, Centre Aérospatial Allemand (DLR), Berlin, Allemagne), G. Piotto (INAF Padoue, Département de Physique et d'Astronomie "Galileo Galilei", Université d'Etudes de Padoue, Italie), G. Polenta (Centre de Données des Sciences Spatiales, Rome, Italie), D. Pollacco (Warwick), E. Poretti (Fondation G. Galilei – INAF (Télescope National Galileo), La Palma, Espagne, INAF - Observatoire Astronomique de Brera, Merate, Italie), F. J. Pozuelos (Liège, STAR), F. Pozuelos (Liège, STAR), D. Queloz (UNIGE, Laboratoire Cavendish), R. Ragazzoni (INAF Padova), N. Rando (ESTEC), F. Ratti (ESTEC), H. Rauer (Institut de Recherche Planétaire, DLR), L. Raynard (Leicester), R. Rebolo (IAC, ULL), C. Reimers (Département d'Astrophysique, Université de Vienne, Autriche), I. Ribas (Institut des Sciences de l'Espace (ICE, CSIC), Espagne, Institut d'Etudes Spatiales de Catalogne (IEEC), Barcelone, Espagne), N. C. Santos (IA, Département de Physique et d'Astronomie, Université de Porto), G. Scandariato (INAF, Observatoire Astrophysique de Catania, Italie), J. Schneider (Observatoire de Paris, France), D. Sebastian (Ecole de Physique et d'Astronomie, Université de Birmingham, Royaume-Uni [Birmingham]), M. Sestovic (CSH), A. E. Simon (Bern), A. M. S. Smith (Institut de Recherche Planétaire, DLR), S. G. Sousa (IA), A. Sozzetti (INAF Torino), M. Steller (IWF), A. Suárez Mascareño (IAC, ULL), G. M. Szabó (ELTE Université Eötvös Loránd, Observatoire Astrophysique Gothard, Hongrie, MTA-ELTE Groupe de Recherche sur les Exoplanètes, Hongrie), D Ségransan (UNIGE), N. Thomas (Bern), S. Thompson (Laboratoire Cavendish), R. H. Tilbrook (Leicester), A. Triaud (Birmingham), S. Udry (UNIGE), V. Van Grootel (STAR), H. Venus (Institut des Systèmes de Capteurs Optiques, DLR), F. Verrecchia (Centre de Données des Sciences Spatiales, ASI, Rome, Italie, INAF, Observatoire Astronomique de Rome, Italie), J. I. Vines (Camino El Observatorio 1515, Santiago, Chili), N. A. Walton (Institut d'Astronomie, Université de Cambridge, Royaume-Uni), R. G. West (Warwick, CEH), P. K. Wheatley (Warwick, CEH), D. Wolter (Institut de Recherche Planétaire, DLR), M. R. Zapatero Osorio (Centre d'Astrobiologie (CSIC-INTA), Madrid, Espagne).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
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Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes P/2013 EW90 = P/2020 Y4 (Tenagra), P/2013 A2 = P/2021 A8 (Scotti), P/2015 J3 = P/2021 B1 (NEOWISE), C/2021 A9 (PANSTARRS), C/2021 B2 (PANSTARRS)
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P/2013 EW90 = P/2020 Y4 (Tenagra) La comète P/2013 EW90 (Tenagra) a été détectée dans les images prises par Pan-STARRS 2 le 25 Décembre 2020, et soumise comme astrométrie accidentelle. Elle a été indépendamment trouvée par Eric Schwab dans les images prises les 13 et 14 Janvier 2021 avec le télescope Schmidt de 0.8-m f/3 de Calar Alto-Schmidt.
La comète P/2013 EW90 (Tenagra), découverte en tant qu'astéroïde le 09 Mars 2013 par P. R. Holvorcem et M. Schwartz (Tenagra II Observatory) et ayant montré plus tard des caractéristiques cométaires lors d'observations de suivi par d'autres astrométristes, avait été observée pour la dernière fois le 17 Mai 2014, bien après son passage au périhélie du 11 Octobre 2013.
Pour son nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2013 EW90 = P/2020 Y4 (Tenagra) indiquent un passage au périhélie le 15 Février 2021 à une distance d'environ 3,3 UA du Soleil, et une période d'environ 8,35 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2013 EW90 = P/2020 Y4 (Tenagra) a reçu la dénomination définitive de 415P/Tenagra en tant que 415ème comète périodique numérotée.
P/2013 A2 = P/2021 A8 (Scotti) Eric Schwab a signalé sa redécouverte de la comète P/2013 A2 sur les images obtenues les 14 et 15 Janvier 2021 avec le télescope Schmidt de 0.8-m f/3 de Calar Alto-Schmidt, notant que l'objet montre un FWHM de 4,1" comparée aux étoiles de fond proches qui ont un FWHM de 2,9".
Découverte par Jim V. Scotti sur les images CCD obtenues le 06 Janvier 2013 avec le télescope de 0,9-m f/3 du Steward Observatory, Kitt Peak, la comète P/2013 A2 (Scotti) avait été observée pour la dernière fois le 01 Juin 2013, peu après son passage au périhélie le 07 Février 2013.
Pour son nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2013 A2 = P/2021 A8 (Scotti) indiquent un passage au périhélie le 15 Février 2021 à une distance d'environ 2,1 UA du Soleil, et une période d'environ 8,0 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2013 A2 = P/2021 A8 (Scotti) a reçu la dénomination définitive de 416P/Scotti en tant que 416ème comète périodique numérotée.
P/2015 J3 = P/2021 B1 (NEOWISE) Eric Schwab a signalé sa redécouverte de la comète P/2015 J3 (NEOWISE) sur les images obtenues les 17 et 18 Janvier 2021 avec le télescope Schmidt de 0.8-m f/3 de Calar Alto-Schmidt. L'objet apparaît stellaire sur douze expositions compilées de 60 secondes.
La comète P/2015 J3 (NEOWISE), d'une période d'environ 6,1 ans avec un passage au périhélie le 03 Mars 2015 et découverte initialement le 15 Mai 2015 par le satellite WISE dans le cadre de son programme NEOWISE (Near-Earth Object Wide-field Infrared Survey Explorer), avait été observée pour la dernière fois le 09 Septembre 2015.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2015 J3 = P/2021 B1 (NEOWISE) indiquent un passage au périhélie le 22 Avril 2021 à une distance d'environ 1,5 UA du Soleil, et une période d'environ 6,1 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2015 J3 = P/2021 B1 (NEOWISE) a reçu la dénomination définitive de 417P/NEOWISE en tant que 417ème comète périodique numérotée.
C/2021 A9 (PANSTARRS) Richard Weryk a rapporté la découverte d'une comète dans quatre images de 45 secondes en bande w obtenues par Pan-STARRS 1 le 12 Janvier 2021, notant une chevelure diffuse de 0,3". Des positions antérieures à la découverte, remontant jusqu'au 12 Décembre 2020, ont été signalées par le Mt. Lemmon Survey et Pan-STARRS 2.
Les éléments orbitaux hyperboliques de la comète C/2021 A9 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 24 Novembre 2023 à une distance d'environ 7,7 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 02 Décembre 2023 à une distance d'environ 7,7 UA du Soleil. https://minorplanetcenter.net/mpec/K21/K21J28.html (MPEC 2021-J28)
C/2021 B2 (PANSTARRS) Richard Wainscoat a signalé la découverte d'une nouvelle comète dans quatre images de 45 secondes en bande w obtenues par Pan-STARRS 1 le 17 Janvier 2021, rapportant une chevelure condensée de 0,2" et une queue droite de 5" en P.A. 50 degrés. Des positions antérieures à la découverte, remontant jusqu'au 24 Décembre 2020, ont été signalées par le Catalina Sky Survey et Pan-STARRS 1.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2021 B2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 04 Mai 2021 à une distance d'environ 2,5 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
de Michel ORY
Michel Ory, chasseur d'astéroïdes, nous raconte un monde qu'il connait bien : celui de ces petits objets célestes, tout là-haut, et de ceux qui les observent, ici-bas.
Non seulement les astéroïdes, ces « mini planètes » ont, chacun, leur histoire, mais le livre nous entraîne également à la rencontre de ceux qui les observent : un petit monde qui, lui aussi, gagne à être connu ! Un monde en voie d'extinction…
Avec quelques astronomes amateurs, Michel Ory fait en effet partie des derniers Mohicans célestes, dont la vie est rythmée par l'observation du ciel. Car aujourd'hui, force est de constater que le reste de l'humanité ne vit plus en symbiose avec la voûte céleste.
Et pourtant, au-delà des écrans et du virtuel, le ciel étoilé est un patrimoine à préserver, comme le tigre du Bengale ou les grandes pyramides d'Égypte. C'est aussi un formidable terrain d'aventures, à redécouvrir de toute urgence.
Astronome amateur, Michel Ory parcourt inlassablement le ciel depuis près de vingt ans à la recherche de petits corps du système solaire, astéroïdes ou comètes. Ce chasseur infatiguable a découvert, à lui seul, plus de 200 astéroïdes et 2 comètes.
- 144 Pages - 16,00 € - ISBN : 978-2-7465-1782-0 - Dimensions : 17 x 24 cm
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Comètes P/2016 J3 = P/2021 A3 (STEREO), P/2014 E1 = P/2020 W4 (Larson), C/2020 W5 (Lemmon), C/2020 Y3 (ATLAS), C/2021 A4 (NEOWISE), P/2021 A5 (PANSTARRS), C/2021 A6 (PANSTARRS), C/2021 A7 (NEOWISE)
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P/2016 J3 = P/2021 A3 (STEREO) Un nouvel objet a été découvert le 04 Janvier 2021 par le Zwicky Transient Factory, signalé le 06 Janvier par B. Bolin, et placé sur la page PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center. L'objet a été sommairement retiré le 8 Janvier et noté comme étant la comète P/2016 J3. La veille au soir, Maik Meyer a découvert l'identité, calculé une orbite liée et informé le MPC et le CBAT. Michael Jaeger a imagé la comète, estimant actuellement sa magnitude aux alentours de 14.
Des images antérieures à la rédécouverte, datant du 19 Décembre 2020, obtenues par le Mt. Lemmon Survey, ont été identifiées.
Sam Dean note que l'objet est pris dans une résonance de Kozai avec Jupiter qui est actuellement sur l'étape d'excentricité supérieure, inclinaison inférieure. Il pense que cela culminera vers 2400-2500 avant de revenir en arrière. Comme beaucoup d'objets oscillants Kozai traversant la Terre, son orbite traverse parfois la Terre, créant un potentiel de pluies de météores. Il a traversé l'orbite terrestre pour la dernière fois à 0,1 UA dans les années 1300, se rapprochant de 0,07 UA - et il le fera ensuite dans les années 2200/2300, à moins de 0,01 UA vers 2300, où il devrait créer une pluie de météores assez régulière et impressionnante considérant qu'il serait encore plus actif qu'il ne l'est actuellement.
Scott Ferguson avait signalé à Karl Battams (Naval Research Laboratory) la présence d'une comète légèrement diffuse avec une courte queue sur les images prises les 11 et 12 Mai 2016 par l'instrument HI-1 du satellite STEREO-A. L'éclat de la comète est passé d'une magnitude d'environ 10 à celle d'environ 13 en l'espace de deux jours. L'astrométrie des images de l'instrument COR-2 a été mesurée par Man-To Hui. Karl Battams ajoute que seules les observations par le biais de COR-2 ont été mesurées, que les données de HI-1 sont d'une telle mauvaise qualité qu'il est douteux qu'elles puissent apporter un avantage supplémentaire. Il note également que le vaisseau spatial SOHO n'a pas observé cette comète. Battams note aussi qu'une forte diffusion vers l'avant peut avoir joué un rôle majeur dans l'éclat apparent de la comète, qui a atteint une magnitude proche de 8 lorsqu'elle était plus proche du Soleil.
Les éléments orbitaux elliptiques préliminaires de la comète P/2016 J3 (STEREO) indiquaient un passage au périhélie le 21 Mai 2016 à une distance d'environ 0,4 UA du Soleil, et une période d'environ 7,7 ans. Les éléments orbitaux étaient très incertains, et le JPL donnait une marge d'erreur de 0,98 UA dans la distance au périhélie et de 59 ans dans la période orbitale.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2016 J3 = P/2021 A3 (STEREO) indiquent un passage au périhélie le 25 Janvier 2021 à une distance d'environ 0,52 UA du Soleil, et une période d'environ 4,67 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2016 J3 = P/2021 A3 (STEREO) a reçu la dénomination définitive de 414P/STEREO en tant que 414ème comète périodique numérotée.
P/2014 E1 = P/2020 W4 (Larson) La comète P/2014 E1 (Larson) a été retrouvée par Eric Schwab le 11 Novembre 2020, qui l'a décrit comme ayant ni queue ni chevelure visible. La confirmation a été faite par Eric Schwab le 11 Décembre, signalant une FWHM de 3,5" comparée à 2,5" pour les étoiles proches.
La comète P/2014 E1 (Larson) a été découverte par S. M. Larson sur les images CCD obtenues le 10 Mars 2014 avec télescope Schmidt de 0.68-m dans le cadre du Catalina Sky Survey. Après son passage au périhélie le 22 Mai 2014 à une distance d'environ 2,1 UA du Soleil, la comète avait été observée pour la dernière fois le 07 Septembre 2014.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2014 E1 = P/2020 W4 (Larson) indiquent un passage au périhélie le 20 Juillet 2021 à une distance d'environ 2,1 UA du Soleil, et une période d'environ 7,1 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2014 E1 = P/2020 W4 (Larson) a reçu la dénomination définitive de 413P/Larson en tant que 413ème comète périodique numérotée.
C/2020 W5 (Lemmon) Un nouvel objet, soumis à l'origine dans le cadre de l'astrométrie incidente du Mount Lemmon Survey (G96) le 20 novembre 2020, a révélé par la suite sa nature cométaire.
Les éléments orbitaux hyprboliques de la comète C/2020 W5 (Lemmon) indiquent un passage au périhélie le 30 Novembre 2020 à une distance d'environ 3,3 UA du Soleil.
C/2020 Y3 (ATLAS) Larry Denneau a signalé la découverte d'une comète dans les images obtenues par ATLAS-MLO (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System, Mauna Loa) le 28 Décembre 2020, notant une chevelure condensée de 5,4".
Les éléments orbitaux ellliptiques de la comète C/2020 Y3 (ATLAS) indiquent un passage au périhélie le 03 Décembre 2020 à une distance d'environ 2,0 UA du Soleil.
C/2021 A4 (NEOWISE) J. Chesley a signalé la découverte d'une comète dans les images obtenues par NEOWISE (Near-Earth Object Wide-field Infrared Survey Explorer) le 03 Janvier 2021, notant une activité cométaire significative dans les canaux 3,4 et 4,6 microns et une chevelure de 5" dans le canal 4,6 microns. Des images antérieures à la découverte ont été plus tard localisées par Richard Weryk dans les images de Pan-STARRS 1.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2021 A4 (NEOWISE) indiquent un passage au périhélie le 19 Mars 2021 à une distance d'environ 1,1 UA du Soleil.
P/2021 A5 (PANSTARRS) Richard Weryk a rapporté la découverte d'une comète dans les images de 45 secondes en bande w obtenues par Pan-STARRS 1 le 06 Janvier 2021, notant une chevelure condensée de 0,8" et une queue droite de 4" en P.A. 80 degrés. Le Catalina Sky Survey a signalé par le suite une astrométrie antérieure à la découverte, datant du 16 Décembre 2020.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2021 A5 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 11 Novembre 2020 à une distance d'environ 2,6 Ua du Soleil, et une période d'environ 5,3 ans pour cette comète de type Encke.
C/2021 A6 (PANSTARRS) Yudish Ramanjooloo a signalé la découverte d'une comète dans 4 images de 45 secondes en bande w prises le 08 Janvier 2021 par Pan-STARRS 1, rapportant une chevelure condensée de 3,1" et une queue droite de 2,5" en P.A. de 185 degrés. Par la suite, une astrométrie antérieure à la découverte a été signalée par le Catalina Sky Survey, remontant au 26 Novembre 2020.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2021 A6 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 28 Avril 2021 à une distance d'environ 7,9 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 05 Mai 2021 à une distance d'environ 7,9 UA du Soleil.
C/2021 A7 (NEOWISE) J. Chesley a signalé la découverte d'une comète dans les images obtenues par NEOWISE (Near-Earth Object Wide-field Infrared Survey Explorer) le 09 Janvier 2021, notant une fonction d'étalement du point (point spread function ou PSF en anglais) étendue dans les canaux 3,4 et 4,6 microns, environ deux fois la largeur de la PSF de étoiles à proximité.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2021 A7 (NEOWISE) indiquent un passage au périhélie le 15 Juillet 2021 à une distance d'environ 1,9 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Les chercheurs remontent le temps pour calculer l'âge et le site de l'explosion de supernova
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La lumière de l'explosion de Supernova a atteint la Terre il y a 1700 ans
Au cours du troisième siècle, un éclat brillant de lumière provenant de l'explosion d'une étoile massive était visible depuis la Terre.
Si l'explosion de supernova avait éclaté au-dessus de l'hémisphère nord, elle aurait pu être considérée comme un mauvais présage. À cette époque, la civilisation occidentale était en plein bouleversement. L'Empire romain commençait à s'effondrer. Un empereur a été assassiné, suivi de bouleversements politiques, de guerres civiles et d'attaques barbares.
Mais la mort violente de la supernova ne pouvait être vue que dans le ciel austral. L'explosion s'est produite dans la galaxie satellite voisine, le petit nuage de Magellan. Aucun enregistrement n'existe de l'événement titanesque. Cependant, comme la fumée et les cendres dérivant dans le ciel après l'explosion d'un feu d'artifice aérien, la supernova a laissé un nuage de débris qui continue de s'étendre rapidement aujourd'hui. Ce nuage fournit des preuves scientifiques permettant aux astronomes détectives de retracer l'explosion.
Les astronomes passant au crible les observations de Hubble du reste de supernova, pris à 10 ans d'intervalle, ont calculé le taux d'expansion du nuage. Analyser les données était comme rembobiner un film. Les chercheurs ont retracé le chemin de tous les débris projetés depuis l'explosion jusqu'au point dans l'espace où l'étoile condamnée a explosé. Leur analyse révèle que la lumière de l'étoile explosée a atteint la Terre il y a 1700 ans.
Crédit : NASA, ESA, and J. Banovetz and D. Milisavljevic (Purdue University)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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ALMA observe une galaxie lointaine en collision en train de mourir, perdant sa capacité à former des étoiles
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Les galaxies commencent à « mourir » lorsqu'elles cessent de former des étoiles, mais jusqu'à présent, les astronomes n'avaient jamais clairement entrevu le début de ce processus dans une galaxie lointaine. Grâce à ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), dont l'Observatoire Européen Austral (ESO) est partenaire, les astronomes ont vu une galaxie éjecter près de la moitié de son gaz nécessaire à la formation d'étoiles. Cette éjection se produit à un rythme effarant, qui équivaudrait à 10 000 fois la masse du soleil de gaz par an - la galaxie perd rapidement son combustible pour fabriquer de nouvelles étoiles. L'équipe pense que cet événement spectaculaire a été déclenché par une collision avec une autre galaxie, ce qui pourrait amener les astronomes à repenser la façon dont les galaxies cessent de donner vie à de nouvelles étoiles.
Vue d'artiste de la galaxie ID2299 - Crédit : ESO/M. Kornmesser
« C'est la première fois que nous observons une galaxie massive à formation d'étoiles typique dans l'Univers lointain sur le point de « mourir » à cause d'une éjection massive de gaz froid », déclare Annagrazia Puglisi, chercheuse de l'université de Durham, au Royaume-Uni et du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives de Saclay (CEA-Saclay), en France, auteure principale de la nouvelle étude. La galaxie, ID2299, est suffisamment éloignée pour que sa lumière mette environ 9 milliards d'années à nous atteindre ; nous la voyons quand l'Univers n'avait que 4,5 milliards d'années.
L'éjection de gaz se fait à un rythme équivalent à 10 000 soleils par an, et soustrait à ID2299 un pourcentage impressionnant de 46% de l'ensemble de son gaz froid. Comme la galaxie forme également des étoiles très rapidement, des centaines de fois plus vite que notre Voie lactée, le gaz restant sera rapidement consommé, ce qui entraînera l'extinction de ID2299 dans quelques dizaines de millions d'années seulement.
Selon l'équipe, l'événement responsable de la perte spectaculaire de gaz est une collision entre deux galaxies, qui ont finalement fusionné pour former ID2299. L'indice qui a orienté les scientifiques vers ce scénario est l'association du gaz éjecté avec une « queue de marée ». Les queues de marée sont des traînées allongées d'étoiles et de gaz s'étendant dans l'espace interstellaire qui résultent de la fusion de deux galaxies. Elles sont généralement trop faibles pour être visibles dans les galaxies lointaines. Cependant, l'équipe a réussi à observer cette formation relativement brillante au moment de son éjection dans l'espace et a pu l'identifier comme une queue de marée.
La plupart des astronomes pensent que les vents provoqués par la formation des étoiles et l'activité des trous noirs au centre des galaxies massives sont responsables des rejets dans l'espace des matériaux nécessaires à la formation des étoiles, mettant ainsi fin à la capacité des galaxies à créer de nouvelles étoiles. Cependant, la nouvelle étude publiée aujourd'hui dans Nature Astronomy suggère que les fusions de galaxies peuvent également être responsables de l'éjection dans l'espace du combustible nécessaire à la formation d'étoiles.
« Notre étude suggère que les éjections de gaz peuvent être produites par des fusions et que les vents et les queues de marée peuvent apparaître très similaires », déclare Emanuele Daddi, co-auteur de l'étude au CEA-Saclay. Pour cette raison, certaines des équipes qui ont précédemment identifié les vents des galaxies lointaines pourraient en fait avoir observé des queues de marée éjectant du gaz de celles-ci. « Cela pourrait nous amener à revoir notre compréhension de la façon dont les galaxies «meurent » », ajoute Emanuele Daddi.
Concernant l'importance de cette découverte Annagrazia Puglisi ajoute : « J'ai été ravie de découvrir une galaxie aussi exceptionnelle ! J'étais impatiente d'en savoir plus sur cet objet étrange car j'étais convaincue qu'il y avait là d'importants enseignements à tirer sur l'évolution des galaxies lointaines ».
Cette découverte surprenante a été faite par hasard, alors que l'équipe étudiait un sondage de galaxies réalisé avec ALMA, destiné à étudier les propriétés du gaz froid dans plus de 100 galaxies lointaines. ID2299 n'avait été observé par ALMA que pendant quelques minutes, mais la puissance de cet observatoire, situé dans le nord du Chili, a permis à l'équipe de recueillir suffisamment de données pour détecter la galaxie et sa queue d'éjection.
« ALMA a apporté un nouvel éclairage sur les mécanismes qui peuvent mettre fin à la formation d'étoiles dans les galaxies lointaines. Le fait d'être témoin d'une perturbation aussi importante constitue une nouvelle pièce importante du puzzle complexe de l'évolution des galaxies », déclare Chiara Circosta, chercheuse à l'University College London (Royaume-Uni), qui a également contribué à la recherche.
À l'avenir, l'équipe pourrait utiliser ALMA pour faire des observations à plus haute résolution et plus profondes de cette galaxie, ce qui lui permettrait de mieux comprendre la dynamique du gaz éjecté. Des observations effectuées avec le futur Extremely Large Telescope de l'ESO pourraient permettre à l'équipe d'explorer les connexions entre les étoiles et le gaz dans ID2299, apportant un nouvel éclairage sur l'évolution des galaxies.
Plus d'informations : Cette recherche est présentée dans un article intitulé “A titanic interstellar medium ejection from a massive starburst galaxy at z=1.4” publié dans Nature Astronomy (doi: 10.1038/s41550-020-01268-x).
L'équipe est composée de A. Puglisi (Centre for Extragalactic Astronomy, Durham University, UK et CEA, IRFU, DAp, AIM, Université Paris-Saclay, Université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, CNRS, France [CEA]), E. Daddi (CEA), M. Brusa (Dipartimento di Fisica e Astronomia, Università di Bologna, Italy et INAF-Osservatorio Astronomico di Bologna, Italy), F. Bournaud (CEA), J. Fensch (Univ. Lyon, ENS de Lyon, Univ. Lyon 1, CNRS, Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, France), D. Liu (Max Planck Institute for Astronomy, Germany), I. Delvecchio (CEA), A. Calabrò (INAF-Osservatorio Astronomico di Roma, Italy), C. Circosta (Department of Physics & Astronomy, University College London, UK), F. Valentino (Cosmic Dawn Center at the Niels Bohr Institute, University of Copenhagen and DTU-Space, Technical University of Denmark, Denmark), M. Perna (Centro de Astrobiología (CAB, CSIC–INTA), Departamento de Astrofísica, Spain and INAF-Osservatorio Astrofisico di Arcetri, Italy), S. Jin (Instituto de Astrofísica de Canarias and Universidad de La Laguna, Dpto. Astrofísica, Spain), A. Enia (Dipartimento di Fisica e Astronomia, Università di Padova, Italy [Padova]), C. Mancini (Padova) et G. Rodighiero (Padova et INAF-Osservatorio Astronomico di Padova, Italy).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Le Vaste Réseau (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA), une installation astronomique internationale, est le fruit d'un partenariat entre l'ESO, la U.S. National Science Foundation (NSF) et le National Institutes of Natural Sciences (NINS) du Japon en coopération avec la République du Chili. ALMA est financé par l'Observatoire Européen Austral (ESO) pour le compte de ses Etats membres, la NSF en coopération avec le National Research Council du Canada (NRC), le National Science Council of Tawain (NSC) et le NINS en coopération avec l'Academia Sinica (AS) à Taiwan et le Korea Astronomy and Space Science Institute (KASI). La construction et la gestion d'ALMA sont supervisées par l'ESO pour le compte de ses Etats membres, par le National Radio Astronomy Observatory (NRAO) dirigé par Associated Universities, Inc (AUI) en Amérique du Nord, et par le National Astronomical Observatory of Japan (NAOJ) pour l'Asie de l'Est. L'Observatoire commun ALMA (JAO pour Joint ALMA Observatory) apporte un leadership et un management unifiés pour la construction, la mise en service et l'exploitation d'ALMA.
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Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes P/2007 B1 = P/2020 W3 (Christensen), P/2010 B2 = P/2020 Y1 (WISE), C/2020 Y2 (ATLAS), C/2021 A1 (Leonard), C/2021 A2 (NEOWISE), C/2020 X4 (Leonard)
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P/2007 B1 = P/2020 W3 (Christensen) La comète P/2007 B1 (Christensen) a été retrouvée par Erwin Schwab comme un objet stellaire dans les images CCD prises le 17 Novembre 2020 avec le télescope Schmidt de 0.8-m f/3 de l'Observatoire de Calar Alto, Espagne. Kacper Wierzchos a signalé que l'objet montrait une chevelure condensée de 7" et une queue de 16" en P.A. de 255 ° sur les images du Mt. Lemmon Survey obtenues le 06 Janvier 2021.
La comète P/2007 B1 (Christensen), observée pour la dernière fois le 23 Mars 2007, avait été découverte initialement le 17 Janvier 2007 par Eric Christensen dans le cadre du Catalina Sky Survey, peu avant son passage au périhélie le 19 Janvier 2007 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, avec une période d'environ 14,1 ans.
Pour son nouveau retour, les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2007 B1 = P/2020 W3 (Christensen) indiquent un passage au périhélie le 24 Janvier 2021 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 14,0 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2007 B1 = P/2020 W3 (Christensen) a reçu la dénomination définitive de 411P/Christensen en tant que 411ème comète périodique numérotée.
P/2010 B2 = P/2020 Y1 (WISE) La redécouverte de la comète P/2010 B2 (WISE) a été signalé le 20 Décembre par Quanzhi-Z. Ye, qui a décrit l'objet comme ayant une chevelure très condensée de 4,5" et sans queue sur les images CCD obtenues les 19 et 20 Décembre 2020 avec le Lowell Discovery Telescope de 4.3-m.
Découverte sur les images obtenues le 22 Janvier 2010 par le satellite WISE (Wide-field Infrared Survey Explorer), peu après son passage au périhélie du 21 Décembre 2009 à une distance d'environ 1,6 UA du Soleil, la comète P/2010 B2 (WISE) d'une période d'environ 5.4 ans avait été observée pour la dernière fois le 03 Juin 2015.
La comète fait partie de celles soupçonnées d'avoir subi une scission nucléaire selon la liste de C. de la Fuente Marcos et R. de la Fuente Marcos [Dynamically correlated minor bodies in the outer solar system, Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, Volume 474, Issue 1, February 2018, Pages 838–846, https://doi.org/10.1093/mnras/stx2765]. Ils notent qu'elle semble être liée aux multiples fragments de la comète 332P/Ikeya-Murakami.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2010 B2 = P/2020 Y1 (WISE) indiquent un passage au périhélie le 05 Décembre 2020 à une distance d'environ 1,6 UA du Soleil, et une période d'environ 5,5 ans pour cette comète de type Encke.
Cette comète, qui peut venir à moins de 1 UA de Jupiter, s'est approchée le 17 Février 1999 de Mars, passant à 0,075 UA soit à environ 11,2 millions de kilomètres de la planète.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2010 B2 = P/2020 Y1 (WISE) a reçu la dénomination définitive de 412P/WISE en tant que 412ème comète périodique numérotée.
C/2020 Y2 (ATLAS) Hirohisa Sato a signalé une activité cométaire d'un candidat géocroiseur posté sur la page NEOCP (NEO Confirmation Page) du Minor Planet Center par l'équipe du projet ATLAS-MLO (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System, Mauna Loa) le 28 Décembre 2020. Il a rapporté une chevelure condensée de 8" sur les images obtenues le 29 Décembre via iTelescope Observatory, Mayhill. Des observations antérieures à la découverte, remontant jusqu'au 25 Mars 2020, ont identifiées.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2020 Y2 (ATLAS) indiquent un passage au périhélie le 17 Juin 2022 à une distance d'environ 3,1 UA du Soleil. La comète passera à 1,36 UA (~ 204,1 millions de kilomètres) de Jupiter le 22 Septembre 2023.
C/2021 A1 (Leonard) Gregory J. Leonard a signalé la découverte d'une comète dans les images prises le 03 Janvier 2021 par le Mt. Lemmon Survey, notant une chevelure condensée de 10" et une large queue de 5" en direction de P.A. 250-270°. Par la suite, des astrométries antérieures à la découverte et remontant jusqu'au 11 Avril 2020 ont été présentées.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2021 A1 (Leonard) indiquent un passage au périhélie le 03 Janvier 2022 à une distance d'environ 0,6 UA du Soleil. Dans sa course autour du Soleil, la comète passera le 12 Décembre 2021 à 0,233 UA (~ 34,9 millions de kilomètres) de la Terre, et effectuera quelques jours plus tard, le 18 Décembre 2021, un passage rapprochée auprès de Vénus en passant à 0,028 UA (~ 4,22 millions de kilomètres) de la planète.
C/2021 A2 (NEOWISE) J. Chesley a rapporté la découverte d'une comète dans les données de NEOWISE obtenues le 03 Janvier 2021. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, de nombreux astrométristes ont confirmé la nature cométaire de l'objet.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2021 A2 (NEOWISE) indiquent un passage au périhélie le 22 Janvier 2021 à une distance d'environ 1,4 UA du Soleil.
C/2020 X4 (Leonard) Gregory J. Leonard a signalé la découverte d'une comète dans les images obtenues le 14 Décembre 2020 par le Mt. Lemmon Survey, notant une chevelure condensée de 10". Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, de nombreux astrométristes ont confirmé la nature cométaire de l'objet.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2020 X4 (Leonard) indiquent un passage au périhélie le 10 Novembre 2020 à une distance d'environ 5,2 UA du Soleil. La comète passera à 1,01 UA (~ 151,8 millions de kilomètres) de Jupiter le 14 Décembre 2021.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
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